HPG
Peut-on parler de reconversion dans le cas de Hervé-Pierre Gustave, alias HPG ? Pas tout à fait. Disons qu'il s'agit davantage dans son cas d'élargir le champ des possibles : travailler tout à la fois dans l'industrie du X en tant qu'acteur / réalisateur, et le cinéma traditionnel. Il faut dire aussi que son exemple est assez singulier.
HPG se lance en 2005 dans la réalisation de son premier long métrage, On ne devrait pas exister, l'histoire d'un acteur de films X aspirant à une carrière dans le cinéma traditionnel. Pari réussi pour l'intéressé, qui voit son film présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2006.
En 2009, il repasse devant la caméra pour un film traditionnel, Une affaire d'Etat d'Eric Valette. Mais loin d'avoir abandonné le milieu du X, il confie à Raphaël Siboni les milliers d'heures de making-of de ses tournages, pour qu'il en fasse un film documentaire. Si Il n'y a pas de rapport sexuel dévoile les coulisses des tournages des longs métrages pornographiques, il s'agit avant tout d'un portrait de HPG en tant que réalisateur, acteur et producteur. Après avoir signé Les Mouvements du bassin en 2012, pour lequel il retrouve Rachida Brakni et dirige Eric Cantona, il s'attèle à la réalisation de son 3e long métrage, Fils de, un documentaire autogiographique.
Des alternances de genres et de milieux donc, qu'il revendique : "je continuerai à faire des films porno, parce que c'est aussi ce qui nourrit les histoires pour mes films traditionnels". Dernièrement, HPG est également apparu dans la comédie 20 ans d'écart.
HPG, un père pas vraiment traditionnel...