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    Sous le soleil de Satan
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    2,9
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    102 critiques spectateurs

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    maxime ...
    maxime ...

    202 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2022
    Une Palme d'Or à Cannes sous les sifflets pour une réponse assez mythique de l'intéressé, « Je ne vais pas faillir à ma réputation : je suis surtout content ce soir pour tous les cris et les sifflets que vous m'adressez. Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. » C'est dit.

    Oublions les polémiques, concentrons-nous sur le cinéma ! Maurice Pialat adapte Bernanos, comme Bresson avant lui il donne de sa personne et raconte les méandres d'un Classique, une Œuvre absolument folle d'un pape de cet Art, un immense long-métrage. Cela va sans dire que Sous le Soleil de Satan n'a rien d'enjôleur, le film est d'entrée très étrange, une austérité s'échappe de l'écran et nous envoie sa froideur et une odeur d'âpreté très distinctif. La Gueule Ouverte, Nous ne Vieillirons pas Ensemble, Loulou sont des films qui déjà utilisait par essence une douleur propre d'un type souffrant le martyr, ici c'est encore pire !

    De cette rudesse apparente, aucun charme n'émane, la passion est la encore de surface mais contenu dans un texte d'une beauté qui crève le bide, complexité et théâtralité sont de mise pour encore appuyer sur l'exercice de style et de débauche d'énergie virevoltante. Pialat déroute avec vigueur, invoque le sang comme couleur et surine sa veine de naturaliste avec une fièvre de pitié pus que de rage. J'établis un parallèle avec A nos Amours, touts de cris et de vacarmes, ici le silence est chaos, le seul déferlement est de suite entravé et son ton tout de murmure reviens cogné aux interstices et s'infiltrent dans les cerveaux de ceux qui lâchent prisent ...

    Les dialogues et échangent sont contrits d'une violence démultiplié par une caméra dont je m'étonne à chaque fois de son empreinte, du geste inconsidérable d'un type qui donne à voir plus loin que tout sentier battus. Puisqu'il est question de chemin, allons-y ! Que dire de cette scène, celle dont chaque retrouvaille n'appuie qu'un peu plus sur ce que je cherche tant à entrevoir, jamais je ne pourrais oublier cette marche après la messe et de la rencontre qui s'y fait sur ce chemin de campagne. Donissan qui gravit sa colline, jour dans le dos, qui en descend et commence son périple dans la pénombre, celle-ci prenant de l'ampleur pour devenir " Une grande Nuit ". Le baiser d'un ami et la haine du message plein de vindicte entre tourments, tentations et faiblesses sont inscrit dans un coin de mon esprit, une scène impérissable.

    Le réveil du prêtre chancelant et la confirmation trouvé de ses nouvelles questions, entre certitudes et doutes en perpétuelles oppositions nous invite à plongé dans un mal qui bouffe, ronge, surine les âmes et entraine d'autres que soit dans une tromperie sans complaisances ni totem de gloire.

    Gérard Depardieu, Maurice Pialat et Sandrine Bonnaire et les autres sont d'ailleurs divins. Le premier est complètement ivre du destin du personnage qui l'incarne. La scène ou il se cogne, s'autoflagelle, yeux clos, tête en arrière hante encore mes mots à cet instants. Le second de sa présence contribue à embrumé les contours du trouble qui s'immisce à mesure, son regard, ses mots, son irrévérence inconditionnelle sont magnétiques et captive. Quand à cet dernière, sa pulsion et son jeu sont d'autant plus magnifiques qu'elle bascule dans un enchainement radical, sur une ligne fine qu'elle redéfinit selon l'avancée de l'histoire. La saccade de Pialat dans sa mise en scène lui ouvre donc un champ des possibles idoine. Un mot aussi pour Jean-Christophe Bouvet, inoubliable.

