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    I'm Not There
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "I'm Not There" et de son tournage !

    Golden Globes 2008 : un prix pour Blanchett

    Cate Blanchett a obtenu le prix de la Meilleure actrice dans un second rôle lors la conférence de presse-cérémonie des Golden Globes 2008.

    Primé à Venise

    I'm not there a reçu le prix spécial du Jury, ex-aequo avec La Graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche, lors de la 64e édition de la Mostra de Venise en 2007. Le film a également valu à Cate Blanchett le Prix d'interprétation féminine.

    Zim and co

    Les six "Bob Dylan" de I'm not there, six facettes de celui qui s'appelle en réalité Robert Zimmerman, six Dylan fantasmés, sont les suivants : Woody, enfant noir joué par le tout jeune Marcus Carl Franklin, un personnage qui fait référence à Woody Guthrie, folksinger qui inspira Bob DylanArthur, un poète qui rappelle Rimbaud (Ben Whishaw)Robbie, un acteur new-yorkais, c'est un Dylan plus intime qui est ici présenté (Heath Ledger), notamment dans ses relations avec Suze et Sarah (des femmes qui ont inspiré le personnage de Claire, joué par Charlotte Gainsbourg) Jack, un chanteur folk contestataire qui deviendra le Pasteur John et se passionnera pour le gospel (un double rôle tenu par Christian Bale)Jude, chanteur admiré mais aussi controversé, androgyne, provocateur (Cate Blanchett)Billy, homme solitaire représentant le hors-la-loi Billy le Kid qui aurait survécu... Richard Gere campe ce personnage qui se réfère à Pat Garrett et Billy le Kid, western de Sam Peckinpah dans lequel a joué Bob Dylan.

    Bob et moi

    Le cinéaste parle de son rapport à Bob Dylan: "Lorsque j'ai découvert Dylan pour la première fois, j'étais à l'université, mais j'ai ensuite arrêté de l'écouter. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1999, à un moment charnière de ma vie, que j'ai ressenti le besoin de retourner à sa musique. Je pense que j'avais envie de retrouver cette fougue adolescente que Dylan avait nourrie à l'époque. Je quittais New York où j'avais vécu pendant quinze ans, pour rejoindre Portland (Oregon), où ma soeur habitait, et travailler là-bas sur un scénario. Ce que j'ignorais, c'est que je ne retournerais jamais à New York. Quelque chose était en train de se passer, mais je ne savais pas quoi exactement. J'étais de plus en plus happé par Dylan, je découvrais des morceaux inédits et je dévorais tous les livres qui me tombaient entre les mains."

    Dylan... les meilleurs "morceaux"

    Todd Haynes explique pourquoi il a choisi d'élaborer un récit fragmenté pour brosser le portrait de Dylan : "Plus je lisais, plus je réalisais à quel point ses changements humains et artistiques caractérisaient sa vie. Le seul moyen d'en rendre compte était d'utiliser le pouvoir de la fiction, de distiller sa vie et son travail en une mosaïque de Dylan et d'histoires différentes. Les sept personnages qui en ont finalement émergé me semblent englober les sujets et les motivations majeurs qui ont déterminé sa vie et son travail, même si la plupart puisent leur source dans les années 60. Pendant que je travaillais sur le scénario de Loin du paradis, le concept de base et les premiers jets de I'm not there ont pris forme. A la fin de la première année passée à Portland, nous avons obtenu les accords de la part de Dylan pour poursuivre le projet. Mais le gros des recherches et de l'écriture n'a débuté qu'en 2002, après la sortie de Loin du paradis"

    En passant par l'Oren

    Todd Haynes a écrit le scénario en compagnie d'Oren Moverman, qui avait co-signé le script de Jesus' Son, film indépendant très remarqué. Avant d'être scénariste, Moverman fut journaliste pour la revue branchée Interview -il avait d'ailleurs réalisé dans ce cadre un entretien avec un certain...Todd Haynes. Ajoutons qu'on retrouve son nom au générique de Velvet Goldmine, dans la partie "remerciements".

    Au commencement...

    Le titre de travail du film était : I'm not there - Suppositions on a film concerning Dylan.

    Knockin'on Dylan's door

    A l'été 2000, Todd Haynes et sa productrice Christine Vachon ont contacté Jeff Rosen, le manager de Bob Dylan, par l'intermédiaire de Vessie Dylan, fils du chanteur, cinéaste indépendant à Los Angeles. Rosen a demandé à Haynes de résumer son projet. Cette note d'intention commençait ainsi : "Si un film, animé du souffle et des soubresauts de la créativité, devait voir le jour, un film qui ouvrirait les esprits au lieu de les refermer sur nos certitudes, alors celui-là ne supporterait pas les contraintes d'une narration classique." Ce résumé a été envoyé à Dylan, avec la copie de quelques films signés Todd Haynes, et le chanteur a donné son accord quelques mois plus tard (alors qu'il avait toujours refusé les projets de biopics qui lui avaient été soumis). Précisons que, tout au long du projet, le réalisateur n'a jamais été en contact direct avec l'artiste.

