De quoi ça parle ?
Plongée au coeur du monde troublant de la désinformation, des fausses nouvelles et des capacités technologiques des services de renseignement. A l'heure où la justice pénale s'appuie sur les preuves vidéos, pouvons-nous toujours croire en ce que nous voyons ? Lorsque Shaun Emery, un ancien soldat en Afghanistan, sort de prison après avoir été innocenté dans une affaire de meurtre où les images d'une exécution avaient été trafiquées, il se retrouve impliqué dans une nouvelle affaire : on l'accuse d'avoir kidnappé son avocate, vidéos de surveillance à l'appui. L'enquêtrice Rachel Carey peut-elle lui faire confiance ?
Diffusée sur BBC One. Disponible sur Starzplay dès le 2 janvier. 6 épisodes vus sur 6.
A quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
La distribution de The Capture est emmenée par Callum Turner (Les Animaux Fantastiques) dans le rôle de Shaun et Holliday Grainger (Patrick Melrose) dans celui de Rachel. La disparue est jouée par Laura Haddock (Les Gardiens de la Galaxie), et on retrouve le grand Ron Perlman dans un rôle mystérieux à partir de la fin de l'épisode 2... Et si vous allez au bout de la saison, vous croiserez même Famke Janssen (X-Men).
Pourquoi il ne faut pas la rater
En septembre 2018, avant de devenir un phénomène mondial sur Netflix, l'excellente Bodyguard avait battu des records d'audiences sur la BBC, réunissant chaque semaine près de 10 millions d'anglais devant leur écran. En cette rentrée 2019, le réseau britannique mise sur une autre série sous haute tension et si The Capture ne connaît pas un succès aussi énorme, elle n'a pas à rougir de ses belles performances, d'autant qu'elle est tout aussi addictive. Il faut dire qu'elle a tout pour captiver le public en s'incrivant parfaitement dans l'air du temps tout en divertissant avec un scénario maîtrisé de bout en bout, truffé de rebondissements, de fausses pistes et de faux semblants, et de surprises. Imprévisible, troublante, flippante même. Résolument scotchante. Pas de Richard Madden -mais du « Mam » quand même pour ceux qui la dévoreront en version originale- et un Callum Turner très convaincant dans un rôle ambigu qui nous interroge autant que l'héroïne. Ron Perlman, dans la peau d'un personnage trouble et mystérieux, est épatant.
The Capture rentre dans la catégorie des thrillers d'espionnage à forte tendance paranoïaque, qui puise sa force dans les dangers et les peurs du moment : les fake news et les deep fakes à l'heure du terrorisme. Des ingrédients relativement nouveaux en fiction qui lui permettent de se distinguer, de résonner avec l'actualité et déjà de ringardiser Homeland, qui traîne à nous proposer son ultime saison de l'autre côté de l'Atlantique, et la saga Jason Bourne, à l'heure où une série spin-off, Treadstone, fait son apparition. Moins frontalement politique que Bodyguard, elle est résolument tournée vers l'action, quitte à ne jamais prendre le temps de laisser ses personnages respirer, mais elle parvient en filigrane à être très critique à l'égard de la société du tout technologique où tout est manipulable, où la vérité n'est plus qu'une chimère. Une fois de plus, les anglais nous proposent un divertissement contemporain intelligent, qui ne manquera pas de faire le tour du monde.
