Derniers Avis sur Danton

Prix Louis Deluc (82) et César du meilleur réalisateur pour le polonais A.Wajda (1983) avec "Danton" qui aborde les conditions et le contexte de l'arrestation, le jugement et l'exécution du célèbre révolutionnaire.

Tiré d'une pièce de G.Buchner, cette production franco polonaise scénarisée par JC Carrière, n'a pas pris une ride. On se retrouve à une période clef de la révolution française ou la volonté initiale de démocratie bascule clairement dans la tyrannie.

Affrontement entre Danton et Robespierre qui illustre un des échecs du mouvement révolutionnaire français et écorne par conséquent une partie du mythe qu'elle représente.

Wajda en profite indirectement pour soutenir le mouvement Solidarnosc qui verra le régime communiste polonais s'effondrer.

La première partie est sans doute la plus réussie de ce film qui réunit un casting de premier ordre ( Depardieu, Chéreau notamment).

C'est aussi l'occasion de revisiter la filmographie du cinéaste polonais des années 70 qui etait sans doute une des plus relevée du septième art européen (cf " la terre de la grande promesse" (1975) selon moi son chef d'œuvre)

Une film qui nous plonge dans l'horreur et les heures clé de la Révolution française. Une reconstitution très crédible avec de très bons acteurs. SI Depardieu est très bon en Danton, il n'est pas aussi incarné que le Danton du dyptique d'Enrico en 1980. Il n'en reste pas moins un film en costume à voir pour les curieux et les fans d'histoire.

J'avais le choix entre une version anglaise et une version italienne. J'ai choisi l'italienne, avec en Danton un Depardieu à la voix de crooner péninsulaire. Je sors de voir le lamentable Napoléon de Ridley Scott, avec son non moins lamentable Robespierre qui se fracasse la mâchoire tout seul sans l'aide du gendarme Merda. Le Robespierre de Scott est gros et anglais et ressemble un peu au vrai Danton, alors que celui de Wajda est polonais et a un faux air de De Funès. Rien à redire au jeu de Depardieu qui est vraiment bien dans la peau de son personnage. Les vrais Danton et Robespierre étaient aussi antipathiques l'un que l'autre mais dans des styles diamétralement opposés, bien rendus par le réalisateur polonais. On était, à l'époque du tournage, à la fin du communisme en Pologne et on ne pouvait pas demander à Wajda d'embellir son équivalent historique en France. Du point de vue cinématographique j'avais gardé en mémoire deux
images : Couthon au Comité de Salut Public se propulsant dans un fauteuil d'infirme à manivelle et Depardieu reniflant avec gourmandise une bonne bouteille de vin rouge. Cette fois ci j'ai apprécié les belles images et les beaux costumes. L'ambiance révolutionnaire avec son foutoir permanent et ses déclamations amplifiées par la langue italienne est bien suggérée. Mais l'ensemble est long et manque de mouvement, avec beaucoup de discours enflammés et des acteurs qui surjouent. Je ne sais pas si la télé française nous le rejouera.

Je pensais voir un film extraordinaire retraçant la vie de Danton.... Très déçu, il y a juste la fin de sa vie dans ce film ! Le scénario est long et le décor est mal fait pour un décor de l'époque..... Cette note résume juste l'intention de faire un film historique et pour la distribution et les costumes !

Assez rythme mais pas mal de concepts assez difficile a suivre si on ne connait pas l'histoire. On se perd dzns les personnages. Les acteurs sont tous au sommet de leur art.

Cette lecture de la Terreur française est l’occasion pour le cinéaste polonais de tendre un miroir à son propre gouvernement (Robespierre pouvant être vu comme un double de Jaruzelski et Danton de Walesa). Dès les premières images, on est saisi par l’atmosphère étouffante : musique cauchemardesque et vision de la surveillance généralisée. Les joutes verbales et la réflexion sur la maîtrise de l’élan révolutionnaire sont remarquables. Le fonctionnement du Comité de Salut public, du tribunal révolutionnaire et de la Convention (ici facile à retourner) sont à charge mais convaincants. Depardieu, habité, est évidemment formidable. La scène dans l’atelier de David est un clin d’œil mémorable aux pratiques staliniennes (Robespierre fait effacer Fabre de la toile sur le serment du jeu de paume).

