De quoi ça parle ?
Désordre public démarre lors d'une nuit de violence qui frappe le val de Suse. Une brigade de CRS de Rome perd son chef, victime de graves blessures. Mais Mazinga, Marta et Salvatore ne sont pas des CRS comme les autres. Ils viennent de la capitale et ont dû apprendre à affronter le chaos et les émeutes avec des méthodes extrêmes, tout en restant soudés, telle une famille.
Leur nouveau capitaine, Michele, partisan d'une approche réformiste de la police, va devoir les apprivoiser. Pour un brigadier de sa trempe, ces policiers représentent la vieille école. Et comme si la nouvelle équipe n'était pas assez fragilisée, l'opinion publique exprime son mécontentement contre les institutions.
Dans un climat de plus en plus tendu, les membres de l'équipe doivent choisir leur camp et réfléchir à la signification profonde de leur travail et de leur place au sein de leur département.

Adaptée d’un roman et d’un film marquants
La série Désordre public est une adaptation du roman A.C.A.B. de Carlo Bonini, publié en 2009. Ce livre, inspiré de faits réels, décrypte les dynamiques internes et les dérives d’unités de police italiennes. En 2012, Stefano Sollima (Gomorra, Suburra) l’avait déjà porté au cinéma avec A.C.A.B.: All Cops Are Bastards, un long-métrage acclamé pour son approche brute et sans concession.
Pour information, l'acronyme du titre, ACAB (pour All Cops are Bastards, "Tous les flics sont des salauds"), provient d'un slogan anglais des skinheads des années 1970.
Cependant, contrairement à ce film, Stefano Sollima n’est pas impliqué dans la série. La réalisation a été confiée à Michele Alhaique (Romulus), et l'écriture à Filippo Gravino (co-scénariste du film Le Déluge) qui propose une nouvelle interprétation du matériau original, tout en reprenant des personnages clés tels que Mazinga, incarné à nouveau par Marco Giallini.

Une filiation assumée avec Gomorra
Les spectateurs ne manqueront pas de faire un parallèle entre Désordre public et Gomorra. Les deux œuvres partagent une même volonté de dépeindre un univers sombre et complexe, où les dilemmes moraux se mêlent à une violence omniprésente.
Toutefois, là où Gomorra explorait les rouages du crime organisé, Désordre public se concentre sur une institution légale mais controversée : la police anti-émeutes. Cette distinction permet à la série de traiter des problématiques brûlantes telles que les violences policières et la défiance envers les institutions.
Un casting et un récit sous tension
Le casting de la série met en avant quelques figures familières du cinéma italien. Marco Giallini revient dans le rôle de Mazinga, chef de brigade charismatique mais impitoyable. Il est entouré d’Adriano Giannini (Michele), Valentina Bellè (Marta) et Pierluigi Gigante (Salvatore).
Ces personnages, bien que issus de la fiction, incarnent des tensions sociétales bien réelles en Italie et ailleurs, donnant à Désordre public une résonance particulière pour les spectateurs d’aujourd’hui.
Les six épisodes de Désordre public sont actuellement disponibles sur Netflix.