Ce mercredi 26 juillet sort enfin sur nos écrans le film The First Slam Dunk, adaptation par Takehiko Inoue de son propre manga (disponible aux éditions Kana). Malgré l’immense popularité de l’œuvre au Japon, cette licence n’est pourtant jamais parvenue à se faire connaître du grand public français.
Trente ans plus tard, Slam Dunk se voit donc offrir une seconde chance d’obtenir le succès dans nos contrées. Pour autant, si ce long métrage est l’adaptation du manga, il serait également juste de parler de réadaptation, le récit ayant été totalement changé pour épouser le point de vue d’un personnage secondaire, Ryota Miyagi.
Ce prodige du basket vit dans l’ombre d’un frère aîné, promis à une carrière professionnelle avant qu’un drame ne mette brutalement fin à ses rêves. Le passé de ce nouveau protagoniste est raconté sous la forme d’un flash-back, en parallèle avec un match disputé par son équipe en finale du championnat national.
Le manga Slam Dunk suit, quant à lui, l’histoire d’un invétéré cancre Hanamichi Sakuragi, qui décide de rejoindre l’équipe de basket-ball du lycée pour impressionner la fille dont il est amoureux. Autoproclamé "génie du basket", ce dernier va devoir s’accrocher pour triompher des adversaires qui se dresseront sur sa route.
Afin de comprendre pourquoi Slam Dunk est tout sauf un manga comme les autres, voici les cinq raisons pour lesquelles il ne faut absolument pas passer à côté du film The First Slam Dunk, dès à présent diffusé dans nos salles de cinéma !
Toei Animation
UN MANGA PARMI LES POPULAIRES
Slam Dunk n’est pas qu'une simple œuvre populaire. Avec plus de 150 millions d’exemplaires écoulés, la série figure parmi les mangas les plus vendus de tous les temps. Au début des années 90, la série a d'ailleurs formé le trio avec Dragon Ball et Yu Yu Hakusho des titres les plus populaires du célèbre magazine de prépublication, Weekly Shonen Jump.
Pour son portrait cru de l’adolescence, la personnalité borderline de son personnage principal ou encore pour le réalisme haletant de ses matchs de basket, Slam Dunk a très vite acquis le statut d’œuvre générationnelle.
La publication de Slam Dunk a pris fin en juin 1996. Non seulement la série est restée extrêmement populaire après son arrêt, mais le manga est également parvenu à séduire de nouvelles générations de lecteurs. En témoigne sa présence régulière dans le classement annuel des mangas les plus vendus au Japon !
UN AUTEUR SURDOUÉ AUX MANETTES
L’auteur et dessinateur de Slam Dunk est Takehiko Inoue, de loin l’un des mangakas parmi les plus populaires au monde. Cet ancien assistant de l’illustre Tsukasa Hojo (City Hunter) n’était âgé que de 23 ans au début de la publication du manga.
Mais ce dernier jouissait déjà d’une flatteuse réputation grâce au Prix Tezuka empoché deux ans plus tôt pour son one-shot Kaede Purple, se déroulant lui aussi dans l’univers du basket. Cette récompense prestigieuse, nommé d’après le légendaire Osamu Tezuka, récompense chaque année les jeunes mangakas.
Takehiko Inoue n’est d’ailleurs pas l’homme d’une seule série à succès. Après Slam Dunk, ce dernier a également signé le manga Real (15 tomes disponibles chez Kana, publication en cours), cette fois-ci consacré au thème du handi-basket.
Dans un registre totalement différent, Inoue s’est également connaître du public grâce à son manga-fleuve Vagabond (37 tomes disponibles chez Delcourt/Tonkam, publication en cours), consacré à la vie du célèbre épéiste Miyamoto Musashi dans le Japon de l’ère Edo (XVIIe siècle).
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UN VRAI MANGA DE BASKET
Oubliez Captain Tsubasa (Olive et Tom) et ses actions de foot totalement improbables. Takehiko Inoue a voulu apporter une dimension réaliste aux séquences de matchs de Slam Dunk. Respect du règlement, sueur et essoufflement, tactiques… rien n’est laissé au hasard pour que chaque partie de basket soit la plus réaliste possible.
En immense fan de basketball, Inoue n’a d’ailleurs pas hésité à rendre hommage à plusieurs stars de NBA, dont certains ont inspiré l’apparence ou la personnalité de ses protagonistes. Ainsi, Kaede Rukawa possède un style de jeu similaire à celui de Michael Jordan, allant jusqu’à arborer le même brassard noir au bras gauche que l’ex-numéro 23 des Bulls.
Le personnage principal du manga Hanamichi Sakuragi a lui aussi été inspiré par une légende du basket. Le style anticonformiste et le talent de ce dernier pour les rebonds (la récupération d’un ballon après un tir manqué) rappelle fortement l’excentrique Dennis Rodman.
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UN 1ER RENDEZ-VOUS MANQUÉ AVEC LA FRANCE
Malgré son immense popularité au Japon, Slam Dunk est longtemps restée une série de niche en France, réservée à un public d’initiés. La faute, en partie, à un rendez-vous manqué avec le public hexagonal au début des années 90. Alors que les plus grands anime japonais de l’époque ont fait le bonheur des téléspectateurs du Club Dorothée, Slam Dunk n’a jamais été diffusé à l’antenne.
Ce choix ne fait évidemment pas écho à la qualité de la série d’animation dérivée du manga de Takehiko Inoue. Mais les raisons restent à ce jour floues ; la rumeur (légende ?) voudrait que les programmateurs de l’émission aient refusé de diffuser Slam Dunk à l’époque, pour éviter la concurrence avec son autre série à succès sur le basket : Les Kangoos Juniors !
PODCAST : On débriefe le film événement The First Slam Dunk !
MEILLEUR QU’AVATAR AU JAPON
The First Slam Dunk a été un véritable carton au box-office japonais, au point de dépasser en terme d’entrées Avatar 2 de James Cameron ! Le Japon est d’ailleurs l’un des rares pays à avoir vu le blockbuster américain ne pas terminer l’année en première position du classement des films ayant généré le plus d’entrées !
Mieux, The First Slam Dunk est entré dans l’Histoire de l’industrie japonaise, tout simplement en devenant le cinquième long métrage d’animation nippon le plus rentable de tous les temps au box-office international (263 millions de dollars de recettes).
Nul doute que la sortie du film en France permettra d’augmenter ce total, et d'enfin offrir à Slam Dunk le rang d'œuvre populaire qui lui revient !
The First Slam Dunk, réalisé par Takehiko Inoue d’après son propre manga, actuellement en salles.
