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    Portrait de la jeune fille en feu
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    4,0
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    364 critiques spectateurs

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    Jrk N
    Jrk N

    34 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Souvent quand je rejoue (mal) une des sonates (les faciles) de Beethoven, je me dis : "Dommage qu'il ait égaré ses ciseaux ce jour-là." C'est super mais trop dilué.

    C'est souvent comme ça dans les films français d'aujourd'hui. C'est bien joué, le scénario est intéressant, pas mal filmé mais 20-25 minutes en moins, ça donnerait du nerf.
    En plus les dialogues ne sont pas toujours au top, ils sont souvent dits trop vite et pas assez pro-non-cés.
    C'est un peu dur pour Portait de la Jeune Fille en Feu (Sciama 2019, 2 heures) mais c'est tout de même juste. On rêverait d'une version de la même histoire avec les mêmes beaux paysages de Quiberon, avec les quatre mêmes actrices Adèle Haenel, Noémie Merlant, Valeria Golino, Luana Bajrami), toutes excellentes, mais dirigées par Todd Haynes, l'auteur de Carol (2016). Ce serait un chef d'oeuvre.
    On éviterait aussi de nombreux anachronismes involontaires (mais - j'oubliais ! - au cinéma il n'y a pas d'anachronisme, il n'y a que de l'imagination), on aurait une meilleur musique, une prise de vue plus sobre et des séquences plus construites...
    Bref à mon avis ce film est beau, intéressant, très bien interprété, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre.
    Epikouros
    Epikouros

    30 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 octobre 2019
    J’ai vu ce film dans des conditions optimales : dans une grande salle parisienne, en milieu d’après-midi, nous étions 3 en tout et pour tout. Donc, à l’inverse de ce qui se passe actuellement au Louvre, j’étais en tête-à-tête avec LE chef-d’œuvre de Céline Sciamma.
    Je suis entré dans son œuvre d’emblée et à la fois progressivement… avec une curiosité, un plaisir et un intérêt croissants. Je me suis peu à peu immergé dans la lenteur… dans la beauté… dans la féminité… dans la musicalité… dans le jeu subtil des regards, d’abord s’évitant puis s’apprivoisant et enfin s’enflammant ! – regard bleu et regard noir –… je me suis immiscé dans l’Amour reliant progressivement deux êtres… double prodige insufflant du rire et des sourires… de l’humour aussi… une chair sublimée et transcendée façon Georges de La Tour… des émois et des pudeurs… bref, la Vie dans tous ses états ! Et la liberté d’oser, de transgresser, d’aimer.
    Qu’est-ce qui m’a le plus touché dans « Portrait de la jeune fille en feu » ? Tout. La lenteur, je l’ai dit. La beauté. L’art en action et création. L’omniprésence féminine et l’absence des mecs. La splendeur insulaire. Le mugissement des vagues. L’interprétation ds comédiennes de moins en moins hiératique, de plus en plus chaude, palpitante, frémissante. La toile qui peu à peu sous le pinceau prend vie, avec ses esquisses, ses hésitations, ses repentirs. Tout comme l’Amour, l’Art balbutie. et tâtonne. Et c’est en cela qu’ils sont tous deux tellement humains ! Et la musique aussi ! Le tumultueux orage vivaldien en ses « Quatre saisons » tout comme la polyphonie crescendo des femmes durant la fête. J’ai été touché par la mélancolie et la douceur de l’inévitable séparation de ces deux femmes, fidèle en cela au mythe d’Orphée et d’Eurydice (mais dans une relecture volontariste audacieuse). Bref, avec Marianne et Héloïse, et la servante confidente, j’ai vu sur l’écran une éblouissante et incandescente célébration, une ode à la Liberté et à l’Art, un hymne frémissant au défi de la symbiose amoureuse et tumultueuse, quel que soit le carcan du machisme et des conventions sociales.
    Pas étonnant que je sois sorti de la salle obscure le cœur battant et le regard ébloui. Littéralement « en feu », pas une flambée dévastatrice, non, plutôt un brasero paisible et réconfortant, avec cette certitude chevillée au cœur, au corps, en forme de la reconnaissance émue : le 7e Art, qu’est-ce que c’est beau !!! Décidément, Céline Sciamma (et ses trois comédiennes complices, sans oublier la peintre Hélène Delmaire) est une artiste accomplie, une féministe de haut vol, une immense cinéaste. Ad majorem gloriam Dei.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Un film en costume sur la condition féminine ? Je vous vois froncer les sourcils d’ici !
    Pourtant, que nenni, la dernière création de Céline Sciamma est à la fois passionnante, troublante et unique en son genre.
    Par petites touches, toutes minimalistes, mais aussi toutes puissantes, le tableau prend forme avec un rythme lent et des tons froids, pour ensuite aborder les couleurs de la passion jusqu’à littéralement prendre feu et déborder du cadre imposé par la société !
    Avec une frugalité de lieux et de personnages et uniquement 2 morceaux de musiques, le film repose presque essentiellement sur sa beauté formelle et sur les regards échangés.
    Chaque plan est travaillé à la façon d’un tableau, couleurs, éclairage, cadrage, rien n’est laissé au hasard et les images délivrées par Claire Mathon sont un émerveillement constant.
    L’économie ne veut pas dire film à petits moyens. La reconstitution d’époque est charmante et la texture des costumes est absolument superbe, nous sommes plongés dans une époque révolue avec soucis du détail.
    Le scénario est une merveille qui met en avant les regards, que ce soit ceux directs et francs, ceux plus mystérieux ou volés, ou encore ceux de la société. Les échanges entre Adèle Haenel et Noémie Merlant font des étincelles inattendues, le jeu des deux actrices est non seulement parfait mais en prime, il rajoute une couche profonde sur les regards. Brassens le chantait si bien (elle) "se laissaient toucher par les charmes du joli tableau", qui du peintre ou du modèle regarde réellement l’autre ? Quand perçoit-on le désir de l’autre… et le sien ? Comment un portrait évolue au fur et à mesure que l’on apprend à connaitre l’autre et qu’on le désire ?
    Ce film est aussi sur la puissance du souvenir, comme un tableau oublié, ressorti des années plus tard et qui reste toujours aussi éclatant et vivace.
    Il n’y a aucune ombre au tableau, ou plutôt si, mais que celles voulues par Céline qui maitrise parfaitement son film du bout de son pinceau.
    SuperJS
    SuperJS

