Chez Stephen King, découvrir un vieux jouet dans un placard n'annonce rien de bon. L'objet est soit hanté, soit une véritable machine à tuer. Dans The Monkey, il coche toutes les cases. Osgood Perkins - réalisateur de Longlegs - s'empare de la nouvelle éponyme de l'auteur publiée en 1985 et la transpose en un film d'horreur délirant qui multiplie les effusions de sang.
Le jouet en question n'est autre qu'un singe équipé d'un tambour. Quand l'une de ses baguettes retentit sur l'instrument, un inconnu y passe dans d'atroces souffrances. La grande question, c'est : comment ? Toute l'originalité du long métrage est là. Le cinéaste prend un malin plaisir à imaginer des mises à mort plus loufoques - et gores - les unes que les autres.
Pour trouver ses idées, Osgood Perkins s'est tourné vers des cartons, comme Itchy & Scratchy ou les Looney Tunes. "Je voulais que les morts soient caricaturales, explique-t-il à AlloCiné. Aucune d'entre elles n'est réellement plausible. Il s'agissait plutôt d'honorer mon amour pour les dessins animés. En tant que scénariste, il faut se mettre dans le bain et les idées viennent facilement. Tu inventes des choses et tu t'amuses."
Entre horreur et comédie
L'histoire de The Monkey suit Hal et Bill, des jumeaux interprétés par Theo James. Leur vie n'est plus la même depuis qu'ils ont croisé le regard de ce singe hanté qui a décimé une grande partie de leur entourage. Des années après qu'ils aient coupé tout contact, le destin va les réunir pour enfin mettre un terme au massacre.
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"Ce qui m'a plu dans le scénario d'Osgood Perkins, c'est son humour", se réjouit Theo James. Bien plus léger que les projets du réalisateur, le film est à la croisée des genres, entre l'horreur et la comédie, à la manière d'un Beetlejuice - en plus sanglant, évidemment. Comme le classique de Tim Burton, The Monkey se plait à désacraliser la mort - sujet ô combien sensible - pour s'en moquer et jouer avec les idées les plus macabres qui soient.
Parmi les dizaines de morts et d'explosions, l'acteur et le cinéaste ont-ils une séquence préférée ? La réponse est oui et même plusieurs. Sans en dévoiler les détails, elles concernent un plongeur avec son fusil harpon et une classe de pom-pom girls. Pour découvrir le carnage, rendez-vous en salle.
Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 13 février 2025.
The Monkey d'Osgood Perkins est à découvrir au cinéma
