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    Noémie Schmidt : "Avec Paris est à Nous, j’avais beaucoup plus de liberté que sur un tournage traditionnel" [INTERVIEW]

    Jeune actrice révélée entre autres dans L’étudiante et Monsieur Henri où elle campait Constance, Noémie Schmidt est désormais à l’affiche de Paris est à Nous, un film français tourné sans budget disponible sur Netflix. Rencontre.

    AlloCiné : Vous avez tourné Paris est à Nous sans autorisation, en fonction des évènements parisiens (manifestations, concerts…). Avez-vous eu des difficultés ?

    Noémie Schmidt : Ce n’était pas difficile parce qu’on ne se mettait pas de pression. Si on arrivait à tourner on le faisait et si ça devenait trop chaud, s’il y avait trop de lacrymos, de gens, d’angoisse ou que la scène ne fonctionnait pas, on arrêtait et on allait boire des verres ! (rires) Ce n’était pas un tournage traditionnel de cinéma sur lequel il faut travailler un certain nombre d’heures… On n’avait pas de budget, on faisait ça sur notre temps libre. On prenait notre samedi et on se disait « si ça marche tant mieux, et sinon, c’est pas grave ! » À partir de là, on n’a pas trouvé ça difficile. Par contre, il y a eu des moments tendus, de panique, de foule... Mais il y a aussi eu des moments magiques, comme par exemple des plans qui d’un coup se mettent en place sans qu’on s’en rende compte et qui étaient magiques dans leur construction. On a eu des plans-séquences de dingue qu’on aurait jamais pu avoir si on les avait réfléchis à l’avance !

    Si vous deviez citer un beau souvenir de tournage en particulier.. ?

    Il y en a énormément, mais il y en a un que j’ai vraiment retenu parce qu’il est resté dans le film, en plein milieu. C’est le moment où j’arrive Place de la République. On avait dépassé le cortège de tête et on arrivait sur une place complètement vide. Encerclées de CRS, bloquées et barricadées par les camions, on était toutes seules avec la réalisatrice qui filmait. J’ai commencé à courir parce que mon personnage court tout le long du film, et à un moment une ambulance arrive et s’arrête pile au bon moment. Derrière moi, un pétard explose donc je me retourne violemment, la réalisatrice me suit avec la caméra, et là, il y a un vol de pigeons qui s’élève au-dessus de ma tête. C’était une chorégraphie assez magique !

    Il y a beaucoup de moments dans le film où votre personnage erre dans Paris et se sent oppressé par ce qui l’entoure. Quelle vision vouliez-vous donner de la capitale ?

    On voulait raconter un contexte parisien qui est assez angoissant, et qui continue encore aujourd’hui. Ce n’est pas le Paris de la carte postale qu’on a voulu raconter, c’est plutôt le Paris de la manipulation des médias, de la violence policière, de la peur. On voulait justement ne pas être déterminé par cette peur, ne pas attendre d’avoir des autorisations de filmer, et raconter une histoire libre d’une personne qui est effectivement oppressée par le climat.

    Quels sont vos projets après la sortie de Paris est à Nous ?

    Déjà, le film sort le 22 février et je suis super contente d’avoir enfin des retours parce qu’on l’a montré à très peu de gens. Sinon, j’ai tourné un film à l’automne où je jouais une vétérinaire de campagne, donc vraiment rien à voir avec Paris est à Nous ! (rires) Il y a aussi un film que j’ai tourné en allemand il y a un an et demi qui va sortir le 6 mars en Suisse romande. Et en ce moment je fais un workshop avec mes colocs et on travaille sur des dessins sur la thématique « comment inventer un nouveau monde ? »

    La bande-annonce de Paris est à Nous :

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