    23 abonnés 194 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2019
    Romantisme exacerbé (super, ça correspond bien à l’époque de l’histoire !), où les sentiments, les émotions sont magnifiés par de belles images, un jeu d’actrices très crédible, et un scénario dramatique et captivant, avec un zeste de féminisme. Quelques longueurs, un clin d’œil incompréhensible à la Dame Blanche (enfin, les apparitions m’ont fait penser à ça mais ça n’avait sûrement rien à voir ?!?), et une fin qui nous laisse un peut trop... sur notre faim !
    Mais un film fort bien réussi qui se laisse regarder si on aime ce genre-là.
    Anollag
    Anollag

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 septembre 2019
    Désolé mais ce film m'a profondément ennuyé
    Je pense qu'il doit être de bon ton d'apprécier ce genre de film sous peine d'être accusé d'h ... eh bien tant pis j'en prends le risque : film à éviter sous peine d'ennui mortel - 2 heures de vide sidéral !
    Maverick74
    Maverick74

    1 abonné 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Très bon film. Malgré sa lenteur, ce film de Celine Sciama traite avec justesse d'un sujet spoiler: (l'homosexualité au 18ème siècle)
    avec brio, sans jamais tomber dans la facilité ou dans le voyeurisme. Les prestations des 2 actrices principales sont réellement excellentes, ainsi que pour la troisième qui interprète la domestique qui se révèle etre une grande actrice en devenir. Malgré quelques longueurs, on trouve ici une belle histoire d'amour interdit, dépeinte avec élégance.
    Boby 53
    Boby 53

    10 abonnés 177 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un film en vase clos, deux jeunes femmes que tout oppose et qui pourtant se retrouvent ds ce XIIIeme siecle qui les enfere dans leurs rôles de femmes soumises. Une passion amoureuse breve, intense et sans lendemain. Un film sec, sans fioritures, presque sans musique, porté par ses 2 comediennes. Aurait merité d'etre plus tenu, moins long, les 2 epilogues n'apportent rien, sauf le plan final qui consacre Adele Haenel en tres grande comedienne.
    Hervé L
    Hervé L

    63 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un film magnifique une photographie délicate de très bons acteurs au service d une histoire d amour ephemere entre deux très jolies femmes qui se regardent
    M_wombat
    M_wombat

    12 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Joli 8 clos iodé d'une intimité insulaire. La beauté et la simplicité des décors permet aux actrices de nous transmettre leurs émotions.
    Adrien A
    Adrien A

    40 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Subjugué. J’ai trouvé Adèle Haenel et Noémie Merlant extraordinaire. Les images sont magnifiques. La réalisation est incroyable. J'ai adoré.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    233 abonnés 1 601 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2019
    Magnifique. Tout dans ce film est empreint d'intelligence et de sensibilité, au service d'un lyrisme épuré. Cette histoire d'amour entre deux femmes est un beau récit initiatique, une éducation sentimentale et sensuelle, qui reposent d'abord sur une poétique du trouble et du désir, à la fois subtile et intense, puis sur l'expression d'une passion amoureuse, vraiment émouvante. Il est aussi question de solidarité féminine, via le personnage de la jeune servante, et plus largement de la condition féminine au XVIIIe siècle, dans les campagnes, dans les milieux aristocratiques, dans la sphère artistique. Céline Sciamma réussit donc un tableau à la fois intime et social, toujours juste et pertinent. Son scénario, primé à Cannes, est parfait, truffé de détails et de symboles qui se répondent en écho, traversé en filigrane par le mythe d'Orphée et d'Eurydice, maîtrisé du début à la fin. Bref, finement écrit. Et finement réalisé. Les compositions sont picturales sans êtres ostentatoires. La mise en scène est très précise. Et les actrices donnent le meilleur d'elles-mêmes : Adèle Haenel, dans un registre dramatique auquel elle n'était pas habituée ; Noémie Merlant, révélation du film. Cerises sur le gâteau, deux séquences musicales qui donnent le frisson : une réunion nocturne de femmes, autour d'un feu, à la campagne, et le dénouement. On peut placer ce Portrait de la jeune fille en feu parmi les plus beaux films d'amour français, aux côtés de La Vie d'Adèle et de Lady Chatterley.
    Patricia.Leb
    Patricia.Leb