    Sous le Soleil de Satan est un long métrage absolument incroyable !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    365 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 avril 2014
    Je voulais par curiosité m'attaquer à Pialat, et bien je pense que ça va tourner court ... "Sous le Soleil de Satan" est considéré comme un de ces meilleurs films, et a même eu la Palme d'Or en 1987, putain la Palme d'Or quoi ... Ce film est incroyablement ennuyeux, je me demande si on peut faire plus chiant au niveau de la mise en scène, Sandrine Bonnaire et surtout Gérard Depardieu sont d'exellents acteurs mais là on touche à l'absurde, les employer a jouer dans ce genre de film c'est juste leur donner du discrédit. Les séquences sont interminablement lourdes et lentes, c'est clairement imbuvable voir théâtral, je reconnais certes le travail d'écriture mais ça ne change en rien le misérabilisme interprétatif. La dernière demi heure est un poil au dessus mais ne sauve pas le contenu global, pour ma part c'est une approche du cinéma qui m'échappe totalement. 1h30 de flagellation.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 novembre 2013
    C'est aride, dur, et vraiment, mais alors vraiment pas grand public ! Mais c'est gigantesque, surpuissant, et monumental ! Pialat raflait la palme d'or la plus controversé de l'histoire, et allait sous les huées et sifflés, déclarait le point levé, que si nous ne l'aimions, alors, il ne nous aimait pas nous non plus. Un joli doigt d'honneur quand c'est dit par Pialat.
    Tendax_montpel
    Tendax_montpel

    25 abonnés 631 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 juillet 2013
    Quel ennui ! Le seul intérêt du film, à mon sens, est d'inciter à découvrir le roman. Ces nappes de dialogues sont absolument assommantes et rendent le film austère et hermétique. Cela passe probablement mieux à l'écrit.
    MadRom
    MadRom

    44 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juin 2013
    Moi qui pensait pouvoir mieux comprendre le roman en regardant son adaptation... Grave erreur... Le film n'est en effet qu'une mise en image du roman et conserve les dialogues à 90%.Les dialogues ont été écrits pour être lus, pas pour être entendus et donc on se tape des acteurs se croyant sur un scène de théâtre ( Sandrine Bonnaire insupportable) pendant 1h30 ( Dieu merci c'est court). Le plus gros problème dans tout ça, c'est que de part la simplicité ( ou la facilité) extrême de l'adaptation, on en vient à se demander si le réalisateur à lui même compris l'oeuvre de Georges Bernanos. Le film paraît dénué de toute vision d'auteur, Palme d'Or contestée en 1987, on comprend pourquoi.
    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juin 2013
    Sous le soleil de Satan, on le sait, a fait scandale lors de sa palme d'or à Cannes. Bon, 25 ans plus tard, qu'en dire ? Le film ne referait pas scandale de nos jours si on lui donnait la palme, à part pour le fait que le film est mauvais à mon humble avis. Bon et puis Pialat s'inscrit complètement dans toute une lignée de réalisateurs qui dirigent leur acteur en leur faisant réciter leur texte de façon très littéraire. Ca peut avoir des bons côtés, personnellement je déteste et cela ne fait que m'éloigner de ce qu'il me raconte. Sauf que là le problème c'est que Pialat ne raconte rien. Son récit est vide, je n'y vois que l’œuvre d'un mec qui veut essayer de choquer et qui en oublie de faire un film. On arrête pas de dire que Depardieu est gigantesque dedans, je dirai plutôt que c'est le seul qui n'est pas complètement mauvais.
    Hotinhere
    Hotinhere

