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    Rocco et ses frères
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    97 critiques spectateurs

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    Doppeljünger
    Doppeljünger

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2024
    Le bien contre le mal, pas vraiment. Si Rocco est un saint et Simone le diable alors oui, le bien et le mal, mais celui du monde d'avant, celui des chrétiens. Ici rien du Christ, de ses actes et paroles mais l'Eglise, son omerta, sa volonté d'assujettir le peuple, de lui inculquer des règles et normes arbitraires pour asseoir son contrôle et son pouvoir. Aussi, de le diviser de pans entiers de l'humanité pour mieux régner.

    Rocco parce qu'il ne peut faire de mal à une mouche mais surtout parce qu'il ne peut se défaire des traditions portant les liens du sang au dessus de tout, pardonnera tout. Pardonner tout pour des actes commis contre soi même est sans doute de la sainteté, une réussite christique mais pardonner tout pour des actes commis contre autrui sans s'enquérir de l'oppressé est a minima de la lâcheté. Nadia, martyre de ce film, n'est pourtant pas réductible à un destin de victime. Bien au contraire, c'est par son indépendance d'esprit, de corps, par sa liberté en somme, qu'elle resplendit. Elle incarne le monde humaniste, celui de l'émancipation morale, la foi en son propre coeur, en sa propre raison et donc où le doute est partout et ainsi l'absolu, le fascisme, nulle part. C'est le monde de demain comme le croit Ciro, le frère auquel on se raccroche pour nous sortir de ce cloaque familial. Mais alors que Ciro énonce ce monde qui vient, la sirène d'usine retentit pour rappeler les travailleurs à l'aliénation. Tel un avertissement elle nous dit ô combien il faudra se battre pour faire et parfaire un tel monde.

    Rocco à tout prix tient à ses racines, à une identité. Il veut rentrer au pays, être toujours avec ses frères et sa mère, c'est un homme bon mais qui refuse de vivre la beauté d'une personne, Nadia, car sa bonté s'exerce dans le respect de traditions qui s'opposent à cet amour. La famille de sang, sacrée, encore et toujours elle. La sclérose de Rocco, sa manière réactionnaire de voir le monde, lui fera tout perdre, la femme qu'il aime et sa liberté, autant dire que les deux se confondent. Se croyant christique il n'est en réalité que le pur, pour ne pas dire le pire, produit de l'Eglise. En choisissant le respect aveugle de valeurs qui contrecarrent à sa sensibilité, à son amour, Rocco perd tout sens moral et devient le bras armé du mal : Simone, le déraciné qui ne trouvera pas sa nouvelle vie et qui sombrera dans un total nihilisme. Simone est le chaos, Ciro le renouveau, Rocco le statu quo. En somme ils sont la Trinité divine hindoue: Simone est Shiva, il a détruit Vishnou, c'est à dire Rocco qui laisse place à Brahmā, Ciro. Et puis, autour d'eux, la plus importante, Nadia, si proche de Jésus car elle incarne tout, elle est la plus humaine de tous.

    L'enfer est pavé de bonnes intentions paraît-il, ces bonnes intentions doivent être celles de ne jamais questionner notre monde et de préférer appliquer avec dévotions les règles inculquées, pour ne faire nulle peine à nos aînés. Mais à ne pas vouloir peiner les anciens et leurs certitudes, on perd tout libre arbitre et donc la seule chose qui vaille de vivre, la quête perpétuelle de soi et de nos semblables. Une quête qui crée de la beauté et nous ouvre les portes du sens et donc du bonheur. Si perdre de vue cette quête pour le monde fait intervenir Brahmā-Ciro pour le sauver, dans notre vie, Simone-Shiva armé de sa faux et peut-être d'un jeu d'échecs viendra la sceller. Alors écoutons notre cœur, restons éveillés.
    Marty
    Marty

    20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2023
    Delon, en saint qui pardonne toujours et qui n'est pas sûr de lui, est étonnant. Les relations fortes entre les frères , comme les 5 doigts de leur mère sont belles. Annie Girardot est magnifique
    evariste75
    evariste75

    103 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2023
    J'aime beaucoup le cinéma italien, mais là j'ai été très déçu... Annie Girardot est magnifique mais je n'accroche pas à son personnage, ni à celui de Delon... Claudia Cardinale déçoit... Film beaucoup trop long... Ennui mortel...

