Alexandra Lamy : "Le bonheur à tout prix est un effet de mode stressant !" [INTERVIEW] - Page 5

"Dès qu'il y a un bon scénario, c'est l'enfer !"

Il y a plus de rôles pour les hommes que pour les femmes, alors qu’il y a quelques années, à l’époque de Romy Schneider, de Simone Signoret, d’Annie Girardot, ce n’était pas le cas. Aujourd’hui, c’est dur car il y a moins de rôles et en plus, nous sommes plus nombreuses !

C’est pour cela que je le dis à chaque fois en riant, tout ceci ressemble un peu au premier jour des soldes ! Dès qu’il y a un super scénario, toutes les filles sont sur le coup, c’est l’enfer !

"En France, on met les gens dans des cases et on juge trop !"

C’est vrai que l’on m’a longtemps proposé les mêmes rôles, mais ça y est, le tournant s’est fait. D’abord avec François Ozon pour Ricky, qui m’a ouvert grande la porte. Puis avec J'enrage de son absence de Sandrine Bonnaire ou même Les Infidèles avec Emmanuelle Bercot. Le théâtre aussi, et notamment la pièce que je fais en ce moment, La Vénus au phacochère, qui est vraiment différente et qui m’offre quatre beaux personnages ! Bref le cap est passé.

C’est très français ce besoin de mettre les gens dans des cases. On a du mal à se dire qu’un comédien, s’il est bon en comédie, il est bon dans le drame, il est bon à la télé, il est bon au cinéma, au théâtre privé, au théâtre subventionné. On a tellement besoin de se faire des guerres et tout cela, parce que l’on se juge trop !

Les multiples visages d'Alexandra Lamy dans "La Vénus au phacochère"