    434 abonnés 4 769 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mai 2020
    Tiré du livre de Bernanos, Pialat signe un drame religieux très austère où s'affrontent le bien et le mal, la foi et le doute. Palme d'or.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    38 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2013
    Ça fait déjà un moment que j'ai ce film dans ma besace, l'air de rien, et si j'avais bien évidemment envie de le voir, je ne me pressais pas vraiment (comme toujours quoi). Mais Samedi dernier, je me suis dis "allez, hop on se le met et on verra bien". Avant toute chose, il faut préciser que si j'adore le cinéma de Pialat, ce film me paraissais tout de même particulier. Pas seulement pour sa réputation et son parcours cocasse à Cannes en 87, mais pour son sujet. En effet, là où A nos amours ou Nous ne vieillirons pas ensemble s'intéressent au quotidien le plus banal, à sa cruauté mais aussi à sa beauté propre, ce qui en fait des films absolument magnifiques, là c'est tout autre chose. C'est un film sur la religion, un sujet qui me plaît mais qui semble s'éloigner totalement des autres Pialat que j'ai vu. Du coup je m'interroge : qu'est-ce qui a intéressé Pialat dans cette histoire? Ce côté presque métaphysique, la psychologie de ce personnage cherchant la vérité ultime sur la religion et le monde? Ouais, un peu, mais on s'en fout Pialat reste Pialat! Concrètement le film s'attarde sur le personnage du curé, qui perd pied dans ce monde qu'il pense corrompu par Satan. Du coup, comprenez son geste lorsqu'il rencontre Mouchette! (je ne dis rien) Honnêtement j'ai trouvé cette histoire intéressante, déjà parce que le film ne cède jamais au pathos, non il reste plutôt austère et simple. Ensuite parce que ce genre de personnages a une psychologie follement intéressante, c'est ni plus ni moins que le classique du personnage qui tombe va tellement loin dans sa croyance qu'il finit par devenir le contraire de ce qu'il était. Seulement je dirais que c'est presque ce qui m'a le moins passionné dans le film, au contraire de scènes absolument démentes. Oui l'histoire est très sympa (pas si compliquée d'ailleurs), mais ce qui reste monumental ce sont ces scènes de discussions entre les personnages qui durent et durent. Celle qui m'a le plus marquée est celle où Mouchette ("jouée" par une Sandrine Bonnaire assez hallucinante, je l'ai retrouvé avec un grand plaisir après A nos amours) vient parler à un type spoiler: après avoir tué son amant
    (je ne me souviens plus du nom du type). Cette scène dure et dure, on a pas de coupe, comme chez Kechiche on laisse la conversation intégrale, elle dure aussi longtemps qu'une vraie dans la vie, et là on peut voir le génie de Pialat, son sens de la mise en scène on ne peut plus simple qui va coller parfaitement à la situation sans en faire trop. Les acteurs ne semblent pas jouer, ils sont justes tout le temps, et là intervient le vrai si cher à Pialat. D'ailleurs la scène se termine enfin d'une manière plutôt intéressante, je ne dirais pas comment mais disons que c'était peut-être la meilleure façon de le faire. Aussi il faut parler de la beauté plastique du film. Alors oui c'est le degré d'appréciation le plus "basique", mais il n'empêche que la photo est super belle. Et Pialat a eu aussi l'intelligence de s'intéresser à ces personnages, de donner une ambiance austère que j'aime bien, il ne va pas en faire trop dans la reconstitution de l'époque, ça n'aurait aucun intérêt. A plusieurs moments j'ai eu l'impression de voir des époques différentes, surtout dans le bureau du type où se ramène Mouchette, j'avais l'impression que c'était plus "moderne". Mais encore une fois on s'en fout, c'est clairement le truc auquel Pialalt s'intéresse le moins. Et une certaine beauté ressort du coup par simple esthétique, par l'absence de musique ou par la longueur des scènes. Par exemple, vers la fin, quand le curé prend dans ses bras un garçon et le fait revivre miraculeusement, une sorte d'exorcisation (un peu comme dans Hors Satan que j'adore aussi) ba je trouve ça beau. Enfin je voudrais dire que ceux qui comme moi aiment Pialat et qui seraient rebutés par ce film, son sujet ne s'inquiètent pas on retrouve ici tout ce qu'on aime chez lui, et si je dois avouer préférer ses autres films pour le moment, ça n'en reste pas moins un grand film qu'il faut voir.
    gpasdepseudo
    gpasdepseudo

    7 abonnés 258 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2013
    Film froid et très austère, ce long métrage se distingue par des acteurs récitant des textes complexes, philosophiques et ésotériques tout en étant très en retrait par rapport à leur rôle, comme victimes d'une sorte de détachement. Bonnaire et Depardieu sortent du lot et sont excellents, contrairement à d'autres acteurs qui récitent par coeur leurs dialogues sans être dans la peau de leur personnage. L'histoire en elle-même est plutôt simpliste mais la forme sobre (très peu de musique, de mouvements de caméra, beaucoup de plans fixes...) colle parfaitement avec l'histoire monacale.
    Depardieu campe ici un abbé tourmenté en proie au doute, après une rencontre mystérieuse.
    Personnellement, je fais parti de ceux qui ont adoré ce film qui se détache vraiment des formats traditionnels.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 7 mars 2013
    Quand on parle de films français, on a tendance à parler de la politique des auteurs et son côté intimiste. Ici, on a un cas tout à fait juste de cette vision ! Mais ce film est vraiment trop long, les acteurs mauvais sauf peut-être Depardieu qui élève un peu le niveau. Le sujet est chiant et à moins d'être fasciné par la religion, c'est un calvaire de le regarder. Le seule séquence intéressante est celle de la rencontre avec le diable, sinon on attend très vite la fin.
    cylon86
    cylon86

