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    A Very British Scandal
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    Catherine V.
    Catherine V.

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    Critique de la série
    3,5
    Publiée le 5 mars 2022
    L’histoire de cette mini-série est celle surtout d’un divorce qui a fait le bonheur de la presse à scandale en 1963, celui du Duc et de la Duchesse d’Argyll, Margaret Whigham (Claire Foy), une femme de la haute société anglaise, riche fille d’un millionnaire écossais, très charismatique et réputée pour son ”débordant” appétit sexuel.

    L’histoire d’amour entre le Duc et la Duchesse d’Argyll tourne plus qu’au vinaigre quand la jeune femme réalise que l'homme qu'elle a épousé est froid, autoritaire, menteur, manipulateur et qu’il est en plus un soulard. Le Duc est prêt à tout pour obtenir le divorce car la seule chose qu’il souhaite, c’est décrocher celui-ci à son avantage et ficher sa femme en dehors du château qu'elle avait entièrement fait rénover sur sa fortune personnelle. Il dilapidera d’ailleurs la fortune de celle-ci (et se remariera l’année de son divorce avec, à nouveau, une femme riche).

    Comme elle refuse ce divorce, il va l'accuser, par tribunaux interposés, de multiples infidélités et de débauche. Il n'hésitera pas à produire une photo, sans visage, d’une fellation qu'il lui a volée et même à faire mesurer son pénis par un expert pour prouver que ce n'était pas lui sur la photo ! Finalement, une sorte de « revenge porn » avant l'heure.

    Avec tact, cette mini-série ne fait pas à 100 % de Margaret qu'une icône-martyre. Elle dessine avant tout une femme ne revendiquant rien d’autre que sa liberté.

    Une mini-série plaisante à suivre car la mise en scène est soignée et l’interprétation impeccable. Le tournage s'est déroulé dans le véritable château d'Inveraray situé en Écosse. La demeure a également servie au tournage de la série Downton Abbey.

    On retrouve avec plaisir Claire Foy qui n’est plus Elisabeth II (”The Crown”), ce n’est rien de le dire, mais une femme jugée "sulfureuse" humiliée au plus haut point car en plus d’avoir droit à des accusations de vol, de violence, de consommation de drogue, de contrefaçon, elle ”aimait le sexe” et ne s’en cachait pas.

    Mini-série qui interroge aussi car le donjuanisme féminin est-il vraiment "spectaculairement" moins décrié aujourd’hui qu’il l’était à l’époque ? Son époux était autant infidèle mais c’est elle qui aura droit à des torrents d’insultes et à une humiliation publique. Lors du divorce, les violences et infidélités de son mari ne seront même jamais prises en compte.

    Les désirs de cette femme seront même dépeints par le juge comme "totalement immoraux".

    Une différence qui découle clairement du patriarcat et qui est totalement transposable même à notre époque : si une femme aime le sexe, elle est directement catégorisée comme une ”femme facile” et comme étant capable d’adultère. Un homme qui assume une telle chose n’est rien d’autre qu’un charmeur.

    En Angleterre, l'histoire du Duc et de la Duchesse d'Argyll est toujours un cas d'école à la faculté de droit.

    Cette mini-série à mon goût n'est peut être pas le chef-d'œuvre de l'année mais demeure tout de même une jolie réalisation.
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