    Dylan au cinéma

    Bob Dylan a fait l'objet de plusieurs documentaires, en particulier le fameux Dont Look Back de D. A. Pennebaker (1965) ou plus récemment No Direction Home : Bob Dylan de Martin Scorsese (2005) qui a également capté des prestations du folksinger dans The Last Waltz. Dylan a aussi fait l'acteur, notamment dans Pat Garrett et Billy le Kid et Masked & anonymous. A propos de Bob Dylan comme personnage, le musicien que campe Hayden Christensen dans Factory Girl rappelle fortement l'auteur de Mr. Tambourine Man... Enfin, Dylan a réalisé en 1978 un long métrage en forme d'autoportrait, Renaldo and Clara, dans lequel il joue le rôle principal aux côtés de sa compagne de l'époque, Sara.

    Cate... d'identité

    L'une des plus audacieuses idées de Todd Haynes est d'avoir confié le rôle d' "un des Bob Dylan" à une femme : Cate Blanchett. Le cinéaste justifie ce choix : "En ce qui concerne le rôle de Jude, il fallait qu'il soit joué par une femme. C'était, selon moi, la seule manière de représenter la beauté androgyne de Dylan en 1966, même si je pense que ce qui était dérangeant à l'époque l'est beaucoup moins aujourd'hui." L'actrice parle de sa préparation : "J'ai beaucoup ri, beaucoup fumé, écouté tout ce qui me passait par les oreilles, sanglé ma poitrine et plongé dans la lumière." Elle a par ailleurs déclaré qu'elle avait mis une chaussette dans son pantalon pour avoir l'air plus masculine... Notons que, peu avant de se glisser dans la peau de Bob Dylan, Cate Blanchett avait incarné avec panache une autre star au charme androgyne : Katharine Hepburn, dans Aviator.

    Becoming Bob

    Todd Haynes évoque le travail avec les acteurs : "Tout au long de la phase de préparation du film, j'ai inondé les acteurs principaux d'une masse de support visuel concernant Dylan et de références esthétiques que j'avais moi-même dessinées pour chaque histoire. En plus, j'ai fait des compilations des chansons et interviews qui inspiraient leurs personnages. Je n'ai demandé à aucun d'eux d'imiter Dylan, mais plutôt de s'inspirer des intonations, looks et styles propres aux divers épisodes de sa vie. Il en résulte une galerie d'interprétations habitées de Dylan, sans compter que les coiffeurs, les maquilleurs et les costumiers ont collaboré étroitement avec les acteurs pour trouver l'apparence en adéquation avec les époques et les lieux."

    Une Bale histoire de Moore

    Actrice-fétiche du cinéaste, Julianne Moore, héroïne de Safe et Loin du paradis, fait une apparition dans le rôle d'Alice Fabian, une artiste folk qui n'est pas sans rappeler Joan Baez. Quant à Christian Bale, qui campe un des six Bob Dylan, il incarnait le jeune journaliste qui plongeait dans l'univers du glam rock dans Velvet Goldmine.

    C'est Claire !

    Le cinéaste a pensé à Charlotte Gainsbourg pour le personnage de Claire dès l'écriture du scénario -ce qui n'est pas le cas des autres comédiens.

    Le titre du film

    I'm not there est le titre d'une chanson méconnue de Bob Dylan. Todd Haynes explique pourquoi il en a fait le titre de son film : "C'est le titre d'une chanson mythique et jamais commercialisée par Dylan, extraits des " Basement Tapes ", enregistrée avec The Band à Woodstock en 1967, alors que Dylan récupérait de son accident de moto. Cette chanson a été écrite au final par des écrivains tels que Greil Marcus et Paul Williams, et figure deux fois dans le film, dans sa version originale et dans une reprise grandiose de Sonic Youth. Personnellement, ce titre m'évoque le célèbre vers de Rimbaud – qui est cité d'ailleurs dans le film - : "Je est un autre", ainsi que le thème de l'errance personnelle que le point de vue du film - un Dylan multiple - tente d'illustrer." Le titre d'un film précédent de Haynes, Velvet Goldmine, était déjà celui d'une chanson obscure (signée cette fois David Bowie).

    Quelles vies !

    Todd Haynes s'est fait connaître en 1987 grâce à un moyen métrage qui était également une sorte d'anti-biopic : il s'agit de Superstar : the story of Karen Carpenter : le réalisateur avait alors eu l'idée de filmer des poupées Barbie pour évoquer le tragique destin de la chanteuse des Carpenters. Mais à la suite d'un procès intenté par le frère de celle-ci, très mécontent de la façon dont sa famille est présentée par Haynes, le film a été censuré. Par ailleurs, deux des personnages de Velvet Goldmine, évocation des grandes heures du glam rock, sont fortement inspirés par David Bowie et Lou Reed.

    Ivre de Rimbaud

    Le personnage interprété par Ben Whishaw est un hommage à Arthur Rimbaud, un poète qu'apprécient tout particulièrement Bob Dylan... et Todd Haynes. Celui-ci lui avait en effet consacré son tout premier court métrage, Assassins : a film concerning Rimbaud en 1985.

