Pour Halloween, je me suis dit que c’était l’occasion de me rattraper sur les classiques. J’ai donc entamé la lecture de Frankenstein et le soir on a regardé le Dracula réalisé par Coppola père, que je n’avais jamais vu mais que j’avais acheté d’occasion il y a un moment.
J’ai lu le roman de Bram Stoker il y a quelques années, mais je m’en souviens pas mal, donc je vais essayer de faire un peu la « comparaison » entre les deux.
Pour faire ses preuves en tant que clerc, Jonathan Harker (Keanu Reeves) est envoyé en Transylvanie pour traiter avec un client difficile (Gary Oldman). Il laisse à Londres sa jeune fiancée, Miss Mina Murray (Winona Ryder). Son séjour ne se passe pas tel qu’espéré. Lui reste coincé au château de son hôte tandis que celui-ci se précipite à Londres.
Au risque de me faire des ennemis de ceux qui ont vu ce film à sa sortie lorsqu’ils étaient jeunes et pour qui il est culte, je n’ai pas aimé. Par contre, je me suis marrée comme une baleine plus d’une fois : avec les effets spéciaux et le jeu d’acteur en général, et avec une scène en particulier, lorsque Mina descend en courant les escaliers à la poursuite de Lucy, ou scène boing-boing comme nous l’appelons désormais. En effet, les effets spéciaux ont vraiment très mal vieillis, on les croirait plutôt sortis des années 80 que 90, et encore ! Le mieux aurait été d’en mettre moins, le film n’aurait pas eu l’air aussi ridicule. Quant aux acteurs, eh bien on a encore une fois la preuve que le casting ne fait pas tout (il faut ajouter Anthony Hopkins aux acteurs déjà cités). Après, tout ça est peut-être la « marque » de Francis Ford Coppola, je n’en sais rien, je n’ai pas fait d’études de cinéma, je ne fais que donner mon ressenti, et puis c’était le premier film que je voyais de ce réa (je sais, ma culture cinématographique est lamentable, mais j’y travaille !).
J’avoue qu’il y a vingt ans, certaines scènes devaient effrayer, mais perso je n’ai pas eu peur, alors que je suis une grosse flippette. Quant au côté « érotique » manifestement recherché, c’est à mes yeux complètement raté, car au lieu de susciter l’en, le désir ou l’émoi, c’est le dégoût qui pointe son nez avec des scènes glauques, vulgaires voire obscènes selon votre degré de sensibilité.
Passons à l’aspect adaptation. Le film est un paradoxe à lui tout seul. En 2h, il parvient à reprendre de nombreux points du roman, il essaie même de retranscrire sa narration épistolaire (ce qui n’est jamais facile) et fait apparaître de nombreux personnages. Et pourtant, je n’ai retrouvé l’esprit du roman à aucun moment. C’est légitime de donner sa propre version d’une histoire (même si je trouve que l’aspect romance souvent intégré dans les reprises de Dracula franchement inutile), mais dans ce cas autant tout réécrire plutôt que reprendre des éléments sans respecter le fond du livre.
Enfin bref, tout ça c’est mon avis bien sûr, l’avis d’une néophyte en ciné qui avait beaucoup apprécié la lecture du roman de Stoker et ne l’a pas retrouvé avec le film.