Juliette Armanet, de chanteuse à actrice ! Elle va vous emporter avec Partir un jour en ouverture de Cannes 2025
Brigitte Baronnet
Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

Le Festival de Cannes commence ce soir, avec le pétillant "Partir un jour", premier long métrage d'Amélie Bonnin. Un film musical léger et profond à la fois, porté par un tandem très charmant : Juliette Armanet et Bastien Bouillon.

Cannes, ce n'est pas qu'à Cannes ! Le Festival qui lance sa 78e édition ce soir perpétue cette nouvelle tradition de proposer le film d'ouverture dans tous les cinémas partenaires de France : au programme donc, à partir de 19h, la retransmission de la cérémonie d'ouverture, suivie de la projection du film d'ouverture, en simultané des festivaliers.

Cette année, c'est Partir un jour qui a été élu pour ouvrir les festivités. Un choix qui a étonné car il s'agit d'un premier long métrage. En 78 éditions, c'est la première fois qu'un(e) cinéaste a cet honneur. C'est la réalisatrice Amélie Bonnin qui a mis en scène ce long. Elle sera, par ailleurs, seulement la 4ème réalisatrice à ouvrir le festival, après Diane Kurys, Emmanuelle Bercot et Maiwenn.

Partir un jour, un film musical et pétillant

Partir un jour est un choix idéal pour lancer le festival de façon pétillante et festive. Le long métrage a la particularité d'être musical et entrainant, avec une playlist pleine de tubes français, d'Alors on danse de Stromae, à Partir un jour des 2 Be 3.

Il ne s'agit pas d'une comédie musicale à proprement parler, mais plutôt d'un film avec des séquences parlées - chantées, dans la lignée d'un film comme On connait la chanson d'Alain Resnais ou Les Chansons d'amour de Christophe Honoré, deux références revendiquées par la réalisatrice et scénariste Amélie Bonnin.

Partir un Jour
Partir un Jour
Sortie : 13 mai 2025 | 1h 38min
De Amélie Bonnin
Avec Juliette Armanet, Bastien Bouillon, François Rollin
Presse
3,6
Spectateurs
3,8
Séances (458)

AlloCiné a pu s'entretenir avec l'équipe du film, notamment Juliette Armanet qui tient ici son premier grand rôle au cinéma.

Juliette Armanet dans son premier premier rôle

"C'est un nouveau monde pour moi, ce monde du cinéma, nous répond du tac au tac Juliette Armanet, visiblement ravie de cette nouvelle expérience. Jusqu'à maintenant, j'ai fait quelques petits rôles où j'avais un ou deux ou trois jours de tournage par ci par là sur des films. Là, c'était très différent. C'est un tournage qui a duré deux mois, où j'étais là tous les jours. La caméra, elle suit l'histoire de Cécile. C'est le noyau de l'histoire de ce film. J'ai une responsabilité quand même conséquente. Oui, c'est vraiment autre chose pour moi de vivre ça."

S'il s'agit d'un rôle musical, c'est bien la Juliette Armanet comédienne qui s'impose dans ce film, et non pas la chanteuse. Et il faut le dire : Juliette Armanet est très convaincante. On en oublie la chanteuse - show woman, et c'est une comédienne juste et sensible qui se révèle sous nos yeux.

Je chante dans un camion, je chante en mangeant des éperlans frits, je chante en faisant la cuisine...

"J'ai l'impression que la manière qu'a eue Amélie d'aborder la question de la musique dans ce film fait que de toute manière, moi, j'ai été déplacée par rapport à mes habitudes de musicienne. Là, je chante dans un camion, je chante en mangeant des éperlans frits, je chante en faisant la cuisine... Et tout ça, c'est en prise live, c'est en prise réelle. Il n'y a rien qui a été refait en play-back et on passe du parler au chanter dans une même scène. Donc en fait, ça, c'est un truc que je n'avais jamais fait moi en tant que musicienne. Il n'y a pas de réverbe. La voix est comme ça. Et d'un seul coup, je me mets à chanter. Donc c'est une éruption de la musique dans le dialogue et la musique elle-même devient le dialogue à part entière."

Quand la musique fait partie intégrante du scénario

Amélie Bonnin nous en dit un peu plus sur ce travail pour mêler la musique au scénario. "On n'a pas trop intellectualisé quand on a écrit. C'était plutôt de se dire: comment existent les chansons dans nos vies ? La musique, ça existe comment ? Ça accompagne des moments. Ça sert parfois à dire à notre place ce qu'on n'arriverait pas à verbaliser. Et donc, comment on peut utiliser ça comme ça dans une histoire ? Et c'est comme ça qu'on a construit le film. Donc, ça fait partie intégrante de la narration, de ce que les personnages ont à se dire ou en tout cas ont à ressentir."

On essaye, à travers la musique et la chanson, de faire transpirer notre humanité

Bastien Bouillon a dû quant à lui se lancer dans un rôle partiellement chantant et donc prendre des cours. L'acteur avait d'ailleurs déjà du chanter pour le court métrage Partir un jour, puis sur le film de Grand corps malade et Mehdi Idir, Monsieur Aznavour. "Le fait que l'enjeu ne soit pas la perfection ou la justesse ultime, mais qu'au contraire, on essaye, à travers la musique et la chanson, de faire transpirer notre humanité, m'a beaucoup aidé en tant que non-chanteur."

Il poursuit : "C'est un moment où on nous laisse le temps de respirer. Ce n'est même pas où on nous laisse le temps, c'est qu'on nous le demande. Les séances de chant, que ce soit souffler à travers une paille ou faire des vocalises, on est obligé de respirer et de remplir notre corps d'air. Et c'est quelque chose de follement jouissif et apaisant. Beaucoup mieux qu'une séance de psy."

Partir un jour sort au cinéma ce mardi soir en simultané de sa présentation cannoise.

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