Briller en société : 6 infos insolites à glisser sur… Luis Buñuel - Page 4

Dans la vie...

Alors qu’il est étudiant, Luis Buñuel se découvre une passion pour l’hypnose qu’il pratique régulièrement. Fort de ses lectures sur le sujet, il arrive à endormir plusieurs personnes dont, un jour, une jeune fille qu’il cherche à apaiser suite aux violences que lui a fait subir son compagnon. En pratiquant sur elle son art, il apprend qu’il a réussi malgré lui à endormir à distance une autre jeune femme. Cette même demoiselle, sensible à son pouvoir, décèdera subitement quelques mois plus tard. Perturbé, le cinéaste cessera ses expériences.

... comme au cinéma

L’hypnose à l'écran, Buñuel la pratique également. Sur ses acteurs tout d’abord : il aurait usé de son pouvoir sur Jean Ozenne pour la scène des bottines du Journal d'une femme de chambre, sur Georges Marchal dans Belle de Jour et sur Fernando Rey à table, dans Le Charme discret de la bourgeoisie.

Mais aussi à travers son intérêt pour le rêve et plus précisément la rêverie éveillée, qui habite son cinéma. Incorporant le rêve dans la matière même de ses films, Buñuel l’infiltre à la réalité que ce soit de façon évidente (Los Olvidados, La Montée au ciel) ou ambiguë (Viridiana, Le charme discret de la bourgeoisie).

2 scènes à (re)voir

Le rêve de La Montée au ciel, dans un autobus, garni de plantes et d’arbres, sorte de jardin d’Eden propice à la faute. Une jeune mariée voile et vêtements trempés sort de l’eau avant de se substituer à la maîtresse du rêveur.

Dans Los Olvidados, le rêve qui met en scène la mère absente, se levant de son lit, sa longue chemise de nuit flottant et la transportant dans les airs jusqu’à son fils, sa voix résonnant sans que ses lèvres ne bougent.