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    Avocats & Associés : François-Eric Gendron à la barre !

    A l'occasion de la diffusion d'"Avocats & Associés" sur France 2, François-Eric Gendron s'est prêté au jeu de l'interview pour AlloCiné Séries !

    AlloCiné Séries : La série Avocats & Associés est diffusée depuis 1998 et connaît toujours autant de succès, comment l'expliqueriez-vous ?

    François-Eric Gendron : Les gens connaissent les personnages, suivent leurs itinéraires, surtout dans la vie privée, parce que leur fonction d'avocat et les histoires changent à chaque fois. Le public veut surtout savoir c'est ce qui va arriver aux personnages, à Robert, comment va évoluer celui de Gladys. Je crois que c'est le côté feuilletonant qui fidélise l'audience. Et puis le fait qu'on a démarré il y a maintenant 8 ans, à l'époque c'était une série nouvelle à tous points de vue. On a fait 6 épisodes sans savoir qu'on irait jusqu'à 84 ! (ndlr : à ce jour). Les choses évoluent petit à petit et c'est bon. C'est une série qui a été bénéfique pour tout le monde, pour tous nos personnages. Avocats & Associés ne nous a jamais empêché de faire autre chose, au contraire ça a permis de développer certains projets à côté, même pour le cinéma.

    Comment votre personnage a-t-il évolué pendant ces 7 ans ?

    La constante c'est que pour qu'une série marche, il ne faut pas que ça aille ! Donc la vie personnelle de Robert (ndlr : son personnage) est une catastrophe ! C'est Véronique Samson qui m'a dit ça un jour : "Je n'écris jamais de chanson sur un ciel bleu, il n'y a rien à raconter." Mon personnage recherche l'âme idéale mais je crois pas qu'il le veuille profondément. Il a été marié, maintenant il s'occupe de son fils qui est revenu, c'est un chamboulement. Il est colérique, de mauvaise foi... mais on l'aime ! Il a tous les travers de l'homme mais il y a toujours une rédemption, par l'humour, par le charme. Moi j'aime ce personnage justement pour toutes ses couleurs. Il a une déontologie à toute épreuve. Les personnages d'Avocats & Associés sont très humains et modernes.

    Si vous ne deviez retenir qu'un épisode parmi les 84 de la série...

    Le 28 ! Voilà. Et je ne vous dirai pas pourquoi (rires) ! Et aussi le 46, ou le 47...

    Pourriez-vous nous raconter une anecdote de tournage ?

    Ce que je retiens surtout, c'est qu'on fait cette série dans la joie et les fous rires ! On a des cadences énormes et de temps en temps en fin de journée, quand on a déjà tourné 6 ou 7 scènes, des termes techniques entraînent parfois des lapsus assez révélateurs. De plus, ce qui est très sympathique c'est que les réalisateurs font toujours des sortes de bêtisiers. On travaille comme des fous mais on n'arrête pas de rire. Avocats & Associés, c'est un petit rendez-vous que je suis toujours content de retrouver pour 23 jours (ndlr : durée du tournage). A la découverte des scénarii, il y a toujours une pointe de décalage dans les personnages et j'aime ça, cette ambiguïté des situations. Il y a pleins de couleurs à jouer et retrouver ce petit rendez-vous, c'est génial !

    Que va changer l'arrivée du personnage incarné par Ingrid Mareski ?

    Elle joue une avocate qui donne l'impression de n'avoir pas besoin de ça pour gagner sa vie. Et en même temps elle est très talentueuse ce qui énerve beaucoup de gens dans le Cabinet, et plus particulièrement ses collègues féminines. Et mon personnage, avec son espièglerie, en joue, il s'efforce de créer des pentes savonneuses.

    Parallèlement à Avocats & Associés, vous incarnez le Proc' sur TF1, un penchant naturel pour les métiers de la Justice ?

    Non, mais ces personnages sont riches pour la fiction et c'est pour ça qu'il existe beaucoup de séries se déroulant dans cet univers. S'agissant du Proc', c'est difficile d'installer une fiction sur TF1 parce qu'on dépend de la publicité, de l'audimat, encore plus que sur les autres chaînes, il y a une obligation de résultat très rapide. Pour Avocats & Associés, c'est différent puisque la série existe depuis 8 ans, c'est un rendez-vous comme peut l'être Julie Lescaut. Sur Le Proc', j'en suis au 4ème épisode diffusé, dont 3 avec de bonnes audiences. Mais tout est toujours remis en jeu, on peut modifier le personnage en cours de route, réécrire certaines choses, améliorer.

    Parlez-nous de la série Dangerous Curves que vous avez tourné aux Etats-Unis...

    C'est une série que j'ai tourné en 1991-92 au Texas, écrite par Leonard Katzman (ndlr : producteur exécutif de Dallas et des Mystères de l'Ouest). Les producteurs cherchaient un acteur français et j'avais l'avantage de pouvoir tourner en langue anglaise, je me suis dit que cela pourrait être amusant, d'autant plus que l'on ne me proposait pas beaucoup de projets intéressants en Europe à ce moment-là. J'ai enchaîné par la suite avec des films pour HBO ou Showtime. Ça a été une période formidable, je tournais dans les studios américains, à Dallas ou chez Warner. Mais l'Europe me manquait et lorsque l'on m'a proposé par la suite une autre série américaine, tournée à Hawaii avec un contrat de 6 ans, j'ai calé. D'autant plus que Pedro Almodovar allait produire un film sur le thème de Dr Jekyll et Mr Hyde dans les Asturies qui m'intéressait et que j'avais un autre projet de film avec Jean Yanne ! Et je n'ai vraiment rien à regretter : le pilote de cette 2ème série américaine, produite par l'équipe de Magnum pour CBS, n'a jamais vu le jour !

    Quelles sont vos séries préférées ?

    J'aimais beaucoup Seinfeld, Sex & the City, Absolutely Fabulous, Spin City que j'ai énormément regardé jusqu'au départ de Michael J. Fox. Ensuite ça a été Les Soprano. En ce moment je suis Desperate Housewives, dont le ton décalé me plaît. Et puis je pense aussi à la série française La Famille Guérin, avec François Cluzet, c'était disjoncté à mort avec un ton très américain. Mais je n'ai pas le temps de regarder beaucoup la télévision, pourtant je devrais, ça me permettrait de voir ce qu'il faudrait améliorer dans les séries où je joue.

    Propos recueillis par Thomas Destouches

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