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    Portrait de la jeune fille en feu
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    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mai 2021
    Si l’idée d’un film analysant le rapport d’un artiste à son modèle n’est pas neuve, Céline Sciamma est la première depuis longtemps à sortir des sentiers-battus du film dédié à la création, déjà, rien qu’en esquivant la dualité du genre puisque l’une comme l’autre sont des femmes : inutile de se voiler la face, dans l’écrasante majorité des cas, on se retrouve dans le cas de figure du créateur et de sa muse. Elle parvient également à écarter la règle tacite d’un créateur forcément actif et d’une modèle au corps passif, nécessairement soumise au regard et au désir de l’artiste, écartée de l’acte créateur dont elle est pourtant la source. D’ailleurs, l’astuce romanesque qui souligne les choix de cette fiction est aussi simple qu’intéressante : le modèle ignore (dans un premier temps) qu’elle en est un. la peintre Marianne est chargée de réaliser le portrait de la jeune Héloïse en vue de l’envoyer à l’homme qu’elle doit épouser...et Héloïse refusant de poser comme elle refuse silencieusement cette union de convenance, Marianne doit se faire passer pour une dame de compagnie et créer l’oeuvre sur base de ses souvenirs. Le ‘Portrait de la jeune fille en feu’ saisit ainsi des regards furtifs, des gestes significatifs, des attitudes inconscientes, qui constituent autant de prémices, justement, à un changement dans les regards, les gestes et les attitudes de ces deux jeunes femmes qui se mentent l’une à l’autre et se mentent surtout à elles-mêmes. Qu’on se le dise, il ne s’agit pas d’un film historique, quand bien même Sciamma a situé l’intrigue au 18ème siècle, et à peine plus d’un film sur l’art et la création. Ce n’est pas non plus quelque chose qui brille par ses développements inattendus : s’il est sentimental, il ne retrouve rien du marivaudage et de ses ruses. C’est un film qui repose sur peu mais dans lequel rien ne semble de trop : la moindre image, le moindre soupir, le moindre haussement de ton contribuent à l’édification d’un édifice fiévreux et romanesque, romantique et sensuel, d’une telle clarté dans les intentions et d’une telle pureté dans son portrait de femmes amoureuses que la réalisatrice n’a jamais besoin de forcer le trait pour relier la condition féminine du siècle des Lumières à des problématiques plus contemporaines.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    95 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2021
    Ce qu'on remarque du film en premier, c'est sa photographie, qui a fait tant d'éloges ; la vision qu'elle donne de l'île bretonne, de l'isolement qu'elle procure d'une société qu'on sent déjà effervescente (us et costumes obligent), puis les portraits qu'elle offre et où elle se fait le contrepoint admirablement contemporain du troisième art, celui qui lui tient lieu d'ancêtre : la peinture. Nous voilà entrés dans son univers.

    La vacuité enchanteresse du film promet tout, mais surtout elle délivre un calme immense et entier où tout peut naître de la simplicité. La tristesse, par exemple, et l'intimité, qui doucement montent puis se mêlent, entrelaçant des femmes dans un éther qui dissout les barrières sociales sans jamais croquer d'utopie, car Sciamma s'intéresse à l'essentiel. Ces femmes complices, égales, forgées par une existence jamais survalorisée, en compagnie desquelles l'art ne connaît plus de muse, mais vibre pourtant de la passion qu'on prêtait à leur beauté inspirante.

    Quand je parle de vacuité, c'est loin d'être péjoratif : c'est que l'œuvre est conçue comme un souvenir, avec ses moments forts qui résonnent dans une enveloppe creuse mais non moins émouvante : au contraire, elle n'en a que plus de place et n'en est que mieux chérie. Je lis (avec la fierté que ne pouvait que causer la confirmation que je comprends un travail que j'admire) que c'est effectivement ce que la réalisatrice cherchait à concevoir : un souvenir, un écho plus fidèle à l'émotion vraie, semble-t-il, que le moment-même où l'on en faisait l'expérience.

