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Hotinhere
417 abonnés
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3,5
Publiée le 22 février 2023
Le cinéma comme échappatoire éphémère mais magique à notre terne quotidien. Woody Allen signe une réjouissante tragi-comédie, mêlant fiction et réalité, pour réenchanter la vie d’une cinéphile, interprétée par la lumineuse Mia Farrow.
César du meilleur film étranger en 1986, ce long-métrage de Woody Allen constitue une sympathique comédie. Si l’histoire romantique prend une place importante dans le récit, elle n’est que secondaire. En effet, le récit repose surtout sur la mise en abyme d’une femme (Mia Farrow) fuyant son quotidien morose pour découvrir le prince charmant. Le procédé s’appuie sur une idée originale puisqu’elle est enlevée par un acteur sorti d’un écran de cinéma. La rencontre entre ces deux êtres procure quelques passages croustillants où l’humour se nourrit de l’invraisemblance de la situation. Bref, même si le réalisateur considère ce film comme l’un de ses préférés, il n’en demeure pas moins qu’une simple fantaisie où seul l’hommage fait au cinéma mérite le détour.
Vu à sa sortie et ne me rappelais plus du double rôle de Jeff Daniels ! Woody Allen nous a offert une fable douce-amère sur l’illusion du cinéma. Ou plutôt le réalisateur s’est plu à placer le spectateur entre deux mondes : le réel et le fictif.
Cécilia (Mia Farrow) petit bout de femme survit dans cette période cruelle que subit l’Amérique : la grande dépression des années 30. Elle est serveuse maladroite dans un restaurant riquiqui et surtout une femme délaissée par un mari fainéant (Danny Aiello) qui la bat de surcroit. Cécilia se réfugie dans une salle de cinéma, elle s’offre une parenthèse de bonheur, d’illusion en regardant des films. Si son mari ne la remarque plus excepté pour lui demander de l’argent de poche, c’est un personnage du film, Tom Baxter, qu’elle visionne plusieurs fois qui la remarque. Il sort de l’écran et décide tout à trac de vivre avec elle dans son monde, réel et en couleurs !
Seulement le réel est sombre malgré ses couleurs, le fictif noir et blanc semble joyeux, insouciant. Ainsi deux modes de fonctionnement ou mondes s’opposent et ou se contredisent. Cécilia enfermée dans sa (grande) dépression opte pour l’évasion dans un cinéma. Pour Tom Baxter, le personnage, l’évasion c’est sortir de l’écran pour rejoindre Cécilia. L’une veut sortir de la couleur quand l’autre veut la rejoindre ; l’une veut rejoindre le noir et blanc souvent synonyme de grisaille, de déprime, de quotidien quand l’autre veut en sortir. Or, le noir et blanc n’est qu’illusion et la couleur n’est que dépression.
Le noir et blanc est aussi le rêve pour Cécilia. Tout comme la couleur pour Baxter. Le rêve ? Le paradis pour Cécilia ! La chanson de Fred Astair en témoigne avec « Cheek to cheek » Baxter est l’incarnation de l’illusion dans lequel se réfugie avec bonheur Cécilia. Pourtant elle est consciente que ce personnage fictif a des limites mais il embrasse bien. Et surtout, elle revit. Elle renaît, elle est l’héroïne de sa propre vie. Seulement, l’acteur qui joue le personnage Baxter est aussi synonyme d’illusion, spoiler: une fois son personnage réintégré dans la bobine, il abandonnera Cécilia après l’avoir illusionnée !
« La rose pourpre du Caire » n’est rien d’autre qu'une amère (dés) illusion. Pourtant Woody Allen trouve que c’est une bonne fin. Comme toute fable, elle se conclut par une morale : tout finit par rentrer dans l’ordre et les vaches seront bien gardées !
Difficile de faire pire que cette histoire à dormir debout, mal filmée, avec de mauvais acteurs, la palme revenant à Mia Farrow qui n’a révélé ses vrais talents que par la suite, et dans un tout autre domaine, l’acharnement judiciaire. L’infortuné Woody Allen, prisonnier de son postulat initial – totalement inepte -, ne parvient pas à s’en extraire et y patauge encore et encore. C’est d’un ennui mortel et pire, absolument pas drôle.
Conte surréaliste dans une veine cousine de ‘Zelig’ ou ‘Midnight in Paris’. L’histoire est originale et intelligemment menée ; un film à la fois drôle et triste, dans une teinte mélancolique qu’Allen maîtrise parfaitement.
« La Rose pourpre du Caire »… C’est tout simplement une œuvre romantique hautement philosophique et magnifique. Allen réussit astucieusement à créer une histoire sur le monde du cinéma se déroulant dans la période de la crise économique américaine des années 30. Nous suivons Cecilia, une servante malheureuse, mariée à un mari violent et alcoolique. Elle parvient à se remonter le moral juste en allant au cinéma, quand soudain le héros traverse l’écran pour lui déclarer sa flamme. Encore une fois, Woody parle de lui-même dans un de ses films. Le personnage de Cecilia (interprété majestueusement par Mia Farrow) n’est rien d’autre que le reflet du réalisateur, un personnage malheureux ne trouvant le bonheur que par la magie du cinéma. On va pas se mentir, c’est un excellent film. L’histoire d’amour impossible entre le réel et la fiction est juste splendide. Côté casting, plutôt pas mal, Farrow est charmante, Danny Aiello est charismatique. Entre les incroyables jeux d’acteurs et même la beauté des dialogues, il faut avouer que ce long-métrage est fantastique. Un film culte resplendissant d'une finesse et d’une intelligence pétillante, qui n’a pas pris une ride, et que je conseille à tout le monde, que ce soit adultes et adolescents.
