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    Mort de Ruggero Deodato, réalisateur du choc Cannibal Holocaust
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Le scénariste et réalisateur italien Ruggero Deodato est décédé le 29 décembre à 83 ans, a annoncé le journal Il Post. Il avait tourné près de 25 films dont le célèbre "Cannibal Holocaust".

    Ruggero Deodato commence par de la figuration, mais après avoir été recalé de l'audition d'un film de Federico Fellini, renonce à sa carrière d'acteur pour s'intéresser à la réalisation. Il débute comme assistant de Roberto Rossellini (avec Le Général de la Rovere) ou Carlo Ludovico Bragaglia (Maciste dans la vallée des lions).

    De 1959 à 1968, il travaille sur près de 30 films dont plusieurs de Sergio Corbucci (notamment le célèbre Django), mais aussi Le Chevalier de Maupin de Mauro Bolognini et Danse macabre d'Antonio Margheriti.

    Les Films Marbeuf
    Extrait de l'affiche de "Django"

    Comme il est de coutume à l'époque afin de faire passer certains films italiens pour des productions hollywoodiennes, il adopte le pseudonyme de Roger Rockfeller pour ses deux premiers longs métrages de réalisateur en 1968 : Fenomenal e il tesoro di Tutankamen et Gungala la pantera nuda. Il touche ensuite à tous les genres, du drame (Le Dernier souffle) au film catastrophe (SOS Concorde).

    Mais c'est véritablement avec le cinéma d'horreur que Deodato va se forger un public fidèle. Après un premier essai, Le Dernier monde cannibale (1977), il sort le film qui choque une génération : Cannibal Holocaust (1980).

    Avec des images extrêmement violentes (et le réel massacre d'animaux à l'écran), le réalisateur fait croire que les meurtres du film sont bien réels. Le long-métrage fait scandale et le monde retient le nom de Ruggero Deodato.

    Eurogroup Film
    Extrait de l'affiche de "Cannibal Holocaust"

    Fort de ce choc, Deodato poursuit sur le thème horrifique avec Amazonia : la jungle blanche (1985), Body Count, Les Tueurs de la pleine lune et Angoisse sur la ligne.

    En parallèle, il continue de tourner des sujets de séries B très divers comme Atlantis Interceptors, le nanardesque The Barbarians ou encore Les petites canailles. Les films sont très inégaux, mais ses aficionados lui restent fidèles.

    Cannon Group
    Extrait de l'affiche "Les Barbarians"

    La fin des années 80 et du cinéma d'exploitation italien marque le début des difficultés pour Deodato. Il concentre alors son activité à la télévision, où son talent pour les images chocs n'a plus droit de cité.

    Il tentera de revenir à l'horreur avec Ballad in Blood en 2016. L'histoire d'un trio d'amis se réveillant au lendemain d'Halloween et qui constatent que l'un de leurs colocataires est mort.

    Il s'agira de son dernier long métrage de cinéma en solo. Alors qu'il venait d'annoncer en 2020 travailler sur un jeu vidéo inspiré de Cannibal Holocaust, censé être le 4e volet de sa saga cannibale, le journal italien Il Post annonce ce 29 décembre son décès à 83 ans.

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