    Cet écho, non content de fonctionner, ne lui est pas que personnel : il émane, se propage, et finalement convainc : l'essentiel peut s'exprimer encore avec justesse.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Uther Zendrest
    Uther Zendrest

    2 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2021
    Une version féministe revisitée de la vie d'Adèle de Kechiche mais sans son talent. Quand à l'actrice principale, ses mimiques sont rédhibitoires.
    Vinz1
    Vinz1

    132 abonnés 2 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2021
    « Portrait de la jeune fille en feu » est une histoire d’amour impossible entre deux femmes au dix-huitième siècle, empêchées par les conventions et le futur mariage de l’une d’entre elles, quasiment promise à un milanais. Les deux actrices (aussi bien Adèle Haenel que Noémie Merlant) sont magnifiques de gestes maladroits, de regards en coin, de mots tus et l’ambiance romantique va crescendo jusqu’à un final déchirant mais inéluctable. Céline Sciamma avec ce long-métrage presque sans musique (deux morceaux seulement émanent, mais quels morceaux !) signait ici son meilleur film.
    Fondation
    Fondation

    6 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2021
    Des actrices implacables, des dialogues habités, une histoire simple mais agréable, voila comment, avec peu, on fait beaucoup.
    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2021
    Magnifique de sobriété. S’il fallait décrire très succinctement l’impression que nous procure ce « Portrait de la jeune fille en feu », ce commentaire conviendrait bien. Un film sobre par le nombre limité de ses personnages, sobre par sa mise en scène et sobre par ses décors et costumes. En décidant de réunir ses quatre héroïnes en un huis-clos dans une belle demeure située à un endroit coupé du monde accessible uniquement par la mer, Céline Sciamma donne au film une atmosphère très particulière accentuée par d’habiles jeux d’ombre et de lumière que ce soit à l’intérieur de la demeure ou sur le bord de mer tout proche. Elle fait progresser l’intrigue par des scènes rassemblant la plupart du temps deux des quatre héroïnes, parfois trois, mais jamais les quatre et axées sur les dialogues, les regards, les gestes des mains. L’absence de voix off et de musique, remarquable pour une histoire d’amour, vient renforcer cette impression de sobriété et d’efficacité de la mise en scène. La simplicité des décors intérieurs est également frappante : malgré son apparence extérieure cossue, la belle demeure, cadre principal du film, se révèle être une succession de grandes pièces vides aux murs blancs, aux plafonds hauts, aux ornements et mobilier restreints. Le film ne se perd pas non plus dans un étalage de costumes démesuré misant davantage sur la précision de leur reconstitution et sur la variété de leurs couleurs plutôt que sur leur nombre.
    Cette sobriété qui caractérise le film est pourtant au service d’une histoire complexe, l’attirance que vont avoir progressivement l’une pour l’autre deux jeunes femmes, l’une venue pour réaliser le portrait de mariage de l’autre, dans cette France prérévolutionnaire où prévalent principes et traditions. Bien que toutes deux issues de la bourgeoisie, Héloïse et Marianne sont pourtant deux personnalités que tout oppose dans leur éducation et leurs valeurs. La première, élevée dans un milieu très conservateur, à peine sortie du couvent, est prisonnière de son destin de femme promise à un mariage arrangé qu’elle refuse et que sa propre sœur a elle-même préféré éviter en choisissant une fin tragique. La seconde venant du monde intellectuel, fille de peintre, peintre elle-même, jouit de la liberté de pensée, d’esprit et de statut que lui confère son art. Son prénom, Marianne, n’est d’ailleurs sans doute pas anodin.
    C’est précisément ces talents artistiques et cette liberté qu’elle découvre en Marianne qui vont fasciner puis attirer Héloïse. La présence quotidienne de Marianne à ses côtés conjuguée à l’absence passagère de sa mère va permettre à Héloïse de se révéler en tant que femme, en tant que personne sensible et aimante, de sortir enfin du carcan dans lequel des années de couvent l’ont enfermée. Héloïse découvre l’émotion que lui procure la musique, se laisse aller à son envie de courir, de fumer ou de se baigner dans la mer (un peu précoce pour l’époque ?) et prend surtout la mesure de sa véritable identité sexuelle. Même si son histoire d’amour avec Marianne ne durera que quelques jours, Héloïse en restera marquée à vie. Les deux dernières scènes du film, loin d’être anecdotiques, en sont le meilleur témoignage.
    Centré sur les personnages d’Héloïse et Marianne, le film n’en laisse pas moins une place importante aux deux seconds rôles de la mère et de la servante. Le personnage de la mère constitue le lien qui rattache indéfectiblement Héloïse non seulement à son passé mais également à sa destinée déjà tout écrite. Le personnage de la servante, qui devient progressivement la complice des deux héroïnes, permet à la réalisatrice d’aborder d’autres thématiques dont celles de la différence de classes sociales et de l’avortement clandestin.
    Cette histoire d’amour entre deux jeunes femmes, entre un peintre et son modèle, peut paraitre intemporelle. En la situant assurément en 1770 sans pour autant nous livrer beaucoup d’indices quant à l’époque et à l’endroit sauf peut-être les costumes, Céline Sciamma relève le double défi de traiter de l’épanouissement de la femme à une période où celui-ci se résumait à un sujet vaguement abordé par certains philosophes des Lumières et de faire un film « historique » à partir d’un scenario original. Pour écrire un tel scenario en partant de la page blanche, la réalisatrice s’est inspirée de la peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles. Elisabeth Vigée Le Brun aurait très bien pu être une des élèves de Marianne. Les scènes tournées dans la cuisine ne sont pas sans rappeler les intérieurs modestes de certaines œuvres de Chardin. La lumière jaillissant d’une bougie pour éclairer le visage de Marianne dans l’obscurité de la vaste demeure évoque le plus lointain Georges de la Tour. L’esthétique rejoint alors la sobriété dans cette ode à l’amour et à la liberté.
    bug bunny
    bug bunny