    Je mets quand même 2 étoiles (pas terrible) car il y a quand même de belles images...
    CH1218
    CH1218

    152 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2023
    Luchino Visconti signe l’une des plus poignantes chroniques familiales italiennes. Malgré sa longueur, difficile de ne pas être sensible à cette tragédie, riche en thématiques, portée par une distribution qui donnent son meilleur, dont le tourmenté Renato Salvatori, le bienveillant Alain Delon et l’étincelante et bouleversante Annie Girardot.
    Pradetmaryse75
    Pradetmaryse75

    9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2023
    quelle merveille ce film, je l'ai déjà regardé plusieurs fois et encore hier soir !chaque fois, c'est la même "claque" très salutaire ! car en effet, le problème des immigrés est partout le même, déchirant et inquiétant ... et puis, aussi, je voudrais souligner qu'Alain Delon n'est pas , comme tant de gens le qualifient, qu'un "beau mec" sans talent, et il suffit de voir ce film pour en être convaincu !
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    152 abonnés 2 752 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 septembre 2023
    Une fratrie qui se déchire pour une femme, pour l'argent, la gloire, par jalousie. Ce qu'on en retient, une exceptionnelle Annie Girardot belle, attirante et vénéneuse, des jérémiades à l'italienne et un récit où la tragédie est véhiculée de façon soudaine, sous la brutalité et la bêtise du premier des cadets de cinq fils expatriés à Milan, dans la débâcle d'une grande ville, avec la mama protectirce, jeune veuve; L'aîné déjà fiancé et isolé des autres, un benjamin bien trop jeune pour comprendre et attaché à tous, un cadet qui maintient la famille par ses décisions et ses efforts, puis Rocco - Alain Delon- qui par respect et amour se sacrifiera toujours; Celui qu'on doit accabler. Les émotions n'y sont pas. Certaines thématiques comme l'homosexualité, déjà en lumière à l'époque, sont à peine effleuré. Le contexte de crise financière sert la tragédie mais en retour l'évolution des caractères est brusque sans transition, comme des tableaux qu'on nous impose, jusqu'à un dénouement inévitable.
    LAvisDuNeophyte
    LAvisDuNeophyte

    2 abonnés 418 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2023
    Ce film raconte une intrigue forte avec notamment un frère maudit et l'autre exemplaire, qui rappelle les frères Karamazov. Très différent d'autres films de Visconti, plus académiques. On regrette un film un peu trop long, parfois surdoué notamment par les actrices.
    Alex Motamots
    Alex Motamots

    4 abonnés 280 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2023
    Un film à l'arrière plan politique auquel je ne m'attendais pas.
    J'ai aimé découvrir la ville de Milan dans ces années.
    Le sujet principal m'a peu intéressé mais j'ai adoré découvrir Annie Girardot très jeune.
    J'ai trouvé que le jeu d'acteur d'Alain Delon était proche du zéro ; aucune émotion n'est passé de lui à moi.
    J'ai vu le film en italien sous-titré français, et il m'a été pénible de constaté le décalage entre les acteurs qui parlent français et leurs voix italiennes.
    J'ai souris lorsque la mère en fait trop dans les cris et les gestes.
    Anaïs Redford
    Anaïs Redford

    8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    parce que j'aime le cinéma italien, j'aime Visconti, Alain Delon, Claudia Cardinale, Annie Girardot. parce que j'ai pleuré. parce que c'est magnifique. et parce que j'ai jamais autant haï un personage que celui de Simone
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    96 abonnés 2 926 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 juillet 2023
    En 1960 c'est un film d'un auteur: Visconti célébré par la critique avec un partage d'acteurs français et italiens. Une démiurgie absurde avec des talents de mise en scène, lente pour accentuer les effets et la musique qui ponctue des scènes anormalement dramatiques ; les deux personnages principaux le salaud et l'ingénu sont tout simplement peu crédibles et par là inintelligent juste une forme d'art abscons sinon abject dans ses côtés sordides. Mais en tout cela rien n'a changé ou si peu dans un cinéma névrotique, moraliste et pseudo populaire.
    labadens
    labadens

