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    Ben-Hur sur Arte : pourquoi ne voit-on jamais le visage de Jésus dans le film ?
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Diffusé ce soir sur Arte, le monumental "Ben-Hur" de William Wyler ne montre jamais le visage de Jésus au spectateur. Mais d'où vient cette singularité de mise en scène ?

    Réalisé par William Wyler en 1959, porté par Charlton Heston et par Stephen Boyd, Ben-Hur est le film le plus oscarisé de tous les temps (11 statuettes, à égalité avec Titanic et avec Le Retour du Roi).

    Diffusé ce soir sur Arte, ce péplum biblique et épique a marqué l'histoire du cinéma, notamment avec la fameuse séquence de la course de chars, que l'on cite souvent en premier lorsqu'on évoque le long métrage.

    Ben-Hur
    Ben-Hur
    Sortie : 1 octobre 1960 | 3h 32min
    De William Wyler
    Avec Charlton Heston, Stephen Boyd, Jack Hawkins
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    4,1
    louer ou acheter

    Centré sur le personnage de Judah, un riche prince de Judée envoyé aux galères par son ami d'enfance le tribun romain Messala, Ben-Hur raconte aussi et surtout, en toile de fond, l'histoire de Jésus (d'où le sous-titre du film, A Tale of the Christ).

    Tout au long de l'oeuvre, la trajectoire des protagonistes se retrouve donc intimement liée à celle du Christ, à tel point que le long métrage commencera par sa naissance et s'achèvera juste après sa crucifixion.

    Metro-Goldwyn-Mayer

    Mais ainsi que pourront le remarquer les spectateurs, la représentation de Jésus dans Ben-Hur se démarque radicalement de celles que l'on a l'habitude de voir à l'écran, en raison d'une spécificité de mise en scène assez frappante : jamais au cours du film nous ne verrons le visage, ni n'entendrons la voix du Christ.

    Cette particularité, qui a pourtant offert au long métrage l'une de ses plus belles scènes, est née d'une loi britannique de l'époque, interdisant tout simplement la représentation physique ou vocale de Jésus au cinéma, à moins que ce dernier ne soit le personnage principal du film. Le comédien américain Claude Heater, qui l'a donc interprété de dos dans Ben-Hur, n'a même pas été crédité au générique.

    Metro-Goldwyn-Mayer

    Mais de cette règle, qui aurait pu lourdement entraver sa mise en scène, le réalisateur William Wyler a su faire une force. Ainsi, pendant tout le long métrage, la représentation du Christ passera uniquement par l'imagination du spectateur, et surtout par le jeu des autres comédiens.

    Preuve en est la séquence dans laquelle Ben-Hur traverse le désert, enchaîné avec les autres galériens, et s'effondre au sol, à bout de forces et totalement assoiffé. A cet instant, nous voyons uniquement la main du Christ donner à boire à Judah, et sa silhouette, s'interposer entre ce dernier et un officier romain.

    La force de la scène vient exclusivement de l'expression fascinée de Charlton Heston, et du visage sidéré de l'acteur qui prête ses traits au centurion. De quoi laisser un souvenir indélébile aux spectateurs du film, et offrir à Ben-Hur l'un de ses plus remarquables instants.

    (Re)découvrez notre Top 5 des personnages dont on ne voit jamais le visage...

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