    40 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2021
    un film avec de l'amour et de tendresse mais aussi on a prend dans la tete aussi une superbe interprétation de l'actrice principale
    Eselce
    Eselce

    1 231 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 janvier 2021
    Nous sommes ici dans le contemplatif. Il n'y a pas de réel scénario, juste quelques belles femmes qui font leur vie et discutent. En dehors de ces quelques belles actrices, je me suis beaucoup ennuyé. J'aurai aimé davantage d'émotion qu'un petit dialogue entre les deux personnages principaux dont j'ai trouvé le manque de saveur et de naturel trop flagrant. Il y a quelques bons dialogues mais manquant de réalisme et de naturel. Nous ne les savourons pas comme il devrait. Les erpas sont et leurs bruitages sont ici montrés sans appétit. Comme c'est dommage ! Nous avons droit à quelque lecture à nouveau récité... Encore dommage, cela manque de vie, de sensibilité, de charme !
    Daphné Duret
    Daphné Duret

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    Magnifique photographie, des dialogues d’une précision incroyable, et un jeu d’actrice qui prend aux tripes tout en restant très crédible. Le film est long, mais on ne s’ennuie pas car la tension est palpable
    Blockhaus44
    Blockhaus44

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2020
    Magnifique de bout en bout. Chaque image est un tableau ou un portrait grâce à une excellente photographie. Je n'avais plus vu cette qualité depuis "les duellistes" et "Barry Lyndon". Les actrices, Noémie Merlant et Adèle Haenel sont habitées par leur personnage et sont réellement mises en valeur par la réalisatrice Céline Sciamma. Pas besoin de musique (juste un chant et un peu de Vivaldi), le bruit de la mer, celui du feu ou celui du vent suffisent tant notre attention est captée par les différentes scènes du film. Bref tous nos sens sont mis à l'épreuve dans ce que je considère comme un chef-d'œuvre.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    137 abonnés 1 171 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2020
    La naissance d'une histoire d’amour, les femmes, l’art et le souvenir de l’être aimé. Portrait de la jeune fille en feu est le meilleur film de 2019.
    Un portrait FEMINISTE : C'est d'abord un film sur la sororité, une œuvre politique qui dénonce l'oppression patriarcale sur les femmes à disposer de leur corps (on avorte clandestinement), de leur vie (le mariage est contraint) et de l'art (les femmes n'ont pas le droit de peindre des hommes et exposent sous le nom de leur père). Sciamma réalise ici un travail salutaire de contre histoire, celle vécue par les femmes, et nous rappelle qu'à cette époque, elles en bavaient (aujourd'hui aussi hein, c'est pas la question). L'hommage se déroule comme un programme politique. D'abord parce que la réalisation repose largement sur des symboles et plans idées (j'ai adoré la "mise en cercueil" du tableau) et aussi parce que cette radicalité parait terriblement réfléchie. Par exemple lors de l'avortement lors duquel Sciamma rajoute deux chiards et des gestes de tendresse. Comprenez : les femmes peuvent refuser la maternité mais ce sont pas moins elles qui créent la vie et élèvent les enfants. Ce systématisme féminin ne m'a pas posé problème. Là où l'engagement féministe m'a plus ennuyé c'est qu'il s'affranchi complètement de mon obsession personnelle : les classes sociales. Il semble ici qu'il suffise à nos 3 femmes de se reconnaitre comme tel pour s'affranchir de ce qui les sépare. Qu'elle soit aristocrate écrasée sous les convenances, artiste libérée ou servante : rien ne brise leur union, elles sont femmes et cela suffit à leur solidarité. Comme elles ne l'auraient pas dit à l'époque : lol.