    On connaît les chansons

    Todd Haynes explique comment ont été choisies les chansons qu'on entend dans le film, parmi toutes celles qu'a enregistrées Dylan : "Les chansons du film ne sont pas forcément mes préférées ou celles considérées comme les meilleures de Dylan. Avant tout, elles devaient nourrir la trame et les ressorts dramatiques du film. En même temps, je pense qu'il était important d'avoir des chansons prestigieuses, comme All Along the Watchtower ou Visions of Johanna, et d'autres moins connues, voire obscures, telles que I'm not there qui donne au film son titre. Je voulais aussi un mélange des enregistrements faits par Dylan et des reprises d'artistes contemporains. Ça nous a permis de prolonger et de donner un coup de fouet à son impressionnant répertoire (...)

    Modern times

    Derrière le biopic... un film politique ? Todd Haynes s'explique : "Toutes ces années passées à développer et à écrire I'm not there ont été aussi les années phares de l'administration Bush et de la guerre en Irak. Je me suis souvent senti très proche du personnage de Claire, interprété par Charlotte Gainsbourg, qui regarde, impuissante, se dérouler la guerre du Vietnam à la télévision. Une grande partie de ma propre colère et de ma stupéfaction, je l'ai exprimée, canalisée à travers cette chronique des années 60 : hormis des points communs avec la guerre en Irak, cette période était marquée par une opposition militante et bruyante, à cent lieues des années Bush/Cheney. Tout au long de l'écriture, j'avais vraiment le sentiment d'évoquer un monde mort et enterré, radicalement différent de celui dans lequel je vivais. Aujourd'hui, les répercussions catastrophiques de la période Bush ont infléchi le destin du pays, amorçant pour certains la fin de l'ère conservatrice débutée dans les années 60 et facilitant, du coup, l'accueil d'un film comme I'm not there : j'y rappelle l'enjeu crucial de se battre pour une société libre, et le fait que cet idéal s'est perdu en chemin."

    Ma préférence

    Todd Haynes confie que son album préféré de Bob Dylan est Blonde on blonde pour "sa modernité baroque et ses accents de mélodrame urbain". Certains comédiens ont accepté de citer leur chanson préférée : pour Christian Bale, c'est Pressing on, pour Richard Gere c'est Visions of Johanna, et pour Marcus Carl Franklin c'est Subterranean Homesick blues.

    Belle BO

    Une bande originale particulièrement soignée accompagne la sortie du film. Les chansons de Bob Dylan y sont reprises par la crème de la scène rock actuelle, de Sonic Youth à Yo la Tengo en passant par Sufjan Stevens, Antony, Eddie Vedder, Jack Johnson ou Stephen Malkmus. Certains de ces artistes sont accompagnés par le groupe Calexico, d'autres par un supergroupe formé pour l'occasion, les Million dollar bashers, composé de Lee Ranaldo et Steve Shelley (Sonic Youth), Tony Garnier (bassiste de Bob Dylan), John Medeski (Martin, Medeski and Wood), Smokey Hormel (guitariste qui collabora avec Beck et Tom Waits), Nels Cline (guitariste de Wilco) et Tom Verlaine. Précision : plusieurs des titres qu'on trouve sur ce double CD ne figurent pas dans le film lui-même... A noter que Charlotte Gainsbourg, qui joue dans le film, reprend, sur l'album uniquement, Just like a woman (pour l'anecdote, elle avait le choix entre ce titre et I'll be your baby tonight...). La BO a été supervisée par Randall Poster, qui travailla sur Velvet Goldmine et qu'on connaît pour sa collaboration avec un autre fan de musique : Wes Anderson. Le 7 novembre 2007, un grand concert a été donné à New York à l'occasion de la sortie du film. Sur scène se sont succédé plusieurs des rartistes qui figurent sur la BO (entre autres Yo La Tengo, My Morning Jacket, Mark Lanegan, mais aussi l'acteur Marcus Carl Franklin), certaines prestation étaient présentées par Heath Ledger...

    Deux Todd, et plein d'acteurs...

    Dans le film de Todd Solondz Palindromes (2004), le personnage principal est joué par huit comédiens différents (dont une femme). Mais Todd Haynes eut l'idée de I'm not there dès 2000...

    Cinésonic

    Signalons l'apparition de Kim Gordon, bassiste de Sonic Youth, qui témoigne dans le "faux documentaire" sur Bob Dylan. On l'a déjà vue jouer la comédie chez Olivier Assayas ou Gus Van Sant. Sonic Youth a également participé à la bande originale du film. Au début des années 90, Todd Haynes avait réalisé un clip pour le groupe (Disappearer).

    Où est passé Charlie ?

    Au départ, Todd Haynes avait imaginé un septième Bob Dylan, prénommé Charlie.

    Aléas du casting

    Colin Farrell et Adrien Brody avaient tous deux été un temps pressentis pour jouer dans le film.

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