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    Tribune : le cinéma français "consterné et en colère" s'adresse à la Ministre de la culture

    Dans une tribune, la Société des Réalisateurs de Films regrette la modification du projet de loi relatif à la liberté de création et en appelle aux pouvoirs publics pour protéger l'exploitation des films en salles comme Evolution et Kaili Blues...

    Dans une tribune publiée sur son site officiel, la Société des Réalisateurs de Films (SRF) exprime sa colère et sa consternation quant aux nombreux dysfonctionnements touchant l'exploitation des films en salles. Signée par de nombreux réalisateurs (Arnaud Desplechin, Céline Sciamma, Thomas Cailley, Cédric Klapisch...), cette missive entend interpeler les pouvoirs publics alors qu'une concertation "devait s’ouvrir lundi 21 mars, dans le cadre des Assises du cinéma, en parallèle au projet de loi relatif à la liberté de création."

    => L'ARP répond à Nathanaël Karmitz sur fond de polémique sur l'exploitation des films

    "Devait" car un amendement relatif à la question, modifié avant même le début des négociations, a pour conséquence, toujours selon la SRF, d'amputer la loi de "toutes les mesures concernant la diffusion des œuvres." Craignant de voir "sacrifier la qualité de la diversité de la production et l’exceptionnel tissu des salles art et essai françaises aux seuls intérêts financiers des grands groupes d’exploitation", les réalisateurs demandent donc à la Ministre de la Culture et à la Présidente du CNC de réintroduire dans la loi relative à la liberté de création les mesures supprimées.

    Les sorties d'"Evolution" de Lucile Hadzihalilovic et de "Kaili Blues" de  Gan Bi sont symptomatiques des dysfonctionnements de l'exploitation des films...

    De son côté, dans un article publié sur Télérama, le journaliste Aurélien Ferenczi revient sur cette problématique de l'exploitation en salles et relève deux exemples symptomatiques. Les récentes sorties d'Evolution de Lucile Hadzihalilovic et de Kaili Blues de Gan Bi font partie de ces films désormais peu visibles, de ce cinéma "de recherche" ayant de plus de plus de difficulté à avoir un accès aux salles parisiennes, qu'elles soient indépendantes ou non, classées "art et essai" ou non. Des complications liées notamment, selon Ferenczi, aux rapports dégradés entre distributeurs et exploitants et à l'accroissement du nombre de films. Le journaliste conclut son article en rappelant la nécessité de réformer et d'adapter l'arsenal de distribution au paysage cinématographique actuel (en combinant par exemple une sortie en salles et une diffusion en VOD gélolocalisée ) ?

    "Évolution" de Lucile Hadzihalilovic est actuellement visible en salles :

     

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