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1,0
Publiée le 22 avril 2021
C'est tellement raté que je suis surpris qu'il n'y ait rien d'intéressant à offrir. C'est juste une histoire ringarde de bout en bout et avec une mauvaise écriture. Je n'ai pas ri ou même souri à une seule chose dans La Rose pourpre du Caire. Car l'écriture du scénario est tout simplement terrible. Tous les personnages traitent l'événement excitant comme un inconvénient mineur ce qui rend l'élément magique complètement plat. Il y a un choix terrible de faire une blague pas drôle sur tout ça. Les personnages auraient pu réagir de manière amusante mais au lieu de cela ils restent assis et se plaignent de voir un autre personnage prendre vie. Le pire c'est à quel point tout cela est douloureusement simple et ennuyeux. C'est juste un tas de scènes de discussions inutiles et sans aucune action. Même le film qu'elle regarde d'où le personnage est tiré ne comporte que des scènes de conversation pseudo philosophiques et rien d'autre. Ainsi une fois que le personnage apparaît dans son monde réel vous avez l'impression qu'il s'agit d'un autre type ordinaire au lieu d'être un type original ou excitant...
Une très bonne surprise en ce qui me concerne. Un film plein de charme, où le romantisme et la nostalgie sont omniprésents, deux thèmes récurrents dans la filmographie de Woody Allen. Bel hommage à l'ambiance des années 30 et surtout au Cinéma. Sublime bande originale !
« La Rose pourpre du Caire »… C’est tout simplement une œuvre romantique hautement philosophique et magnifique. Allen réussit astucieusement à créer une histoire sur le monde du cinéma se déroulant dans la période de la crise économique américaine des années 30. Nous suivons Cecilia, une servante malheureuse, mariée à un mari violent et alcoolique. Elle parvient à se remonter le moral juste en allant au cinéma, quand soudain le héros traverse l’écran pour lui déclarer sa flamme. Encore une fois, Woody parle de lui-même dans un de ses films. Le personnage de Cecilia (interprété majestueusement par Mia Farrow) n’est rien d’autre que le reflet du réalisateur, un personnage malheureux ne trouvant le bonheur que par la magie du cinéma. On va pas se mentir, c’est un excellent film. L’histoire d’amour impossible entre le réel et la fiction est juste splendide. Côté casting, plutôt pas mal, Farrow est charmante, Danny Aiello est charismatique. Entre les incroyables jeux d’acteurs et même la beauté des dialogues, il faut avouer que ce long-métrage est fantastique. Un film culte resplendissant d'une finesse et d’une intelligence pétillante, qui n’a pas pris une ride, et que je conseille à tout le monde, que ce soit adultes et adolescents.
Il y a une vraie créativité, un véritable plaisir à contempler l'ingéniosité du stratagème. La réalisation est vraiment plate mais il y a une véritable et passionante déclaration d'amour au cinéma qui se joue là, sans oublier le constat désenchanté de l'amour et du couple, thème éternel chez WA
La Rose Pourpre du Caire est une comédie très sympathique de la part de Woody Allen. Il est clairement parmi mes préférés du réalisateur new-yorkais et bien meilleur que certains films (ironiquement ceux où Woody Allen est également acteur) où il se perd dans des discussions interminables et des discours pseudo-intellectuello-comiques. Le pitch de ce long-métrage est extrêmement séduisant : une jeune serveuse durant la Grande Dépression, menant une triste auprès d'un mari abusif se retrouve à s'occuper d'un personnage de cinéma qui va littéralement briser le quatrième mur. Les péripéties de ce duo sont très drôles et les deux personnages extrêmement attachants. Cela est en parti dû à une très bonne distribution. Mia Farrow est parfaite en femme au bord de l'explosion. Jeff Daniels est excellent lui aussi dans ce double-rôle (celui du personnage fictif Tom Baxter ainsi que celui de l'acteur qui l'interprète Gil Shepherd). spoiler: La fin du film donne un goût doux-amer au film (Gil Shepherd abandonnant, non sans remords, Cecilia, qui se retrouve désormais seule et sans revenu après ces mésaventures rocambolesques et légères, confirmant l'idée que le cinéma et la vie ne peuvent faire qu'un).
Une fable délirante toute personnelle et autocentrée sur une idée qui aurait pu être davantage exploitée au lieu d'en rester au vaudeville bavard. Autant Mia Farrow incarne une nouvelle Emma Bovary, mièvre et peu attachante, se perdant dans les illusions cinématographiques qui remplacent les littéraires, autant Jeff Daniels irradie d'humour et de tendresse. Reste une de ces fins douces-amères dont Allen a le secret...
Loin d'être le meilleur Woody Allen, ce film est néanmoins de bonne qualité. Une mise en abîme très habilement instaurée va mettre le personnage principal, magiquement interprétée par Mia Farrow, face à un choix Cornellien...Toujours à l'aise dans son thème de prédilection, l'amour, WA décortique habilement nos petites faiblesses et nous tend un miroir. Et si ce miroir était un écran ?