La prestation de Depardieu n’a rien à voir dans le choix de cette note. Il est tout simplement personnel dans ton a été dangereux révolutionnaire au même titre que Robespierre, le film est très bien ficelé les dialogues sont bons. Sachant que c’est un film biographique il aurait été intéressant de faire un film qui traite du début jusqu’à la fin sur son histoire

Du grand art ! Superbe film sur l'opposition Danton Robespierre. Magnifique réalisation qui donne une belle intensité.
Depardieu est époustouflant. J'ai rarement vu un tel acteur...

Danton est un film biographique plutôt réussi.
Gérard Depardieu est clairement au sommet de sa carrière (sans doute un de ses plus grands rôles). Face à lui Wojciech Pszoniak (acteur que je ne connaissais) campe un très bon Robespierre, froid et austère. Mais dans chaque scène, le charisme de Depardieu nous captive.
Le retranscription historique est réussie sur le plan visuel. Je ne connais pas assez ce pan de la Révolution Française pour affirmer la véracité historique du film, mais en apparence, il semble sérieux dans son analyse de la dualité Robespierre – Danton.
Bon film historique, magnifiquement porté par Depardieu.

En 1983, Andrzej Wajda signe un film historique sur la période de la Terreur durant la Révolution française en 1794. On assiste à l’opposition entre Robespierre (Wojciech Pszoniak) et Danton (Gérard Depardieu). Même si la reconstitution de l’époque est remarquable, l’ensemble reste théâtral avec de nombreuses joutes verbales à caractère politique. Il faut noter qu’à travers son œuvre, le réalisateur polonais a transposé les souffrances que vivait son pays sous le régime communiste de Jaruzelski et son opposant politique Lech Walesa. Bref, comme quoi l’Histoire se répète éternellement.

"Danton" propose un remarquable portrait d'une des figures majeures de la Révolution française. Cette interprétation est peut-être le meilleur rôle de Gérard Depardieu. L'époque, et son atmosphère, sont restituées de manière remarquable.

Un biopic historique qui revient sur l'opposition en 1793, en pleine terreur, entre Danton et Robespierre et deux conceptions de la Révolution, porté par l'interprétation excellente du duo Depardieu/Pszoniak.

Danton était plus responsable de la terreur en France que Robespierre. Les thermidoriens continuent avec le règne de la terreur après la mort de Robespierre. C'étaient des traîtres. La première femme de Danton est décédée et a tout de suite épousé une très jeune fille cela en dit long sur son personnage. Les thermidoriens ont tout fait pour tuer le personnage de Robespierre. Ils ont détruit tous ses écrits et persécuté tous ses partisans. Ils ont embauché des gens pour dénigrer Robespierre c'était si facile pour eux n'est ce pas. J'ai vu des portraits de Robespierre dans sa jeunesse et quand il était vivant et il était plutôt beau pas comme ce film essaie de nous le dire. Les historiens doivent rendre justice à Robespierre, Saint Just et les Jacobins qui ont vraiment donné leur vie pour les principes de la Révolution française. Un excellent jeu des acteurs (surtout Depardieu) dans un film de Andrzej Wajda plein d'erreurs historiques...

Malgré la bonne prestation des acteurs, le film se dissous dans des airs soporifiques, un mauvais rythme et des acteurs surpassés par la seule présence de Gérard Depardieu. On s'ennuie vite dans ces deux heures ! L'histoire est pourtant intéressante, l'émotion n'est présente qu'à travers Depardieu. Ce qui en fait un film très moyen.

Excellente performance d'acteur du toujours très charismatique et fougueux Gérard Depardieu, à l'aise et impliqué dans son rôle. Ambiance crépusculaire et musique glaçante ; costumes et décors simples mais efficaces et bien choisis. En ce qui me concerne j'ai trouvé la première heure du film un peu longuette mais la deuxième partie du film est bien plus intéressante et captivante. Le côté théâtral du film m'a plu.