Derniers Avis sur Madame Bovary

L'ironie qu'on ne ressent pas forcément dans le roman de Flaubert est, en tout état de cause, beaucoup plus marquée dans l'adaptation de Claude Chabrol. Ce qui ne nous surprend pas de sa part, pas plus qu'on est surpris par l'amusante peinture provinciale dans laquelle s'inscrit le portrait d'Emma Bovary.
Bovary, Homais et d'autres sont les notables quelque peu ridicules, à divers titres, de Yonville. Le terne docteur, le matérialisme républicain et étriqué du pharmacien Homais participent d'une certaine sottise provonciale, une bêtise qui semble ne pas devoir épargner l'héroine du film. Car Emma Bovary n'est pas seulement l'éternelle insatisfaite et rêveuse; elle a aussi les accents d'une femme superficielle et un peu cruche. Voilà qui relativise la trop grande fidélité au roman qui a été reprochée à Chabrol. A moins qu'à relire Flaubert entre les lignes....
Toujours est-il qu'Emma est un personnage psychologiquement passionnant, une héroine scandaleuse qui cède à l'adultère, méprise son époux et se désintéresse de son enfant: un personnage ant-balzacien en somme. La réalisation de Chabrol est simple mais efficace, sa reconstitution de l'époque très brillante et Isabelle Huppert est formidable. Il est évident que ni le personnage ni le contexte ne pouvait échapper au cinéaste.

Au début Emma s'ennuie, et le spectateur aussi ! On se rappelle alors qu'il s'est passé 165 ans depuis la sortie du livre de Gustave Flaubert, livre que le film donne envie de lire. On accepte alors de changer de rythme, et là tout va mieux. La belle Emma (interprétée dans toutes ses émotions par une Isabelle Huppert dont on a l'impression que le personnage a été créé pour elle) se laisse alors emporter bien au-delà de ses rêveries. Cette femme a besoin d'action et son mari, aussi gentil soit-il, ne lui en offre guère. Pour information, la dette de 8000 francs de 1850 contractée par l'héroïne, équivaut à environ 33000 euros de 2022. Ça paraît bien peu vu les conséquences fâcheuses de cette dépense. Les costumes sont superbes. Les décors sont réalistes. La voix off nous rappelle à quel point notre langue est belle. À voir pour se plonger au cœur du XIXe siècle, à une époque où tout était si différent d'aujourd'hui.

La Normandie où se situe le roman semble s'être déplacée vers le sud de la Méditerranée vu le physique des acteurs je suis normande et n'ai jamais vu autant de personnes avec cheveux noirs corbeau et teint bistre que peut-être en Sicile ou Turquie et certainement pas dans ma belle province on voit que les producteurs haïssent les blonds ou ne connaissent Rien à la France

Je suis désolée, mais l'actrice est totalement insipide, une erreur de casting. J'avais des grandes attentes de ce film et je suis déçue. Je ne le regarderai pas une 2ème fois. Très ennuyeux et c'est dommage pour ce chef d'œuvre de la littérature française qui se retrouve... massacré.

Isabelle Huppert est Emma Bovary, personnage imaginè par Gustave Flaubert et filmè par Claude Chabrol dit « Chacha » qui a toujours clamè son amour pour ce grand classique de la littèrature! Cette adaptation ne pouvait qu'être soignèe et honorable avec une actrice gracieuse, romantique et nèvrosèe! Une jeune provinciale avec des rêves de luxe plein la tête qui part à la dèrive dans une petite ville de Province très chabrolienne! Au fond de son âme, Emma Bovary attendait un èvènement qui ne viendra finalement jamais! L'existence devient morne pour cette fèministe insatisfaite et la mort, la seule issue possible! Une oeuvre qui renoue donc avec la modernitè du roman, aidèe par une reconstitution minutieuse des dècors et des costumes! Le côtè tèlèfilmesque ne dèrange pas, la voix off de François Pèrier un peu! C'est bien mis en scène mais infèrieure aux versions de Renoir et Minnelli...

Chabrol décida de coller le plus possible au roman. Voilà un choix judicieux, car tout en restant fidèle à Flaubert, il permet à Isabelle Huppert, solaire, de sublimer le rôle, et il traite l'histoire avec une justesse qui nous transporte dans l'époque si bien décrite par l'écrivain. Le bovarysme est universel et subsiste encore aujourd'hui, Chabrol s'en amuse avec nous. Isabelle Huppert est époustouflante comme toujours.

Qui mieux que Chabrol pouvait s emparer du roman de Flaubert. Alors oui c est bien joué si on aime Isabelle Huppert qui est quasiment dans tous les plans . J avoue avoir été très surpris par Jean François Balmer qui est étonnant dans le rôle de Bovary. L essence du roman y est et cette critique bourgeoise de l ennui fait est très bien présentée.

