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    Petit Pays
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 septembre 2020
    (...) Une adaptation littéraire au cinéma est toujours casse-gueule. (...) Ce que peut le film, c'est retranscrire la pudeur avec laquelle Gaël Faye dépeint ce qu'il a vécu. (...) La grande Histoire complique immensément ce que Gaby peine à saisir dans sa propre maison et au sein de ses amis, mais cette distance porte notre sidération face à la violence et ouvre au désir d'en savoir plus. La mise en scène utilise avec subtilité les espaces de la maison, notamment la véranda d'où l'on voit et entend la salle à manger. Elle reste un refuge mais il faut parfois en sortir, traverser les blocages de routes, accomplir l'impensable… (..) Pour en rendre compte, le film se fait plus tendu. Poursuivant d'abord la subtile distance qui lui permettait d'appréhender les choses en profondeur, et de respecter celle du livre, il finit par jouer sur le rythme, user de ralentis, forcer la musique, aller chercher le gros plan. (...) On ne peut pas filmer des événements aussi graves comme un film d'action. De même qu'il est grave d'annoncer pour simplifier dans un insert en début de film qu'il s'agissait de combats entre deux ethnies. (...) Ceci étant dit, le film comme le livre évitent autant que possible les scènes frontales et retranscrit de façon presque documentaire (comme le mariage) ce qui fait ce pays à ce moment. . Cette exigence transfigure le film et fonde sa nécessité. Pour aller plus loin dans la compréhension de la déflagration qui a meurtri le Burundi comme le Rwanda, il faut voir Petit pays, non sans lire ou relire le livre après.
    (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    Jorik V
    Jorik V

    1 196 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2020
    Beaucoup se souviennent de ces années 90 où plusieurs génocides ont eu lieu. Des génocides que les médias relayaient constamment à la télévision, images terribles et choquantes à l’appui. Il y a eu celui dans les Balkans mais également le génocide Rwandais qui avait également des conséquences similaires sur le petit pays voisin, le Burundi. En adaptant le roman éponyme et autobiographique de Gaël Faye, qui a vécu ces événements durant son enfance, Éric Barbier frappe fort et dans le mille. Mais surtout il offre de la lumière à un pan de l’histoire rarement vu au cinéma. Il part donc d’un matériau en or qu’il adapte avec une grande réussite. Loin de son très décevant et ennuyant précédent film, « La Promesse de l’aube », il nous cueille dès les premières images avec ce récit à hauteur d’enfant (et qui le restera tout le long du film, respectant le point de vue du roman). « Petit pays » est à la fois magnifique de beauté et déchirant de douleur et constitue une expérience cinématographique forte et intense.



    Si au début du film on est plus dans un récit initiatique qui narre l’enfance d’un petit garçon métis dans un pays africain en période de post-colonisation, une partie que Barbier sait rendre à la fois intéressante et touchante, la suite bascule crescendo dans l’horreur. Mais le cinéaste parvient à nous retourner le bide en suggérant plus qu’en montrant hormis une scène sur la fin très dure (peut-être trop en rapport au reste du film mais elle a le mérite d’interpeller et d’avoir été vécue). La tension monte subrepticement et nous empoigne durablement à tel point qu’on sort de la salle complètement retourné. Le film tient sur un fil ténu mélangeant la grande Histoire à la petite. L’équilibre est parfois limite mais il se tient et le film ne bascule jamais dans un problème de cohérence narrative. « Petit pays » reste un film fort et maîtrisé de bout en bout, un film qui a le mérite de nous rappeler aux horreurs déjà oubliées pour la plupart qui ont tué des millions de gens dans l’indifférence totale pour rien d’autre qu’une différence d’ethnie. La fin se repose sur une ellipse un peu brutale mais cela n’enlève rien au brio de ce drame bouleversant.



    Barbier et ses scénaristes ont le bon goût de rendre le contexte politique compréhensible par tous et de vulgariser les tensions entre les deux ethnies sans être trop vague mais pas trop explicite non plus, préférant se concentrer sur les conséquences qu’ont ces bouleversements au Burundi sur l’enfance de Gaby. Jean-Paul Rouve est très présent mais reste à l’écart le point de vue de l’enfant restant toujours prédominant. A ce propos, le jeune Djibril Vancoppenolle est parfait dans ce rôle, prouvant encore que les enfants acteurs peuvent parfois être meilleurs que leurs collègues adultes et c’est la même chose pour les autres enfants du casting. Plusieurs moments du long-métrage sont particulièrement émouvants quand d’autres se révèlent plus attachants. La mise en scène de Barbier est sublime sans être trop voyante. En tout cas elle respire le cinéma à chaque plan et il nous gratifie de quelques images somptueuses, certes gratuites mais agréables à l’œil. « Petit pays » est une claque qui nous interpelle et nous touche. Du bon et du grand cinéma qui fait du mal et du bien à la fois et qui ne laisse pas indifférent. Bravo!



