
"Regarde la mer", un malaise écoeurant
Il était une fois un moyen métrage qui, avant les longs, donne le ton. Un univers féminin qui met en scène une jeune mère aimante et isolée, aux prises avec une routarde aux allures de sorcière dérangée. Une peinture troublante de la femme, duelle, et de la maternité, contrariée. Une relation de manipulation violente et choquante.
Dans Regarde la mer, le malaise s'infiltre par Marina de Van qui, en digne incarnation du mal, salit l'histoire de son regard glacé et de ses actes immondes : brosse à dent de son hôte plongée dans les toilettes sales, cigarette sur son bébé et autres gratuités placent le spectateur dans une position de témoin révulsé. Ce, jusqu'au final atroce où l'injustice terrifiante du geste de la meurtrière, restée impunie, lui laissent le goût amer et le coeur glacé.
