La beauté et la sensualité du couple Delon-Schneider, la villa sous le soleil, sa piscine (d'abord lieu de loisir
puis du drame,
également lieu de métaphores) donnent le ton d'apparent bonheur et d'insouciance qui est celui du début du film. L'arrivée de l'ancien ami commun de Jean-Paul et Marianne, accompagné de sa fille, va progressivement modifier l'idylle du couple.
L'ambiguité des regards et des mots, la nature incertaine des rapports entre les désormais quatre protagonistes (on ne sait pas si Marianne et Harry furent amants, si Pénélope est véritablement la fille d'Harry...) initient une action théatrale et un suspens sans éclat. Le germe, non encore identifié, de la discorde engendre une sentiment de malaise et l'on sent poindre le drame. De ce point de vue, la mise en scène de Deray est plutôt habile. Mais, quoique volontairement minimalistes, donc énigmatiques (pas de référence à leur passé), les personnages semblent manquer de matière, consécutivement peut-être, à un scénario qui, lui, manque de relief psychologique et dramatique. On s'en aperçoit particulièrement dans la dernière partie du film, lorsqu'à la suite
du geste fou, épidermique de Delon, le drame prend un tour policier assez banal qui décidera du sort des personnages et auquel, pourtant, on reste pratiquemnt indifférent.