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    André Bernot
    Métiers Acteur, Compositeur
    1
    film ou série tourné
    Van Gogh Bande-annonce VF

    Filmographie

    Van Gogh
    Van Gogh
    30 octobre 1991

    Photo

    Commentaires
    • Jules G.
      Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est l'André Bernot qui l'a fait parler. Sans lui, la tombe de Jules Guérin, inconnu, à jamais. Le héros à Céline, en culotte courte et béret:«Le Fort Chabrol dans mon enfance... la rue barrée en face de l'église... en haut de la rue La Fayette. Ça me faisait repasser des souvenirs... J'écoutais plus leurs bêtises... C'était encore avec mon père après son bureau. Ils tiraillaient par les fenêtres, ils soutenaient un siège... des anarchistes... Je la voyais encore la rue... la rue vide... la barricade... on était montés de l'Opéra, enfin de notre Passage. C'était un événement terrible. Je crois que c'est les premiers coups de feu que j'ai entendus... Et puis du temps avait passé... Je me souvenais bien du nom de leurchef: Guérin... Mon père en parlait souvent... Et puis encore quelques années... Un dimanche d'hiver à Ablon en 1910, j'avais vu partir son cercueil sur un bachot» Maudits soupirs pour une autre fois, page 210.Le défunt, il a fini au Montmartre, sans nom, sans mention, sans date, sans rien. La famille, elle voulait pas faire de publicité. Faut se mettre à sa place. Pas du mort, mais l'entourage. République avait trébuché en 1899, La Jolie Marianne a bonne mémoire, une sacrée rancunière, tout dans les fiches, à la main, la belle affaire,tache d'encre, ancienne école... Donc, l'arrière petite fille du Jules, elle habitait près du quai Michel. Là où Bernot avait ses boites. Bouquiniste, spécialiste Destouches. Un jour, il lui avait racheté la Défaite du socialisme, un portrait, quelques lettres.C'était en 1989. Il l'avait un peu cuisiné pour savoir ce qu'elle avait gardé. Savait faire parler. Aurait pu être flic, en face, quai des orfèvres. Mais niveau études, jamais bien noté, à part les partitions, pour ça, y avait pas de fausses notes. Fallait voircomment qu'il avait fait guincher la bande à Dutronc dans son Van Gogh. Les petites à Pigalle et d'Auvers, dans le film et pis en vrai, elles aimaient bien son doigté d'accordéon.Alors ma dame, ben, elle avait pu grand chose du grand tonton. A part le marbre, qu'elle avait pas fleuri depuis un brin. « Ah bah, je vais vous accompagner » qui dit l'artiste. A la une, à la deux, rendez-vous Toussaint. Y m'avait choisi, mécène. J'étais pas croque-mort, mais j'aurais aider. On aurait pu l'emmener à l'Elysée, Père Ubu, en remplacement. 9ème division, c'est tout au fond à droite d'Offenbach. Devis, nettoyage, inscriptions, et pis, on a payé.Tout de façon, on paye jusqu'aux asticots, alors autant faire plaisir. Les indulgences, comme y disaient curés du temps jadis. Louis-Ferdinand, lui, l'avait des meulières de rapport, côté Saint-Leu, Seine et Oise, nous, on a des sépultures et pis les chatsautour, tout ça, tout, ça... Zamis, trinquons à la mémoire de L'André. Lui aussi, a traversé la Seine. Avant nous, droit devant. Les meilleurs, toujours avant, qui disait grand Jacques à son enterrement. Dutronc, l'a chanté Fort Chabrol; boucle est bouclée. Cigare. Rideau.
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