    Un Portrait FROID : le film se distingue par son esthétique abstraite voir désincarnée. Il est difficile de cibler précisément le lieu et la date de l’histoire et ce sentiment est renforcé par l'épure des plans de Sciamma. Je suis assez fan de cette beauté là et j'ai aimé la retenue des effusions d'amante ou la suggestion des scènes de sexe. Mais j'ai peur que ce laconisme visuel contribue au corsetage : c'est très beau mais c'est tellement maitrisé, calculé que le film produit l'inverse de ce qu'il annonce dans son titre : le cinéma de Sciamma est froid. Et particulièrement dans la scène clef, que j'ai trouvé manquant de vrai et d'imperfection, la scène est trop théâtralisée, les chants trop synchrones, comme un titre radio trop produit : le live, les erreurs, c'est mieux. Je comprend qu'on puisse regretter la morve de l'autre Adèle et la puissance de vie brute proposée par Kechiche.

    Un Portrait ARTISTIQUE : J'ignorais tout du film avant de le voir et heureusement car la bande annonce révèle un film sans rebondissement ni surprise. Dommage pour ceux qui ont été spoilés car le début est suffisamment ouvert pour être autre chose qu'une histoire d'amour. Il aurait pu être un drame basé sur le passé tragique de Marianne ou de sa sœur par exemple et vu la lenteur de la mise en place, l'inconnu permettant d'entretenir la curiosité est un vrai atout.
    Portrait de la jeune fille en feu se rapproche d'un film d'auteur par sa lenteur, son engagement politique et son absence de bande originale mais il touchera un large public par son esthétique léché : la puissance visuelle de certains plans picturales rappellent évidemment des tableaux (Héloise devant le foyer) et d'ailleurs beaucoup de scènes sont figées : les poses bien sûr mais également à la plage, à table, au lit, chez l'avorteuse. Elle sont rompues par trois scènes de courses, une pour chacune : pour retrouver de la liberté, pour retrouver son corps et pour retrouver l'être aimé.

    Un portrait INCARNE : le duo d'actrices fonctionne parfaitement. La ravissante Noémie Merlant correspond aux canons de beauté classique et adopte également un jeu typiquement féminin dans sa façon de séduire et être séduite : elle observe à la dérobée, baisse les yeux, joue des cils et tord ses longs cheveux même s'ils ne sont pas vert. Quand à Adèle, son physique androgyne est un message en soi.

    Les dialogues ne sont pas là où on les attend. D'abord ce sont les blancs entre phrases qui frappent, ils m'ont insupportés le temps de rentrer dans le rythme du film. J'ai toujours aimé le sur-écrit et j'ai été servis ici, par exemple dans le jeu séduction-miroir entre le peintre et son modèle. Enfin les dialogues ne m'ont pas semblé beaucoup emprunter à un champ lexical daté et étonnamment ce sont les punchlines courtes et incisives qui me restent "me le demandez vous ?", "Qu'est-ce que cela change pour vous ?"

    Les 30 dernières minutes voient les scènes marquantes se succéder : l'affrontement, lors duquel Marianne refuse la proposition d'Heloïse de s'enfuir ensemble (la finesse de ce dialogue !), puis les retrouvailles sur la plage qui lancent le compte à rebours du temps restant, celui qui permet encore d'échanger des regards avant que l'image ne soit plus gravée que dans un dessin ou le souvenir, celui d'un fantôme. Ces scènes renvoient vers le mythe d'Orphée et la lecture qu'en font Héloïse & Marianne : Orphée se retourne et condamne son amante par choix délibéré car il préfère garder le souvenir d'une Eurydice fantasmée, idéalisée par les premiers moments de l'amour plutôt que de risquer l'affaiblissement de la passion : il est plus facile d'imaginer un être que de vivre avec.
    Pour finir, ma proposition à la question qui ne trouve pas de réponse : lors de la session de piano. Ma proposition à l'émotion cinéma de l'année : L'été de Vivaldi.
    Florent A
    Florent A

