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    "Elles me font vomir" : cette star attaque violemment les nouvelles règles des Oscars sur la diversité
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Ancien lauréat d'un Oscar du Meilleur acteur pour sa performance dans Adieu, je reste, Richard Dreyfuss s'est violemment insurgé contre les nouvelles règles de l'Académie.

    Star des années 70 et 80 avec ses rôles emblématiques dans Rencontres du 3ème type, Les Dents de la mer et Always, réalisés par Steven Spielberg, Richard Dreyfuss a eu des mots très durs contre l'Académie des Oscars.

    Celui qui a remporté la précieuse statuette en 1979 pour Adieu, je reste ne supporte pas les nouvelles règles des Oscars concernant la diversité et l'inclusivité. "Elles me font vomir", a-t-il affirmé lors d'un entretien avec PBS.

    Adieu, je reste
    Adieu, je reste
    1h 50min
    De Herbert Ross
    Avec Richard Dreyfuss, Marsha Mason, Powers Boothe
    Spectateurs
    3,3

    "C'est de l'art. C'est aussi une forme de commerce, qui rapporte de l'argent, mais c'est un art. Personne ne devrait me dire, en tant qu'artiste, que je devrais me plier à l'idée la plus récente et la plus actuelle de ce qu'est la moralité. Que risquons-nous ? Risquons-nous vraiment de blesser les sentiments des gens ? On ne peut pas légiférer là-dessus", a martelé Richard Dreyfuss.

    "Il faut laisser libre cours à la vie. Je suis désolé, mais je ne pense pas qu'il y ait une minorité ou une majorité dans ce pays qui doive être prise en charge de cette manière", a-t-il ajouté.

    Bestimage
    Richard Dreyfuss

    Le comédien de 75 ans a ensuite défendu la performance de Laurence Olivier dans Othello en 1965. Dans cette version de la célèbre pièce de Shakespeare, l'acteur incarne le rôle principal maquillé de noir, arborant ce qu'on appelle une "blackface". Son interprétation avait suscité la polémique dès 1966.

    Est-ce qu'on dit à quelqu'un d'autre que s'il n'est pas juif, il ne devrait pas jouer Le Marchand de Venise ? Sommes-nous devenus fous ?

    "Il a joué brillamment joué un homme noir. Me dit-on que je n'aurais jamais l'occasion d'incarner un homme noir ? Est-ce qu'on dit à quelqu'un d'autre que s'il n'est pas juif, il ne devrait pas jouer Le Marchand de Venise ? Sommes-nous devenus fous ? C'est tellement condescendant et totalement inconsidéré. On traite les gens comme des enfants", s'est emporté Richard Dreyfuss.

    Pour rappel, en 2020, les Oscars ont changé leurs règles pour favoriser la diversité. Nous évoquions le sujet dans un article dédié le 9 septembre 2020.

    "L’ouverture doit s’élargir pour refléter la diversité de notre population mondiale, tant dans la création de films que dans le public qui les regarde. L’Académie s’est engagée à jouer un rôle essentiel pour aider à faire de cet objectif une réalité", avaient déclaré le président de l’Académie, David Rubin, et la directrice générale Dawn Hudson.

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