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    Mme Mills - Sophie Marceau : "J'avais envie de lâcher un peu les amarres"

    Sophie Marceau est de retour derrière la caméra pour sa première comédie en tant que réalisatrice, "Mme Mills, une voisine si parfaite". Elle y donne pour la première fois la réplique à Pierre Richard. Nous avons rencontré ce tandem comique inédit.

    AlloCiné : Cela faisait 11 ans que vous n'étiez pas passé derrnière la caméra et changez de registre avec Mme Mills, une voisine si parfaite. Pourquoi réaliser une comédie ?

    Sophie Marceau, actrice, scénariste, réalisatrice : C'est une envie que j'ai eu à ce moment là. D'écrire et de mettre en scène, ça ne m'arrive pas souvent, mais ça n'arrive que quand vraiment j'ai une folle envie. Là j'avais effectivement envie de lâcher un peu les amarres, et de me dire 'allez', je pars dans un truc de rythme, de fantaisie, de tendresse… Où j'ai envie de faire vivre des personnages qui n'existent pas. J'ai envie de rêver un peu. J'avais envie d'un petit espace-temps comme ça de respiration.

    A partir de là, l'imagination est partie, et j'ai écrit un truc un peu rocambolesque, romanesque, parce que j'avais envie d'un petit saut léger dans ma vie comme ça. La comédie est un genre exigeant, précis. C'est très chorégraphié et c'est très intéressant, tout simplement, comme genre quand on est à la mise en scène. Donc Mme Mills est née, et puis je l'ai rencontrée pour de vrai. La voilà (en pointant Pierre Richard). Et le rêve est devenu réalité. C'est plutôt une chance. 

    Orange Studio Cinéma / UGC Distribution

    Vous ne vous étiez encore jamais rencontrés à l'écran. Avez-vous eu des occasions manquées par le passé ?

    S.M. : Non, je ne crois pas.

    Pierre Richard : Non, même pas. Le seul point où l'on s'est retrouvé mais sans le savoir, c'est que quand elle tournait La Boum, elle avait un plan dans les rues de Paris, et à ce moment là est passé un bus sur lequel il y avait Le Coup du parapluie. Donc on s'est aperçus complètement abstraitement.

    S.M. : Les étoiles étaient là ce jour-là. 

    P.R. : Et à peu près 40 ans plus tard, on est là tous les deux ! Il en a fallu du temps !

    D.R.

    Quel est le premier souvenir de spectateur que vous avez l'un de l'autre ?

    S.M. : Ah oui, je m'en souviens très bien : La course à l'échalote de Claude Zidi, avec Jane Birkin et toi. J'adore ce film. Je m'en souviens, je l'avais vu au cinéma avec Maman. J'avais un souvenir tellement précis de ce film, de l'énergie de ce film… Grand film, à revoir !

    P.R. : La Boum, comme tout le monde, ce n'est pas très original ! Mais on peut le dire, dès le premier, une star est née ! Parfois on met 3-4 films avant de devenir quelqu'un au cinéma… Elle, pouf, tout de suite ! La France, mâle, entière était amoureux. Dont moi !

    Comment s'est fait cette rencontre avec Pierre Richard ? Et tout simplement comment avez-vous eu l'idée de faire appel à lui ?

    S.M. : Très simplement, très professionnellement. On s'est croisés par notre agent. Il a reçu le scénario. Mais c'est vrai que ce sont des rencontres où l'on se dit après 'mais oui, évidemment, c'est évident'. Mais personne n'y avait pensé jusque là et on l'a fait et j'en suis très heureuse. Parce que c'est un cinéma que j'aime, un cinéma des années 80-90. Ça fait partie de ma culture cinématographique aussi. Ces comédies, ces personnages… Pierre fait partie de ces grands comiques du cinéma ; ils sont tellement uniques et spécifiques, chacun d'entre eux, que ça donne envie à des réalisateurs de leur écrire des choses pour eux.

    Je ne l'ai pas écrit pour Pierre, mais j'aurais pu ! Si on m'avait dit 'tu le fais pour Pierre' au départ, je pense qu'au résultat, j'aurais écrit ce personnage de la même façon. Il fallait un acteur comme ça, qui puisse tout faire passer. Parce que pour qu'on croit à la fable, qu'on croit à toute cette histoire abracadabrante, il faut quelqu'un où tout est possible, qui peut devenir un monstre, une fée, ou je ne sais quoi. Il peut tout jouer ! Il peut tout faire passer ! C'était important d'avoir des acteurs qui peuvent se métamorphoser, passer dans des trucs surprenants.  

    Orange Studio Cinéma / UGC Distribution

    Lorsque vous avez présenté le film à l'Alpe d'Huez, vous avez dit que vous vous étiez inspiré de Marylin Monroe. C'est vrai ?

    P.R. : On me demandait si j'avais des références pour jouer cette femme. Tant qu'à faire, plutôt que de prendre Jane Sourza, j'ai préféré prendre Marylin Monroe !

    S.M. : Et puis, Mme Mills, elle a quelque chose de… (elle prend un air apprêté) Un peu comme ça…

    P.R. : Oui, enfin là, t'es gentille ! Elle essaye de me dire que j'étais pas loin de Marylin Monroe…

    S.M. : J'ai des arguments !

    P.R. : C'est plus la peine ! (rires)

    Orange Studio Cinéma / UGC Distribution

    Vous êtes tous les deux de grandes stars en Chine. Comment s'est passé la partie du tournage en Chine ?

    P.R. : Là, je vous arrête tout de suite. Elle est une méga star en Chine, moi, j'ai d'autres pays ! On s'est toujours arrangés pour ne pas être sur le même terrain ! La Chine, c'est à elle ! De temps en temps, on me reconnait en Chine, c'est possible. Moi, j'ai d'autres territoires. J'ai la Russie ! Ca fait qu'à deux,  on a quasiment tout l'Orient !

    S.M. : Ca s'est très bien passé. On a pas beaucoup tourné là-bas, mais de grandes bonnes journées. Ils font beaucoup beaucoup de films en Chine, donc il y a des équipes super au point. C'est peuplé, il y a beaucoup de monde, mais c'était ça qui m'intéressait aussi. C'était de filmer Shangaï, de voir le monde dans la rue, d'entendre parler chinois.  

    C'est un escroc international, donc il va faire son business jusque là-bas. Il traverse le monde entier, il fait des coups pas possible. J'ia beaucoup aimé travailler avec les acteurs chinois. Ils sont drôles, ils ont le sens de la comédie, ils jouent à fond.

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