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    Cannes 2005 : "Three times"

    Hou Hsiao Hsien, le maître du cinéma taïwanais, présente aujourd'hui en compétition "Three times", valse amoureuse à... trois temps, avec l'étourdissante Shu Qi.

    C'ETAIT QUAND ?

    Vendredi 19 mai à 21 heures. Three times est présenté en Sélection officielle, en compétition.

    QUI ETAIT LA ?

    Le réalisateur Hou Hsiao Hsien a monté les marches en compagnie de son (très glamour) couple d'acteurs Shu Qi et Chang Chen.

    DE QUOI CA PARLE ?

    Trois époques, trois histoires, 1911, 1966, 2005, incarnées par le même couple, May et Chen. Ce conte sentimental évoque ainsi la triple réincarnation d'un amour infini...

    QUEL EST L'ENJEU

    Hou Hsiao Hsien est depuis longtemps considéré comme l'un des plus grands cinéastes en activité. Si la Mostra de Venise l'a consacré dès 1989 en lui attribuant un Lion d'Or pour La Cité des douleurs, le réalisateur n'a figuré qu'une fois au palmarès cannois, décrochant un Prix du Jury en 1993 pour Le Maître de marionnettes. Ni Good men, good women (1995), ni Goodbye South, Goodbye (1996), ni Les Fleurs de Shanghai (1998), ni Millennium Mambo (2001), tous présentés en compétition, n'avaient retenu l'attention des différents jurys. Avec ce nouveau film, qui voit le maître se plonger dans ses souvenirs, explorer différentes périodes de l'Histoire de Taïwan, et célébrer l'amour, l'heure de la consécration viendra-t-elle enfin ?

    QU'EN PENSE LA PRESSE ?

    Les critiques louent une nouvelle fois la beauté de ce film du cinéaste taïwanais.Lire la revue de presse.

    QUE RETENIR ?

    3 X 2. En 2001, les festivaliers étaient tous tombés amoureux de la jeune actrice de Millennium Mambo, le film que présentait alors Hou Hsiao Hsien en compétition. Bonne nouvelle : Shu Qi -puisque c'est d'elle qui s'agit- est la triple héroïne de Three times, une oeuvre ambitieuse qui conte successivement trois histoires sentimentales qui ont pour cadre Taïwan, à des périodes différentes. Avec habileté, le cinéaste évoque entre autres, pour chaque époque, le contexte politique, l'évolution des moyens de communication (l'écriture, l'e-mail...) et surtout, la musique : notons que c'est, après Peindre ou faire l'amour, le deuxième film de la compétition dans lequel un entend un morceau des Aphrodite's child (et tant qu'on y est, rappelons que dans cette sélection très musicale, L'Enfant et Lemming ont pour point commun de faire usage du Beau Danube bleu...). Dès la splendide première séquence dans la salle de billard, le spectateur, même épuisé par sa quinzaine cannoise, est ébloui par la mise en scène simple et élégante de Hou Hsiao Hsien. Aussi crédibles à toutes les époques, les deux comédiens sont admirables.

    QUELS ATOUTS POUR LE PALMARES ?

    De Bill Murray à Jérémie Renier en passant par Viggo Mortensen, les candidats au Prix d'interprétation masculine sont légion dans la compétition. En revanche, les grands rôles de femmes semblaient cette année plus rares. Il suffisait d'attendre : Shu Qi devrait fait fondre le jury. Le film lui-même peut également prétendre à une récompense, même si le fait qu'il ait été présenté en fin de festival (alors qu'il requiert patience et attention) le dessert incontestablement.

    Julien Dokhan

    L'ESSENTIEL

    Fiche filmGalerie photos

    Shu QiChang Chen Hou Hsiao Hsien (réalisateur)

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