    2 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    long très long, l'intimité de ce film ne m'a absolument pas touchée ☹ je m'y suis ennuyée. Des gros plans en permanence qui passe de l'une à l'autre pour ce face à face qui n'en finit plus.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2019
              Tout est esthétique dans le film de Céline Sciamma. Les décors, extérieurs -des côtes bretonnes rocheuses d'une saisissante beauté- comme intérieurs, superbement éclairés pour créer une ambiance à la Le Nain. Il y a une remarquable recherche dans l'évocation de l'époque; les bougeoirs; les feux dans l'âtre; les lents déshabillages, jupons, corset....
              Tout est juste dans la naissance de cet amour improbable entre Marianne, peintre parisienne, mondaine peut on dire et Héloïse, sauvageonne ilienne tirée du couvent pour faire le mariage qui permettra enfin à sa comtesse de mère (Valeria Golino) de fuir son enfermement. Marianne doit faire le portrait à envoyer au futur pour achever de le décider; Héloïse refuse d'être peinte parce qu'elle refuse le mariage.  Ce sentiment qui les pousse l'une vers l'autre, elles mettront un certain temps à lui donner un nom, parce que ni leur époque, ni leur milieu, ni leur environnement ne le leur permettent! Ce sont par des regards, par des sourires au fur et à mesure qu'une certaine complicité se crée, mais jamais par des gestes, qu'elles vont s'apprivoiser -apprivoiser le sentiment impossible, innommable qui monte en elles... La brune Noémie Merlet et la blonde Adèle Haenel sont magnifiques. 
              Il y a aussi une réflexion intéressante sur l'acte créatif. Les différentes étapes du travail de Marianne pour aboutir à ce portrait qui doit être réaliste, mais flatteur, des plis du satin de la robe jusqu'au teint de la jeune fille, tout en respectant les régles du portrait mondain de l'époque.
              Dommage donc que Sciamma n'ait pas, par contre, soigné le contexte de cette belle histoire d'amour car là rien ne se tient, à commencer par l'existence de ce château perdu au milieu de la mer, assez loin des côtes, et entretenu par une seule petite bonne, Sophie (Luana Bajrami). Laquelle de plus est enceinte (le saint Esprit? vu qu'il n'y a pas un homme à l'horizon) et amenée à avorter; les manoeuvres abortives et le passage chez la faiseuse d'ange  sont aussi traités de façon intéressante -sur le lit où la femme charcute la pauvre Sophie, il y a un bébé, crasseux mais rondouillard et heureux de vivre... - mais cassent l'atmosphère du film. Et puis, au delà de la solidarité féminine, le véritable "copinage" entre les trois jeunes femmes laissées seules au château est, pour l'époque, invraisemblable. Enfin, il y a une scène ridicule de fête sur la plage autour du feu où les villageoises (rien que des femmes là encore) chantent dans une espèce de transe... Comme si la réalisatrice avait voulu en faire trop....
    clamarch
    clamarch

    9 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2019
    Esthétiquement superbe. La photographie est sublime. Le rythme lent, très lent. Pas de musique sauf à la fin, le tonitruant printemps de Vivaldi apportant la vie là où elle allait déserter. La séduction opère entre les 2 actrices très sensuelles et nous, le public. La demeure est à peine meublée, les vêtements simples. Tout est dans la lumière, les regards, les gestes qui osent..ou pas.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    700 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    1770 sur une île bretonne, une jeune peintre de talent doit réaliser un portrait à l'insu du modèle, une jeune femme tout juste sortie de l'ordre des bénédictines pour être mariée contre son gré en Italie.
    Ce drame historique intimiste est porté par deux actrices véritablement en état de grâce : Noémie Merlant et Adèle Haenel.
    Le scénario est un petit bijou d'orfèvrerie pour ce qui est de la montée émotionnelle et passionnelle, il a d'ailleurs été récompensé au Festival de Cannes 2019.
    Les scènes de peinture sont subtiles et délicates, les rares passages musicaux sont intenses et envoutants.
    Le format un peu long (2h00) permet certes de s'immerger profondément dans cette ambiance feutrée et artistique, mais frustre également un peu le spectateur tant il ne passe pas vraiment grand chose pendant plus d'une heure.
    Raffiné et ardent à la fois, une oeuvre touchante et troublante.
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