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Nicolas L.
67 abonnés
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1,0
Publiée le 7 avril 2024
Quel ennui ! C'est austère, bavard aux dialogues complexes. Une mise en scène plate. Une photo fade et un Bonnaire qui joue comme ses pieds. Heureusement qu'il y a le gros Gégé pour remonter le niveau interprétation. Palme d'or ? Ça me dépasse... décidément Pialat, c'est pas mon délire...
Palme d'or au festival de cannes de 1987 ce qui est bizarre car on se retrouve devant le moins bon film de Maurice Pialat mais cela reste une bonne surprise
Un film ambitieux par son propos, aride et austère par sa forme. Le questionnement et les doutes de l’abbé Donissan sur son ministère, sur ses capacités, sur ses actes et sur le sens de sa vie sont le terreau de cette histoire d’affrontement entre le bien et le mal, où les hommes sont confrontés à la mort. Le film assez inégal : il est très prenant quand il suit l’abbé, culmine lors des échanges entre Donissan et son mentor Menou-Segrais (incarné par Pialat lui-même), mais présente moins d’intérêt lors de la longue digression présentant la vie sentimentale chaotique de Mouchette. Il s’en dégage tout de même, en fin de projection, une impression de puissance et d’importance.
Un mauvais film à beaucoup de point de vue Pialat prend le roman le plus compliqué de Bernanos de 1926 et en fait en 1987 un film incompréhensible, iconoclaste et prétentieux dont l'intelligentsia arrogante et vaniteuse du cinéma français s'empresse de célébrer les côtés fortement pédants et anti-chrétiens. Film abscons on ne peut mieux, bavard et silence alterné, ponctué de scènes violentes irrationnelles et imprévisibles. Un caractère théâtral, littéraire ampoulé et nauséeux dans les doutes d'un prêtre et même de deux prêtres qui disent une chose et son contraire. Tout un savoir faire d'acteurs récitant, subissant et de faiseur d'images au service de la complexité et de la provocation en ayant des airs de tout savoir et de tout démontrer par de la sombritude déclinée sur différents niveaux.
Ce film est âpre et manque de subtilité. Aucune musique, et puis subitement pour des plans de transitions ou plus exactement de déplacement de Gérard Depardieu, une musique tonitruante (fortement en avant dans la banque son) d'Henri Dutilleux. Sinon, cet univers nous est complètement inconnu : la vie d'un prêtre; le concept de mal; le concept de Satan; les états d'âme d'un prêtre qui ne croit plus en Dieu, mais au Diable; la bigoterie des bourgeois ou des gens simples et le pouvoir d'un prêtre au pays des gens simples. Le film montre bien le rôle de contrôle de l'église. Sinon ce qui nous maintient éveillés est la mise en scène de Maurice Pialat, qui tire le spectateur, souvent en filmant quelque chose qui pour partie hors champ, derrière une porte, dans l'ombre en arrière plan. Beaucoup de plans son beaux et très composés, à base d'obscurs. La force du film est la conviction des acteurs. Gérard Depardieu est impressionnant. Sandrine Bonnaire aussi. Tous les acteurs sont marquants, malgré ou grâce à des dialogues très littéraires, irréalistes et empreints d'une certaine beauté.
c'est nul, nul et nul ! Les dialogues sont longs, complexes et inintéressants. A aucun moment, ils ne sont suivis de musique ce qui laisse de longs silences. La mise en scène est simple et ennuyante accompagnée de bons acteurs ( Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire ) qui sont gâchés par celle-ci. C'est un "film de papa", sans mouvement, qui ne nous donne uniquement pas envie de retourner se confesser à l'église.
Palme d’or très controversée du festival de Cannes en 1987, ce long-métrage de Maurice Pialat est complétement insondable. Il bénéficie pourtant d’une réalisation correcte exploitant parfaitement les jeux de lumière. Les acteurs sont également parfaits, en particulier Gérard Depardieu qui semble totalement habité par une âme divine. Néanmoins, les codes mystiques du scénario demeurent très abstraits et nous éloignent du film alors même que l’histoire reste par moment hypnotisante. Ajoutons à cela plusieurs passages où les personnages semblent déclamer des textes appris par cœur sans dégager d’émotion et l’ensemble devient vite imperméable. Bref, il conviendrait certainement de visionner cette œuvre plusieurs fois, mais l’ennui prévisible rebute à un tel effort.