Ce film est réalisé par Claude Chabrol qui est spécialisé dans les drames sur la luxure l'avidité et l'égoïsme et on pourrait penser qu'il serait parfait pour le mettre en scène mais à vrai dire il ne semble pas à sa place dans les films d'époque. Huppert est sans doute l'une des meilleures actrices française de ces 20 dernières années et elle a quelques moments et scènes poignantes mais elle est peut-être trop bonne pour jouer une rêveuse infidèle car elle est plus apte à représenter des personnages plus complexes. Par moments elle se pâme comme dans un roman romantique mais cela ne semble pas crédible même si Huppert rend cet effort généralement regardable. Chabrol nous donne une Emma totalement antipathique ce qui semble intéressant mais il est difficile de se sentir concerné d'une manière ou d'une autre pour elle surtout si l'on considère que ce film dure deux heures et demie. Si vous êtes un fan du roman de Flaubert ou de Huppert vous pouvez le regarder mais pour les autres il est probablement trop long et trop distant sur le plan émotionnel pour qu'on puisse le regarder comme un divertissement même si personnellement je peux regarder tout ce que fait Huppert...

Alors certes il y a à la base erreur de casting. Isabelle Huppert ne campe pas une Madame Bovary très crédible physiquement : elle a 38 ans en 1991 alors qu'Emma en a 21 quand elle se marie. Isabelle est châtain et Emma brune. Isabelle est plutôt placide et Emma impétueuse.
Tout les sépare on a envie de dire. Et pourtant plus le film avance, plus Isabelle Huppert incarne Madame Bovary, grâce sans doute à son talent d'actrice (en tout cas à cette époque où elle ne se perdait pas dans des rôles désincarnés et sans âme comme Elle, film nullissime selon moi !).
Et durant les 2h15 que composent le film, on passe un agréable moment. On revoir toutes les scènes du roman. Alors certes difficile de résumer un tel roman, si riche, si psychanalytique, si suggestif, en à peine 2h15.
Mais ça le fait ! Chabrol était un amoureux de ce livre et ça se sent. Il a bien compris le personnage principal et le regard désabusé que Flaubert pose sur ces personnages noircis par les moisissures de l'âme.
Tous les acteurs sont excellents. Mention spéciale à celui qui joue le marchand d'étoffes Lheureux, digne des plus spéculateurs actuels les plus crasses.

Le film est une adaptation ratée.Chabrol est plus doué pour les polars.Isabelle Huppert joue mal, elle a l' air méchante.Jean- François Balmer et Jean Yanne sont excellents en Charles Bovary et Homais.Chabrol n' a pas compris le roman

Une très bonne adaptation du chef d’œuvre de Flaubert. Chabrol a souhaité une grande fidélité au roman, et a réussi en retranscrire, dans la linéarité du récit, l’ambiance et l’esprit. Sa mise en scène, précise et sans effets superflus, est au service de la narration, et l’optimise grâce à un montage intelligent, faisant appel à des ellipses bienvenues, quelques passages de l’œuvre littéraires ponctuant le récit de façon pertinentes. L’excellente interprétation de Isabelle Huppert dans le rôle principal constitue aussi un atout important de cette belle réussite.

Une belle adaptation classique et très incarnée.
Je retrouve enfin IH dans un rôle qui lui convient bien. Elle est fière au point de faire fuir ses amants et l'on retrouve bien l'esprit de Flaubert qui veut en faire une femme moderne en quelque sorte. Qui veut profiter de la vie et doit se battre contre les conventions.

Cette adaptation du roman de G. Flaubert sied parfaitement à C. Chabrol qui adore raconter les histoires de la petite bourgeoisie de province. L'histoire de Mme Bovary dans la société normande du 19eme siècle est surement banale. On y dénonce aussi les petits privilèges de ces bourgeois provinciaux dont l'unique but est de se faire connaître de Paris.
Le film est un peu long, mais semble fidèle au roman de Flaubert.

Je m'attendais à un super film (grâce à Chabrol) et j'ai été déçue. Bovary est censée se libérer, hors, elle est manipulée par son amant !
De plus c'est très lent, peu d'actions de la part des personnages. Ils sont pâles, fades, transparents.
2,5/5

Je me suis presque autant ennuyé que Madame Bovary devant cette adaptation du roman de Gustave Flaubert. Ce n’est pas que le film de Claude Chabrol est mauvais mais je le trouve banal, long et nullement aidé par la froide interprétation qu’en fait Isabelle Huppert. Le réconfort vient des magnifiques costumes et des seconds rôles masculins de Jean-Francois Balmer à Jean Yanne, en passant par Jean-Louis Maury.