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    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2020
    Très beau film. Je ne connais que trop peu l'histoire du génocide au Rwanda, il faut dire que très peu de films existent autour de cette thématique. Je me suis donc laissé porté par l'histoire, qui je dois dire est magnifiquement filmé, avec de très beaux plans, entre moments touchants et beaucoup plus brutaux, mais le plus souvent à hauteur d'enfant puisque le film tourne surtout autour du personnage de Gaby, le jeune enfant, dont le jeune acteur livre une prestation très bonne et convaincante. Surpris aussi par Jean-Paul Rouve, qui réussit à faire oublier son profil "comédie" et parvient à être parfaitement juste tout au long du film dans le rôle du père français installé au Burundi.
    Il faut savoir que 90 % des personnes que l'on voit dans Petit pays n’avaient jamais joué de leur vie et sont donc non-professionnels. C'est un peu le défaut du film, qui, à mon sens, créer un déséquilibre en termes de jeu pour certains personnages (surtout l'oncle...). Mais paradoxalement, c'est aussi une force pour une autre partie du cast, puisque par exemple les hommes qui jouent les voyous des gangs de Bujumbura sont des jeunes que le réalisateur et sa directrice de casting ont trouvé dans le camp de réfugiés burundais de Mahama... Ces jeunes connaissent donc parfaitement et au plus près la violence de la rue, la violence des manifestations et ont donc pu participer à créer un certains réalisme dans les scènes de violences. Et c'est d'ailleurs ces scènes de guerre civile, de violences qui sont les plus marquantes, les plus brutales. D'autant plus que le film, contrairement au livre à partir duquel il est adapté, par sa contrainte de durée, était obligé de condenser la narration de tous ces moments dramatiques dans un temps très court, ce qui renforce indéniablement la force de l'histoire et du message. Film à voir donc, pour l'histoire et sensibiliser davantage sur ce qu'ont vécu les populations lors du génocide du Rwanda.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    85 abonnés 221 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 août 2020
    Ce film paraît assez banal au début.
    Puis on comprend que l'œuvre nous conduit dans les abysses de l'horreur, d'autant plus marquée dans ce tableau de fond paradisiaque que constituent les Grands Lacs
    Les jeunes acteurs sont tout simplement incroyables.
    Et la scène de la mère imposant son chant à la fillette restera à coup sûr dans les annales du cinéma
    BIBI07
    BIBI07

    77 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2020
    Vu au ciné "PETIT PAYS" de Éric Barbier, adaptation du livre éponyme de Gael Faye, autobiographie sur son enfance douloureuse: fils d'un français et d'une Rwandaise vivant alors au Burundi, subissant à 12-13 ans au début des années 90 la violence de cette guerre absurde entre les ethnies (Hutus contre Tutsis et le génocide de ces derniers), ici tout est vu à travers les yeux de ce jeune garçon, à hauteur d'enfant, lui qui va devoir grandir et mûrir trop vite avec ces événements dramatiques qui grondent et s'intensifient, tout commence par la douceur de l'insouciance et la chaleur de l'innocence d'enfants immergés dans un pays rempli de couleurs et de lumières, puis peu à peu tout s'assombrit avec les rumeurs de querelles puis de coup d'état, les parents essaient de cacher la vérité aux enfants mais ces derniers sont plus mûrs qu'il n'y paraît, et les petites querelles entre eux preaugurent déjà de la terrible tragédie qui monte et se propage, de plus le jeune garcon doit faire face aux problèmes conjugaux de ses parents qui ne se comprennent plus, en projet de séparation, devant aussi-en grand frère- rassurer et protéger sa petite soeur plus sensible, le sujet vraiment dramatique n'est pourtant jamais pleurnichard, tout en étant hyper réaliste, et le film ne verse pas non plus dans le docu plombant, une histoire forte qui plonge vraiment dans la deuxième partie dans la douleur et l'horreur vécues par la mère qui n'existe plus, mais malgré tout cela, comme les images de fin le montrent, l'enfant préférera garder en mémoire surtout ces moments heureux avec sa famille et ses copains, les tendres souvenirs du paradis, avant l'enfer et l'exil, dans ce petit pays où tout avait si bien commencé "Voyez, mon existence avait bien commencé, j'aimerais recommencer depuis le début mais tu sais comment c'est" (extrait de la chanson "Petit pays" de Gael Faye). Les interprètes sont tous formidables: en tête un petit jeune métis vraiment épatant de justesse et de charisme, Jean-Paul Rouve encore magnifique en père aimant, un rôle secondaire mais puissant, la mère déchirante et terrifiante à la fois, plus toute une distribution à 80% non professionnelle vraiment superbe, un sujet important, à ne pas oublier, rarement abordé au cinéma, un film vibrant et poignant, plus humain que politique, du vrai cinéma qui nous prend aux tripes, jamais didactique, bref une lumineuse réussite!
    Michel C.
    Michel C.