Pas le meilleur Pialat mais le film vaut le coup d'oeil. Une ambiance austère, transcendée par une photo magnifique, qui suit l'errance des personnages jusqu'à leur point de rupture. J'ai toujours trouvé que dans le rôle de l'abbé Donnissant, Depardieu avait rencontré ici le plus grand rôle de sa carrière et ce malgré Cyrano et tant d'autres... A la fois habité et perdu, l'acteur écrit là un de ses rôles les plus extrêmes car tellement loin de sa nature gargantuesque... A côté, Sandrine Bonnaire jour une Mouchette insouciante et tragique et Pialat acteur est tout en finesse... "Sous le soleil de Satan" est un des projets les plus passionnants de son auteur ou le défi est de créer l'intensité la plus juste pour évoquer les questionnements existentiels de ce prêtre, héros du roman de Bernanos, mais avec ce naturalisme qui est la patte de Pialat. Cela donne un film exigeant quoique un peu trop sobre parfois mais le plaisir est là.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 7 mars 2021
Quand on n'est pas religieux regarder Sous le soleil de Satan devient plus une corvée qu'un plaisir. Je suis allé jusqu'à la fin par simple curiosité. La capacité à stimuler ma curiosité est ce qui m'a poussé à lui donner 1 étoile et demi. Et c'est vrai c'est bien joué par Depardieu c'est bien tourné et c'est vrai aussi que la retenue convient bien compte tenu du sujet. Mais il faut être totalement dévoué pour croire au miracle de Dieu qui redonne la vie au garçon juste parce que ce prêtre le demande. De toute façon tout cela n'a aucun sens au final. Oui Depardieu est un grand acteur oui tout ce film est bien fait mais le sujet tous ces hommes adultes qui se concentrent sur une telle absurdité moi je n'arrive tout simplement pas à comprendre ça...
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12 157 critiques
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2,0
Publiée le 25 janvier 2021
Il aura donc fallu attendre le controversè, "Sous le soleil de Satan", pour voir le moins rèussi des films de Maurice Pialat! Et pourtant Palme d'or à l'unanimitè en 1987! Palme contestèe mais Palme d'or quand même! A vous de voir si vous souhaitez entrer dans les vertiges d'un prêtre ou ne pas rentrer du tout dans ces choses là! Intrigue sur le perpètuel combat entre le Bien et le Mal, images admirables de froideur et d'humiditè, deux trois passages d'une intensitè forte, mais qui laissent pourtant de marbre! Une adaptation pas très bonne du roman de Bernanos, scènarisèe par l'èpouse de Pialat! Gèrard Depardieu dans tous ses ètats : fièvreux, excessif, mais toujours entier quand il s'agit de tourner pour Pialat! On prèfère la remise en question du système ecclèsiastique du "Journal d'un curè de campagne" de Bresson que cette adaptation difficile d'accès de Bernanos où un prêtre essaye de faire le Bien...mais en tombant toujours à côtè! Dans son dènouement, c'est finalement l'homme qui dècide le Bien ou le Mal, en acceptant ou pas Satan...
Bon et bien je ferais parti des détracteurs de ce film. Je suis passé complètement à côté. Déjà parce que le sujet de la religion et plutôt ici de la vocation religieuse ne m’intéresse pas, qu’ici elle est traitée de façon pompeuse et bavarde et que paradoxalement au final le film n’a pas raconté grand chose. J’ai trouvé par exemple que le personnage de Sandrine Bonnaire était escamoté et expédié. Reste comme intérêt la performance majuscule de Depardieu alors au sommet de son art.
Je me rappelle encore ce film des années après l'avoir vu et j'avais été vraiment marqué par la performance de Depardieu qui est habité. Alors certes la réalisation est austère.. d'ailleurs on aurait très bien pu imaginer le jouer comme une pièce de théatre façon Dogville, cela aurait été tout aussi poignant.