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    Cannes 2012 : Zoom sur "Le Grand soir" de Gustave Kervern et Benoit Delépine

    Les auteurs de "Louise-Michel" et "Mammuth" signent "Le Grand soir", comédie corrosive avec Albert Dupontel et Benoit Poelvoorde, présentée à Cannes dans la section Un Certain Regard.

    Etrangement, personne n'avait encore eu l'idée de réunir à l'écran les deux grands clowns désespérés que sont Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel. Pas de doute, ils sont de la même famille. Dans Le Grand soir du tandem Delépine-Kervern (présenté dans le cadre de la section Un Certain regard), ils sont même frères. L'un, Not (Poelvoorde) est le plus vieux punk à chien d'Europe, l'autre Jean-Pierre (Dupontel) un employé de literie licencié, tous deux errent dans une zone commerciale où leurs parents tiennent un restaurant. La mère a les traits de Brigitte Fontaine, chanteuse dont le tempérament fantasque ne saurait faire oublier qu'elle est une vraie poétesse, une authentique révoltée. Un mélange de rage et de tendresse qui est la marque du cinéma de Delépine et Kervern, et qu'on retrouve dans ce portrait d'une famille qui refuse les règles (injustes) du jeu (truqué) qu'impose la société. Quelque part entre le cinéma de Bertrand Blier, une chanson des Wampas (présents dans le film) et les reportages de l'émission Strip-tease, Le Grand soir met en lumière la France des laissés-pour-compte qui ne veut plus s'en laisser conter. 

    JD

    Tout sur le film

    La bande-annonce du Grand soir (sortie le 6 juin 2012)

    Le Grand soir

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