"5 ans plus tard, on a tout oublié" : voilà pourquoi Quentin Tarantino préfère le cinéma aux séries
Corentin Palanchini
Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

Quentin Tarantino a récemment pris la parole en comparant les séries et les films en partageant ce qui, selon lui, les différenciait vraiment. Et il ne va pas se faire que des amis.

Quentin Tarantino a toujours été un farouche défenseur du cinéma, de la salle de cinéma et de la façon dont ses films y étaient projetés, mais connait-il les séries ? En regarde-t-il et qu'en pense-t-il ? Sans surprise, les réponses à ces questions vont faire grincer quelques dents...

Invité du podcast de Joe Rogan en décembre 2024, le réalisateur de Pulp Fiction avait lancé une critique envers les séries :

Cinq ans plus tard, on a tout oublié

"Tout le monde dit à quel point les séries sont bonnes aujourd'hui, et c'est vrai, mais cela reste de la télévision, pour moi. Parce que beaucoup de séries ont la patine des films, et utilisent le langage cinématographique pour que vous restiez accrochés. (...)". Prenant l'exemple de Yellowstone, il ajoute : "Quand je regarde [Yellowstone], je suis effectivement accroché. Mais en fin de compte, cela reste du soap opera."

Backgrid USA / Bestimage

"On vous présente beaucoup de personnages dont vous connaissez tous le passé et les connexions les uns avec les autres, et tout le reste repose juste sur les obligations du soap opera. Et cinq ans plus tard, on a tout oublié ! Vous avez juste été accrochés par la minutie de l'ensemble au moment où vous la regardiez."

"Quand je vais voir un bon western, je m'en souviens pour la vie. Il construit un climax émotionnel plus ou moins fort, mais il n'y a pas de récompense [avec les séries]. C'est juste du drama interconnecté très intéressant. Quand je [les] regarde ça me suffit, mais [avec le temps] je ne me souviens plus des détails, (...) ni des méchants des saisons 2 ou 3. J'ai tout oublié !"

Avec ces propos, Tarantino relance un débat vieux comme le monde sur la supposée supériorité du cinéma sur la télévision, bref, de l'ancien et du moderne. Il y a des défenseurs dans les deux camps.

Les amateurs du grand écran vont aller dans le sens de Tarantino en soulignant l'obligation du film à aller à l'essentiel et à la démarche du public de s'être déplacé dans une salle pour lever les yeux vers un écran. Les téléspectateurs vanteront plutôt l'art des séries de savoir détailler des personnages et leurs relations comme aucun film ne pourra jamais le faire, créant même parfois une sensation de manque lorsque le show s'arrête.

Dans quel camp vous situez-vous ? Êtes-vous consommateurs de l'un ou de l'autre uniquement ou des deux, et à quel degré ? A vous de dire !

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