    1 abonné 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2020
    Film lent et sensoriel, clairement féministe avec des femmes fortes qui sautent à la mer, qui fument, qui avortent, qui vivent dans un monde sans homme ou ceux-ci sont tenus au rôle de serviteurs.
    Il y a de très beaux plans qui font ressortir la beauté de ses femmes et leur fragilité, une belle musique également même si elle est rare et de belles peintures très justes qui accentuent le côté artistique du film.
    Seulement le film traîne un peu en longueur, les actrices jouent bien sans être exceptionnelles (on se repose beaucoup sur leur beauté je pense) et malheureusement les dialogues sont très distants tout en retenu ce qui fait que jai parfois eu du mal à y croire. Heureusement il y a le parallèle avec Eurydice et la scène de la fête et du feu qui ravivent les flammes du film mais loin d'une jeune fille en feu quand même! Le feu justement est omniprésent comme un rappel de l'amour, j'ai beaucoup aimé aussi l'arrivée de Heloise interprétée par Adele Haenel qui est longtemps cachée et aussi le fait que le film joue sur la corde érotique sensuelle sans être vulgaire et toujours dans le suggéré..
    floramon
    floramon

    69 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 novembre 2020
    c'était d'une profonde longueur ou il ne se passe rien, il n'y a rien de nouveau , le film est prévisible , il s'appuie sur la visuel mais le contenu est atrocement ennuyeux, je ne le conseille pas dutout je ne comprend pas l'engouement.
    Dora M.
    Dora M.

    50 abonnés 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Ce qui frappe dès le début du film, ce sont les paysages magnifiques : plage, rochers, falaises, mer agitée…
    Marianne (Noémie Merlant), peintre du 18ème siècle, doit faire le portrait d’Héloïse (Adèle Haenel) sans que cette dernière ne le sache car elle sait que ce portrait la destine à un mariage qu’elle ne désire pas, avec un inconnu. Marianne se fait donc passer pour une dame de compagnie d’Héloïse et a pour mission de la peindre, sans qu’elle ne pose pour elle, de mémoire.
    Cette histoire est assez poétique : l'atmosphère du lieu (un château accessible par la mer), le mystère qui se dégage du personnage d’Héloïse, le processus de création des tableaux… On est rapidement happé par le film. La relation qui se tisse petit à petit entre les deux femmes est bien amenée, spoiler: la montée du désir arrive progressivement et naturellement, simplement et sans artifice
    .
    On est sur un sujet original pour un “film de costumes”, c’est moderne et très féministe : outre le lien fort qui s’établit entre les deux femmes, la lumière est mise sur une femme peintre (à l’époque moins reconnues que leurs homologues masculins), on aborde aussi des thèmes forts comme le mariage forcé ou l’avortement clandestin.
    Un des points forts de ce film est le processus de création des tableaux, très intéressant et crédible. Cela participe aussi à l’esthétique du film, très réussie.
    spoiler: Pour finir, j’ai trouvé très belle la scène de fin : Héloïse, encore une fois regardée par Marianne, sur un air de Vivaldi, cet air sur lequel elles avaient partagé un moment ensemble (Marianne l’initiant à ce genre de musique), Héloïse est émue par cette mélodie sans savoir que Marianne est dans la salle. C’est émouvant sans en faire trop car suggestif.
    velosolex
    velosolex

    4 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 novembre 2020
    Je n'ai pas réussi deux secondes à trouver cette histoire crédible. C'est une sorte de carnaval, où le metteur en scène met dans la bouche et les sentiments du dix huit IIème siècle, ceux de notre époque.Il aurait fallu un peu se renseigner des canons esthétiques de l'époque traitée, de la façon de portraitiser, qui n'a rien à voir avec la représentation donnée dans le film, qui est celle d'un portraitise contemporain
    Ces jeunes filles savent nager, fumer la pipe . Je confesse que je n'ai pas vu le film jusqu'au bout, mais je devine aisément la suite. La caisse en bois tombant dans la mer, avec notre héroïne terriblement moderne se jetant à sa recherche, m'a rappelé une scène bien connue de " la leçon de piano", de Jane Campion. . Les éclairages à la boubie évoque furtivement " Barry Lyndon" de Kubrick. Le spectateur évoquera avec nostalgie ces deux chefs d'œuvre absolu, au scénario sublime, à la mise en scène extraordinaire, pour les regretter encore davantage, en visionnant ces minauderies sans consistance. "Jeune fille en feu?"...Le titre était prometteur. Mais à vrai dire, on a envie de descendre plutôt le film en flammes
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