    3 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 juin 2023
    O tempora O mores ...
    Il y a 60 ans ce type d interprétation pouvait passer mais là j' en riais. Théatrale au possible , la gestuelle excessive, quasiment tous les acteurs surjouent. La scène de l' esclandre familiale a provoqué mon hilarité !
    Qui croit encore à cette mise en scène là, à ce jeu d ' acteurs ?
    Simone est affublé de tous les vices ( voleur, brutal , menteur , violeur ) alors que Delon est un bisounours. La palme de la mauvaise interprétation revient à la propriétaire de la lingerie , dont la postérité n a pas retenu le nom ( et c 'est tant mieux ) .
    Qui va croire que Nadia se prostitue dans un lieu complètement à l' écart de tout chalandage ?
    Ce cinéma là n 'est plus crédible à mes yeux en 2023 ; certains films supportent bien l épreuve du temps mais Rocco et ses frères n ' est pas de ceux-ci .
    Arnaud A.
    Arnaud A.

    5 abonnés 193 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2023
    Un chef-d'oeuvre évidemment, qui renouvelle le genre de la tragédie en l'adaptant à la chronique sociale de l'Italie de 1960. La distribution est remarquable - on peut d'ailleurs s'étonner que certains des acteurs n'aient pas eu la carrière qu'ils semblaient mériter. La construction du film, en cinq blocs dédiés à chacun des cinq frères, le service militaire de Rocco formant en son milieu une sorte d'ellipse, est exemplaire. On peut se demander si ce film est encore au goût du jour, à vrai dire il est si intense qu'il peut sembler un peu éprouvant à regarder - on ne s'ennuie pas une seconde. Mais une claque, assurément.
    mazou31
    mazou31

    80 abonnés 1 263 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2023
    Chef-d’œuvre du cinéma italien - avant que les Berlusconi de tout poil ne le fassent mourrir - tourné par un des plus grands, Luchino Visconti. Il serait dommage, comme le font beaucoup de critiques, de réduire ce film à un monument du néo-réalisme italien. Ça en est assurément une belle illustration mais il y a aussi de la tragédie grecque, du Corneille, du Dostoïevski et beaucoup de romantisme dans ces personnages d’une famille d’émigrés du sud de l’Italie vers Milan qui se disloque dans la société nouvelle d’après-guerre. L’histoire imbrique le malheur social et la violence qu’il engendre, l’amour, la rédemption, la fragilité humaine.
    \> Tout est réussi au plus haut niveau : la mise en scène et sa symbolique omniprésente, la science du cadrage, la photographie noir et blanc magnifique, la musique somptueuse de Nino Rota, la richesse des personnages. Lesquels sont interprétés extraordinairement, les deux principaux, Annie Girardot et Alain Delon, étant transcendés par la direction du maestro Visconti.
    \Un monument du cinéma.
    ROGER Christian
    ROGER Christian

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2023
    un film très déprimant et très médiocre l'histoire irréaliste
    3 heure de film très très long avec une histoire qui n'a aucun sens
    Nicolas R
    Nicolas R

    4 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2023
    Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que d'autres critiques diraient mieux que moi. Le film contient des scènes touchantes par le sentiment de fraternité, de pureté, qui s'en dégage (le dialogue au café), des scènes presque sublimes (celle sur le toit de la cathédrale, la scène finale entre Simone et Nadia), mais aussi, peut-être parce que je le regarde avec un œil moderne, une théâtralité outrée qui touche souvent au ridicule. Pour moi, qui affectionne particulièrement le thème du pardon, et qui parviens à le comprendre dans les films de Lars von Trier, je suis resté dubitatif devant la facilité avec laquelle Rocco pardonne tout à son frère presque immédiatement, sans le moindre reproche, tout en proposant des « solutions » immondes pour Nadia. Je n'ai pas pu suspendre mon incrédulité, selon l'expression consacrée, et cela m'a rendu cette figure christique impossible à concevoir autrement que comme un personnage de fiction.
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