    234 abonnés 1 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 août 2020
    Emouvante fresque historique rapportée à travers les yeux d'un jeune garçon -Gaby - chahuté par les évènements dramatiques ayant eu lieu au Rwanda et Burundi ! C'est très intense ( attention ) mais la photographie est absolument magnifique tout au long du film !! Quels beaux plans, avec ces paysages, ces couleurs et ces enfants ! On oublie complètement le passif sympathique de Jean-Paul Rouve, qui ici joue admirablement et tout simplement..... Les personnages sont attachants et éblouissants par exemple Yvonne ( Isabelle Kabano)... Les évènements n’occupent que la seconde partie - très dure - mais toute la vie tranquille familiale nous berce dans une douceur sucrée toute la première partie. Je ne me permets aucun avis historique ou politique car je ne connais pas suffisamment, et c'est justement cette position d'observateur qui m'a permis d'apprécier pleinement cette réalisation ! Je n'avais pas lu non plus l’œuvre dont il est "tiré" - Tant mieux, car c'est une belle surprise portant une force inouïe en elle !!**
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 septembre 2020
    Dans son premier roman autobiographique, Gaël Faye racontait, avec beaucoup d’émotions, son enfance au Burundi entre un père français et une mère Tutsie. Entre sa bande de copain, l’implosion du couple de ses parents, il va vivre le génocide et le coup d’état. Son roman mêlait avec une grande humanité et beaucoup de talent la Grande Histoire à son histoire personnelle ; gros succès en librairie couronné par le Goncourt des Lycéens. Un beau moment de lecture.
    Appliqué et bon élève, Eric Barbier essaie de rester dans les traces du roman, quitte à se casser les dents. Il reste à hauteur d’enfant ici aussi mais ne parvient que très rarement à reproduire la puissance émotionnelle de sa matière première. Terrible, le plus grand moment d’émotion du film surgit lors du générique de fin avec la chanson « Petit Pays » de Gaël Faye, tout est dit… enfin presque. Son film est un survol du roman et des personnages à l’image de cette bande de copains faisant les 400 coups, ou la professeur de français, ou de l’histoire du vélo volé dont il n’exploite toutes les possibilités narratives ; mais il parvient tout de même à tenir la route du récit. Par contre, lorsqu’il doit intégrer la Grande Histoire de cette partie de l’Afrique entre Zaïre, Burundi ou Rwanda, les maladresses sont nombreuses, le propos pas toujours clair, les parties pris légion ; mais pire que tout, il perd le spectateur dans les méandres d’un conflit trop ardu pour trouver sa place dans un film tout public de 1h45.
    Comme souvent, un bon roman hérite exceptionnellement d’un film à la hauteur. Les lecteurs du roman ne pourront être que déçus ; les autres seront paumés dans le récit historique et spectateurs d’une histoire humaine familiale qui aurait dû être passionnante.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    margauxdb
    margauxdb

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 août 2020
    L'adaptation superbe d'Eric Barbier du livre de Gaël Faye m'a bouleversée. Le film réussit à nous plonger dans la famille de Gabriel au Burundi, pays voisin du Rwanda au moment du genocide et nous mène à travers l'Histoire par le prisme de l'enfance et du paradis perdu. Le film devait sortir le 18 mars, le confinement a reporté sa sortie ce vendredi 28 août, à voir absolument en salle ! C'est politique, poétique, du vrai cinéma quoi!
    tupper
    tupper

    116 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 août 2020
    Film réussi sur le plan historique. Il permet de toucher du doigt l’ambiance incertaine, pesante, menaçante cette période. Par contre je le trouve raté sur le plan du rythme. C’est long et brouillon. Des scènes contemplatives débarquent sans crier gare. Elles sont certes belles mais totalement déconnectées de l’esthétique et du ton du reste du film. Raté aussi sur le plan de l’émotion. L’explication tient surtout au fait que personnages, enfants comme adultes, se montrent très détachés et insouciants face à une situation clairement dramatique et dangereuse. S’en est même énervant à force. A noter au crédit, les prestations réussies des enfants, Djibril Vancoppenolle en tête.
    Onir
    Onir

    70 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2022
    La première heure est si longue, si longue 😴
    Une longueur ennuyeuse ou on assiste au quotidien de la famille, avant qu'enfin il ne se passe quelque chose.
    Ça m'a vraiment cassé et j'avais hâte que le film se termine.
    À contrario des événements que j'aurais souhaité voir développé, par exemple l'arrivée en Belgique, sont zappés.
    Je suis assez déçu de ce film.
    lionelb30
    lionelb30

    384 abonnés 2 496 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2020
    La guerre civile vu a travers un jeune adolescent au burundi et rwanda. Dommage que cette rivalité entre ethnie ne soit pas très clair a la vision de ce film. Film inégal mais sujet fort.
    Gabriel S.
    Gabriel S.

