Je me souviens l’avoir vu à sa sortie en salle. Vu en V.F du temps où les cinémas de provinces profondes ne diffusaient qu’en version française.
Peu m’importait, j’avais la voix de Lino Ventura.
J’ignorais qu’il s’exprimait en anglais.
Depuis, je ne jure que par la V.O.
Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre Lino Ventura doublé par un autre acteur français : Pierre Santini alors qu’il avait assuré en anglais !
Faisant l’impasse sur la version française, je reste fidèle à la V.O pour Richard Burton, Lee Remick et le reste du casting. C’est un film de facture anglaise signée Jack Gold, je privilégie la V.O et tant pis pour Lino Ventura.
Je n’ai sans doute pas suffisamment bien cherché, mais le peu de mes recherches m’oriente vers une édition DVD où j’apprends sur l’édition 2004, Lino Ventura se double lui-même et celle de 2009 c’est Pierre Santini qui le double.
Tout comme j’apprends que la version qui m’est proposée est non censurée.
Bref, j’en conclus avec prudence que « La grande menace » a été un film malmené pour ne pas dire maudit puisqu’il a aussi très peu bénéficié de diffusions T.V.
Toujours est-il, ne me rappelant plus de rien sauf un vague souvenir que c’était inquiétant, je me suis surpris à dire : « Mais c’est bien sûr ! ».
« La grande menace » ou « The Medusa Touch » est affublé d’un scénario à double tête : polar puisqu’il y a enquête menée par l’inspecteur Brunel (Lino Ventura) et fantastique
puisque John Morlar (Richard Burton) a le pouvoir de créer inconsciemment des catastrophes,
puis pour prouver ses dires à sa psy le docteur Zonfeld (Lee Remick), sciemment.
« La grande menace » a ce cachet des années 70, comme les séries de cette période, entre le naïf et le réel, entre l’irrationnel inscrit dans le réel. Peu d’effets spéciaux, seule l’ambiance polar - thriller est privilégiée dans ce récit catastrophe.
Je n’ai pas trouvé le temps long, la dernière demi-heure est captivante avec deux révélations : l’identité de l’agresseur et son mobile, lequel mobile constitue la seconde révélation.
Terrifiant parce que sans issue, et le tout porté par la composition musicale de Michael J. Lewis.
A voir en V.O ou en VF pour Lino Ventura, au choix.