    2 282 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 mars 2013
    A voir le film, on se dit que c'est Maurice Pialat qui a passé trop de temps sous le soleil de Satan. Tellement qu'il a oublié au passage de diriger ses acteurs, qui semblent constamment réciter leur texte sans pour autant se rendre compte de ce qu'ils disent. Mais sachant que Pialat n'est pas n'importe qui, on se doute que c'est un parti pris volontaire mais qui ne fait qu'alourdir l'ensemble d'un film déjà bien gavant par ses dialogues compliqués qui s'inscrivent lors de situations pourtant simples. La mise en scène est épurée à l'extrême mais ce n'est pas le plus gênant comparé à la prestation des acteurs qui n'ont pas l'air de comprendre ce qu'ils disent (surtout Sandrine Bonnaire). Et si l'on remarque les efforts de Gérard Depardieu, la seule scène qui vaut le détour est celle de sa rencontre avec Satan, interprété avec délectation par Jean-Christophe Bouvet.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 février 2013
    J'ai vraiment eu beaucoup de mal à regarder ce film. Car, à part le jeu de Gérard Depardieu, je n'ai pas du tout aimé la façon de jouer les acteurs. Ces derniers enfilent les répliques les unes derrière les autres de façon très plate et monocorde, récitée, et l'on entend plus le texte. Je suppose que c'est exactement l'inverse que recherchait le réalisateur, tout en ne pouvant m'empêcher de penser au jeu de Depardieu qui est lui plein de justesse et de puissance. Bien dommage, car j'ai adoré "journal d'un curé de campagne" de Bresson, qui adopte un ton, prend un angle de vue, et raconte aussi quelque chose.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    55 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2012
    Audacieux, déstructuré et exigeant, on comprend que le film ne peut faire l'unanimité. On ne peut que déplorer une certaine vanité, une suffisance du réalisateur qui délivre une œuvre brute, directement adaptée, presque sans effort, en laissant le spectateur livré à lui-même. D'un autre côté, on ne peut qu'admirer la finesse et la rigueur de la mise en scène, et on pourrait dire que Pialat fait une infinie confiance au spectateur en lui livrant ce film dense et complexe. En tout cas, Depardieu et Bonnaire sont totalement époustouflants, et cela ne peut faire que l'unanimité.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    163 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 septembre 2012
    Théâtre filmé chiant à mourir, la mauvaise réputation du cinéma français ne va pas s'améliorer avec Pialat, récitation de textes à tout va dans un film très proche du "Moine" avec Vincent Cassel lui aussi tout aussi captivant.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 septembre 2012
    C'est quoi ce délire ?! Palme d'or ?! Ce téléfilm d'adaptation littéraire ?! Bande de branleurs ! Quiconque a lu et perçu la puissance stylistique de Bernanos ne peut que rire en visionnant le film de Pialat, qui n'est pourtant pas le dernier des cinéastes ! Mais là on a l'impression d'avoir la bédé de JeBouquine pour tenter les adolescents de bonne famille de lire le livre d'origine ! Le cliché de la naiveté d'adaptation du roman au cinéma ! Qu'est-ce qu'il a foutu le Pialat ?! On prends trois phrases du bouquin, deux trois photos de la campagne picarde et allez hop, vivez l'expérience métaphysique d'un des plus grands romans de la littérature française ! Me faites pas rire ! Je vois très bien le jury, adoooooratif de l'art, qui se dit "oh, c'est Pialat, c'est Bernanos, j'adoooore !" Encore une fois, bande de branleurs !
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