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    Quand Natalie Portman réagit au conflit israélo-palestinien dans une lettre...

    Lorsque les talents du cinéma prennent la plume pour écrire, ça donne une prose parfois très engagée. Comme celle de Natalie Portman, tout juste diplômée d'Harvard, qui prend la plume en 2002 pour livrer sa vision sur le conflit israélo-palestinien.

    Wild Bunch Distribution

    Lorsque les talents du cinéma prennent la plume pour écrire, ça donne une prose parfois étonnante, lucide, cruelle, drôle, émouvante, dévoilant aussi quelques fois les coulisses de la création d'un film, l'humeur de l'intéressé(e)... En partenariat avec le site DesLettres.fr, nous vous proposons ainsi régulièrement une lettre d'une personnalité en lien avec le monde du cinéma.

    Après Mark Ruffalo la semaine dernière qui militait pour le droit des femmes à l'avortement, place à Natalie Portman. Depuis son rôle dans Léon de Luc Besson, ni la réputation, ni la carrière de Natalie Portman sont à refaire. Ce 27 janvier est sorti en salle Jane Got a Gun, film de Gavin O'Connor. L’histoire est simple : celle d’une femme forte qui décidera de ne pas baisser les bras.

    Ce trait de caractère du personnage principal est un de ceux que Natalie Portman partage à la vie comme à l’écran. En avril 2002, tout juste diplômée d’Harvard, l’actrice israélo-américaine réagit à un article d'un certain Faisal Chaudry, étudiant en 2e année de droit à Harvard, sur le conflit israélo-palestinien, et fait connaître, au travers du Harvard Crimson (site internet d'échanges de la célèbre Université) ses positions sur un sujet qui la touche et la préoccupe particulièrement.

    "Historiquement, les Israéliens et les Arabes sont cousins"

    12 avril 2002

    Aux éditeurs du Harvard Crimson :

    Faisal Chaudry a écrit sur le désir qu’ont les Américains et les Israéliens de "reconstruire le système idéologique" de l’actuel Moyen-Orient, avant d'en déduire et de mettre en scène de manière inventive une opposition entre "blancs" et "bruns" (Op-Ed, "Une idéologie de l’Oppression", 11 avril). A un moment, Chaudry compare même cette situation à l’Apartheid. C’est une déformation des faits étant donné que la plupart des Israéliens et des Palestiniens sont impossibles à distinguer physiquement.

    Le gouvernement israélien lui-même est composé d’un grand nombre de Juifs séfarades dont certains sont originaires de pays Arabes. Le chef du personnel des armées, le ministre de la défense (qui est le nouveau leader du parti travailleur), le ministre des finances et le président d’Israël sont tous "bruns". Chacun devrait se faire une idée de la ressemblance physique entre Arabes et Israéliens en examinant cette semaine la couverture de Newsweek sur laquelle une jeune kamikaze palestinienne de 18 ans et sa victime israélienne de 17 ans auraient pu passer pour jumelles.

    Historiquement, les Israéliens et les Arabes sont cousins. Tant que nous n’aurons pas accepté le fait que nous sommes les constituants d’une même famille, nous serons prisonniers d'une erreur si nous pensons qu’une perte pour un "camp" - ou, comme Chaudry l’appelle, une "couleur" - n’est pas une perte pour l’ensemble de l’espèce humaine.

    Scandaleuse et erronée, la dénonciation [...]

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