En accueillant dans sa troisième saison des comédiens transgenre et non-binaire, la série Star Trek Discovery a une nouvelle fois marqué l’Histoire de la célèbre franchise de science-fiction. Plus qu’une simple particularité, la représentation des minorités a toujours été l’ADN de la saga, ce depuis sa création en 1966 par Gene Roddenberry. Rappelons que la série originale a notamment été la première à montrer un baiser interracial en 1968, mais aussi à mettre en avant des personnages afro-américains et asiatiques.
A son lancement, la série Star Trek Discovery avait déjà marqué les esprits en proposant parmi ses personnages principaux un couple d’hommes gay; l'existence de personnages homosexuels ayant été jusqu'alors suggérée dans les précédentes séries mais jamais été montrée frontalement. Parallèlement, le film Star Trek Sans Limites (2016) avait introduit le personnage de Sulu comme gay, une décision critiquée par l'interprète original du personnage George Takei, lui-même homosexuel.
Dans le quatrième épisode de l’actuelle saison, l'artiste non-binaire Blu del Barrio incarnait Adira, premier humain devenu réceptacle du symbiote Trill. L’identité sexuelle de l'interprète a d’ailleurs directement inspiré l’intrigue de cet épisode consacré à la question de l'identité, y compris quand des souvenirs enfouis ont révélé son passé amoureux avec son amant trill Gray, quant à lui incarné par l’acteur transgenre Ian Alexander. Dans l’univers Star Trek, les représentants de l'espèce extraterrestre Trill ont toujours paru être une métaphore de la transidentité, sans que cela ait jamais été directement formulé.
En puisant dans l’identité sexuelle de ses interprètes pour concevoir cette intrigue, Star Trek Discovery a donc gagné en authenticité, mais également prouvé sa capacité à respecter l’essence de la série originale tout en adaptant ses thématiques aux sujets de société d'aujourd'hui.
Les épisodes de Star Trek Discovery sont à retrouver chaque vendredi en US+24 sur Netflix.