4,6 millions d'entrées en France et 2,7 millions de spectateurs étrangers sur 41 territoires : Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu s'est imposé comme l'un des gros succès français de l'année 2023. Un tableau quelque peu noirci toutefois par l'accueil du long métrage, avec des notes respectives de 2,4 sur 5 (presse) et 1,8 sur 5 (spectateurs) sur AlloCiné, et de nombreuses critiques virulentes sur les différents réseaux sociaux.

A l'occasion de la sortie du thriller Ad Vitam sur Netflix, AlloCiné s'est entretenu avec Guillaume Canet dans la prestigieuse salle Infinite du cinéma parisien Le Grand Rex, dans le cadre de notre format Grand Ecran. L'occasion de revenir avec le comédien et réalisateur sur cette aventure gauloise issue d'un scénario original et sur son ressenti, deux ans après la sortie du film.
"Beaucoup de gens ont parlé du film sans l'avoir vu"
"Je le prends. C'est la règle, on fait quelque chose, on s'expose, on bosse pour quelque chose. Après, les gens ne s'y retrouvent pas. Moi, ce que j'ai trouvé injuste par rapport à Astérix, c'est que beaucoup de gens ont parlé du film sans l'avoir vu. Après, des gens ont parlé du film en l'ayant vu, en ne l'ayant pas aimé. Ça je l'entends".
"Ils ont un droit de regard sur le scénario, la moindre virgule, la moindre vanne"
"Après, les gens ne savent pas la cuisine. Ils ne savent pas qu'Alain Chabat, quand il a fait son film qui est un chef-d'œuvre absolu, il n'a pas de compte à rendre aux ayants droit. Il peut faire toutes les vannes qu'il veut. Mais moi, quand je fais mon film, c'est des ayants droit qui ont un droit de regard sur le scénario, la moindre virgule, la moindre vanne. Ça limite beaucoup et c'est compliqué quand on se retrouve avec des acteurs de talent comme Jonathan Cohen, comme Ramzy, comme Manu Payet, qui ont cette capacité à improviser et à être très drôles, de ne pas pouvoir leur donner cette liberté-là".
"J'ai fait du mieux que j'ai pu"
"C'était une expérience. Je l'ai vécue, j'ai fait du mieux que j'ai pu et j'en suis fier parce qu'il y a beaucoup de jeunes qui viennent me voir aujourd'hui qui ont adoré le film, le film a voyagé à l'étranger et je ne pense pas non plus que ça soit une sombre merde. Quand il y a des critiques, je les prends comme je dois les prendre, c'est-à-dire de me remettre en question et de me dire : "OK, ils n'ont pas aimé ça". Moi, je sais pourquoi, ce que je vous explique un peu là. Et puis d'autres choses aussi peut-être que je n'ai pas réussies".
"Il y a des moments où ça fait mal"
"Mais je pense que les choses appartiennent aux gens qui les font. Et quand on fait, on s'expose forcément à la critique. Ce n'est jamais facile. Il y a des moments où on s'en prend plein la gueule et où ça fait mal, forcément. Mais on se relève et on se remet en question et on essaye de faire mieux".