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2020
    Excellente adaptation, bouleversante ! Un film qui nous éclaire sur la situation que ce petit pays à pu traverser ! On ne peut en sortir que grandit
    PLR
    PLR

    407 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 août 2020
    Le fil conducteur de ce film n’est pas dans la reconstitution historique globale mais dans le regard d’un enfant, témoin des événements vus de sa cellule familiale, ne les comprenant évidemment pas et découvrant au fil du scénario seulement quelques bribes des éléments de cause à effet. Le spectateur est dans la même situation. Sauf à avoir une connaissance du sujet historique, de la région, des conflits récurrents qui la tiraillent, il n’aura pas grand-chose à quoi se raccrocher. C’est périlleux et c’est sans doute un manque car cela ne peut que conduire le spectateur peu informé à compatir certainement mais aussi peut-être se dire qu’après tout si deux ethnies du même pays, de la même langue, de la même religion, en arrivent à vouloir tour à tour s’éliminer, on n’y peut pas grand-chose. La réalité est bien plus complexe bien entendu. On notera la recherche d’un équilibre macabre en montrant les images des massacres et exactions des uns puis des autres. Et on se remémorera peut-être que près de 30 ans après, on ne sait pas trop ici en Europe ce qui s’est passé. Ou on ne veut pas trop savoir. Ce film ne permettra pas de combler.
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 septembre 2020
    J'avais été déçu par le roman, mais presque par l'absurde, je me disais que sous un format cinéma, délivré du style pesant de Gaël Faye, cette histoire pourrait me plaire. Malheureusement, j'aurais presque envie de revoir à la hausse le livre tant le film pose beaucoup de problèmes. Points positifs : cela va effectivement plus vite, ne m'ennuyant jamais devant ce récit ne pouvant laisser totalement indifférent, quelques changements s'avérant plutôt bien trouvés (le fait de fusionner la maîtresse d'école et la riche madame Economopoulos en une seule personne, notamment), Jean-Paul Rouve se révélant excellent dans un rôle plus attachant (à raison) que dans le roman.Points négatifs... plus ou moins tout le reste. Certes, l'image est assez soignée, mais certains choix d'Eric Barbier sont proprement aberrants, dénaturant parfois totalement l'œuvre originelle. En plus de retirer presque les seuls moments que j'avais vraiment aimés du livre spoiler: (celui de la piscine : sacrilège!)
    , le réalisateur affadit tout, vidant presque de toute substance certaines scènes importantes, différents passages et dialogues forts à l'écrit tombant ici complètement à plat faute de mise en situation. Idem pour les personnages, certains étant réduits à de la quasi-figuration alors qu'ils étaient auparavant essentiels spoiler: (il a fallu attendre le dernier quart d'heure pour que je voie entièrement le visage d'Armand !!)
    , peu aidés par des comédiens dans le meilleur des cas inégaux : si Djibril Vancoppenolle s'en sort à peu près, Tao Monladja sombre complètement en Gino, les autres laissant souvent indifférents. Bref, si le résultat se regarde sans déplaisir, celui-ci n'apporte strictement rien au récit de Gaël Faye : moins « pénible » à suivre, mais tellement mal pensé, bancal dans son récit et ses protagonistes qu'il en devient problématique. Un vrai aveu de faiblesse.
    garnierix
    garnierix

    197 abonnés 413 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2020
    "Petit Pays" est un petit film qui vous met à terre. On en ressort nauséeux et sans force. Car ce n’est pas un gros documentaire sur le génocide rwandais. Le spectateur voit les choses par le petit bout de la lorgnette, mais c’est suffisant pour mettre le doigt sur l’insondable fragilité humaine ––bêtise ? méchanceté ? Sur la pauvreté de l’homme, toujours enclin à détruire. C’est l'adaptation du roman homonyme de Gaël Faye, franco-burundais qui sortait de l’enfance au moment de la guerre au Burundi et du génocide (1993-1994). C’est donc la vision d’un enfant qui perd son innocence. Le film passe d’ailleurs un bon moment à filmer le bonheur ––mais aussi quelques fumerolles ici et là, signalant le volcan endormi. On comprendra peut-être un jour le pourquoi du comment le volcan a explosé. Là, on comprend juste comment le racisme se répand, à partir de petits riens ––mauvaise herbe dans le fertile jardin humain. Le simple spectacle de Cyrano et de son nez au cinéma de quartier réveille ainsi des comparaisons racistes entre le nez du Hutu et le nez du Tutsi. Petit homme que l’homme ! A.G.
    Les meilleurs films de tous les temps
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