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Hakuo Fonkn
6 critiques
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4,0
Publiée le 14 septembre 2022
J'ai aimé avec un beau 4etoiles. Malgré un scénario qui nous annonce tout de suite l'arbre du film,une BS abominable qui aurait dû je pense rester sur le choix de la musique classique.Le reste est une pépite de scènes et d'images...avec une adorable Charlotte. Pas pour tout public c'est sûr. Le film à plusieurs niveaux de lectures... plus profond qu'il n'y paraît.J aime le cinéma pour ça !
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18 103 critiques
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2,5
Publiée le 28 décembre 2020
Ce film est le deuxième réalisé par Bouchitey après Lune froide (1991). Ce nouveau film semble plus poli moins cynique et moins malade que le précédent. Semble parce que après une première partie un peu lente et trop facile à prévoir basée sur la vie d'un professeur d'université et critique littéraire notoire, il s'avère être l'histoire de la folie d'un homme et de la relation maladive entre lui et son étudiant prisonnier. L'histoire se concentre sur le comportement et la psychologie du personnage principal joué par Bouchitey. Comment d'un écrivain frustré il devient un maniaque puis comment d'un psychotique froid il dévoile les fissures de son âme. Les deux personnages principaux, Bouchitey et la jeune Laetitia Chardonnet sont intéressants émouvants et profonds. Si l'on trouve la fin du film un peu rapide et l'ensemble de l'intrigue trop prévisible Imposture reste un bon thriller et un bon portrait d'une relation maniaque et victime ambiguë...
Un film plaisant, où Patrick Bouchitey joue parfaitement l'écrivain frustré qui se venge. Les réactions de la kidnappée sont parfois un peu étrange, mais au final, on passe tout de même un bon moment.
Deuxième film de Patrick Bouchitey en tant que réalisateur après l'incroyable "Lune froide", "Imposture" est l'adaptation d'un roman de José-Angel Mañas. Ce thriller raconte l'histoire de Serge Pommier (Bouchitey), un critique littéraire et un professeur de littérature frustré de ne pas parvenir à écrire un grand roman, qui va s'approprier le manuscrit brillant d'une de ses étudiantes, Jeanne (Laetitia Chardonnet), et la séquestrer. S'il n'égale pas la qualité de son premier long-métrage ni les fleurons du genre auquel son sujet le fait appartenir (on pense bien évidemment à "Misery"), ce film de Bouchitey n'en demeure pas moins plaisant à suivre. Même s'il est un peu desservi par des dialogues assez pauvres, "Imposture" entretient un bon suspense et captive par les relations étranges et malsaines qui vont se nouer entre le professeur et son étudiante et qui vont déboucher sur un retournement de situation final aussi inattendu que bien pensé. Par contre, le film est décevant sur le plan de la mise en scène et de la photographie, qui s'avèrent peu inspirées. Patrick Bouchitey est convaincant dans un rôle très éloigné de l'image qu'il véhicule (même s'il a la tête de l'emploi pour jouer ce genre de personnage). La débutante Laetitia Chardonnet fait également une belle prestation dans un rôle mutique, même si on pourra regretter que son personnage manque un peu d'épaisseur. C'est vraiment dommage qu'elle n'ait pas poursuivi sa carrière par la suite. "Imposture" est donc globalement une assez bonne surprise, bien que ce film déçoive sur le plan technique.
Fim "intéressant", histoire prenante (malgré quelques longueurs) et très bien interprété. J'aurais préféré une fin différente, quant à moi, mais je mets trois étoiles tout de même pour l'ensemble.
Peu de suspens pour le début, alléchant malgré tout. Après la scène de la séquestration, on se serait attendu à plus de noirceur, la fin est complètement ratée et peu crédible, quand on connaît la difficulté pour de jeunes auteurs talentueux pour se faire publier sans piston, c'est carrément invraisemblable. Sans compter les longueurs, la musique qui nous vrille les tympans, et les clins d'oeil obligés dus à la présence des maîtres de cérémonie littéraires, ( Polac, Field), et les écrivains "dans le vent", Picouly, Beigbeder, et j"en passe. Mais le film, qui promettait finalement beaucoup, est bien trop sage, Bouchitey dans ce film censé être une sorte de psychopathe est un naïf peu crédible, ou beaucoup trop sûr de lui. Franchement, laisser le manuscrit sur l'ordinateur dans la baraque vire au grotesque. Dommage, et la parenté de la situation inversée avec Misery ne plaide pas en faveur d'imposture.
Film que j'étais curieux de voir car l'histoire m'attirait beaucoup et Imposture s'avère une excellente surprise, une sorte de thriller sur la création artistique filmé avec sobriété mais sachant installer une certaine atmosphère troublante par moment notamment le final qui nous laisse assez dubitatif. Entre le professeur joué par Bouchitey et l'étudiante jouée par Laetitia Chardonnet (tous les 2 parfaits) que je ne connaissais pas du tout il y a une étrange relation (pour rappel le professeur séquestre son étudiante après lui avoir volé le manuscrit de son roman). Il est vraiment dommage qu'Imposture semble si peu connu alors que Bouchitey (aussi réalisateur sur ce film) nous offre un film se détachant du reste du cinéma français.
THE GHOST WRITER. Le Misery du pauvre en moins barbare. L'écrivain frustré Bouchitey martyrise cette pauvre et merveilleuse Laetitia Chardonnet. Sous ses airs d'Audrey Dana, elle électrise le film. Une révelation.... sans suite?
Imaginons qu'il y ait deux visions différentes de ce film, et que je puisse donner deux avis contradictoires tout seul. Plus fort que Télérama n'est ce pas ? Exercice périlleux, autant que l'adaptation du sentiment littéraire à l'écran. Original : C'est peut-être la première fois que l'imaginaire de l'écriture est porté en polar de cette manière simple, autant que rythmée. Il y a le suspense, le côté malsain du fou qui a enfin l'occasion de se venger d'années de médiocrité, symbolisé par l'exercice d'un fonctionnaire qui "écrit". On ne s'ennuie pas, on essaye de savoir à quel point le syndrome de Stockholm peut être aliénant. On se met peut-être à avoir de la pitié pour ce grand cynique et on suit avec plus d'étonnement la fin qui échappe à la logique attendue. Bref, ça n'est pas si mal, avec l'empreinte d'un auteur qui tenait manifestement beaucoup à la réussite de ce film. Pathétique : Tout se met en place un peu trop facilement, avec des poncifs éculés sur la vie des écrivains fonctionnarisés. L'action et la photo ne va pas plus loin qu'un polar TV échappé de l'écurie TF1. Le mélange célébrités - amis est hélas trop présent pour un film bien bas de gamme. Le pire étant sans doute cette performance lourdement amenée à force de Bourbon d'un Bouchitey singeant Gainsbourg, avec le même difficile faciès, mais sans le génie ou tout du moins le talent. Bref, au milieu d'invraisemblances à la pelle (le couple réussi d'un écrivain raté, l'étrange propreté d'une femme prisonnière depuis 12 heures, etc.), un film ténébreux et rempli de formule creuses faciles, même si ce sont celles de grands écrivains. Un scénario d'un auteur qui a passé trop de temps à se relire mais pas assez à se remettre en question. Symbole du cinéma d'"écrivains" depuis 30 ans en France. Alors ? A vous de vous faire une idée par vous même !
Ce film de Patrick Bouchitey joui d'un scénario assez original, fort intéressant et plutôt intelligent comme sa précédente réalisation. La performance de l’acteur est excellente. Encore qu’on peut lui reprocher d’être trop identique à celles déployées dans tous ses autres films. La performance des autres acteurs est tout aussi solide, surtout celle de Laetitia Chardonnet. Reste que pendant de longues et multiples scènes, l’intrigue traîne, le rythme ralentit, le suspense ramollit et l’on s’ennuie un peu. Heureusement la fin donne un nouvel élan qui rééquilibre un peu l’ensemble.
Un professeur écrivain en mal d’inspiration s’approprie le roman écrit par une de ses étudiantes. A partir d‘un texte de l’espagnol Jose Angel Manas (je suis un écrivain frustré), Bouchitey construit un film centré sur le rapport entre Serge, qu’il joue lui-même, et Jeanne l’étudiante (Laetitia Chardonnet). Un film nerveux, fait de séquences courtes, d’ellipses hardies et de non dit, soutenu par une musique étrange naviguant entre dissonances et bruitage (Steve Reich). Un film fort de par les caractères des personnages et de par leurs rapports. Un Serge à la fois odieux et attachant, une Jeanne énigmatique mais sans faiblesse, entre eux des liens de domination ambigus, changeants, délétères et touchants à la fois. Ce jeu de retournements et d’ambivalences, marqué par le silence, se double d’une intéressante symbolique des titres d’ouvrages, des citations et des mots. Le scénario captive par le fait que la déraison des actes du professeur est peinte comme parfaitement logique, qu’elle l’entraîne dans une voie sans issue, et que le spectateur tremble à l’idée que la seule solution pour en sortir est une solution extrême. On peut regretter que Bouchitey, plus ou moins délibérément, fasse l’impasse sur la vraisemblance du contexte de l’action, ne se préoccupant pas des réactions que les proches des héros devraient normalement avoir. On peut aussi ne pas bien discerner par moment ce qui appartient au rêve et ce qui est réel. Mais ce sont là des critiques mineures pour un œuvre originale, qui marque fortement l’esprit, et montre le talent de l’auteur, aussi bien comme acteur que comme réalisateur.