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    Kaamelott : 20 mots que l'on n'entend que dans la série
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Grâce à l'ouvrage "Le Parler de Kaamelott", qui étudie de façon ludique l'origine des mots parfois incongrus entendus dans la série d'Alexandre Astier, découvrez 20 mots que seule la série nous a permis d'entendre.

    Calt Productions

    Mine de rien, via KaamelottAlexandre Astier a remis l'argot de la langue française au goût du jour, mais aussi des mots peu usités de nos jours et quelques expressions imagées qui avaient peut-être tendance à disparaître.

    Grâce au livre Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin, signé Stéphane Encel et qui passe en revue 500 mots méconnus et/ou argotiques proposés par la série, petite plongée dans ces termes que seule la série nous a fait entendre.

    Kaamelott
    Kaamelott
    Sortie : 2005-01-03 | 7 min
    Série : Kaamelott
    Avec Rachel Arditi, Alexandre Astier, Lionnel Astier
    Spectateurs
    4,1

    Boucane (Livre I, épisode 18)

    La boucane désigne l'odeur de la fumaison des viandes et des poissons. Et apparemment, Perceval n'en est pas très fan !

    Brignolet (Livre III, épisode 49)

    Arthur découvre qu'il n'y a plus de vin à table et que le pain est très sec, et le qualifie de "brignolet". Le brignon est un pain pour chien fait avec du son utilisé dans le nord de la France.

    Cacarder (Livre V, épisode 5)

    C'est le son émis par les oies. Le chien aboie, l'oie cacarde ! Une façon pour Lancelot de dire à Méléagant que ses bavardages n'ont pas vraiment de prise sur lui. Du moins le pense-t-il...

    Canfouine (Livre II, épisode 10)

    La canfouine désigne un endroit malpropre qui servait notamment à désigner les tranchées militaires. Léodagan désigne par là la chambre de Karadoc et Mevanwi, et sans doute leur lit, qui sert souvent au chevalier à ranger saucisson, pain ou fromage.

    Estanco (Livre I, épisode 71)

    L'estanco désigne une boutique sans prétention. En Espagne, le mot désigne les boutiques ayant le monopole de la vente du tabac. Karadoc ne fait donc pas forcément un compliment au tavernier, alors que cet "estanco" deviendra son quartier général officiel quelques saisons plus tard.

    Fourgonner (Livre III, épisode 63)

    Perceval se demande bien ce que font les chevaliers de la Table ronde, qui selon lui "fourgonnent". Un synonyme de s'agiter (remuer dans un fourgon).

    Fromgom (Livre II, épisode 25)

    Sans aucun doute, vu le contexte de la scène, le mot est utilisé à la place de fromage ou de "frometon", mais il faut reconnaître qu'on n'avait jamais entendu ce terme avant Kaamelott ! Dame Séli et sa chasse aux souris feraient mieux de croire l'expert Karadoc !

    Gadins (Livre II, épisode 61)

    Le mot gadin a plusieurs significations : il peut désigner la tête ; on peut dire "se prendre un gadin" à la place de tomber. Dans le contexte cité, Hervé de Rinel utilise plutôt le terme comme un synonyme de cailloux ou de galets.

    Gu (Livre IV, épisode 31)

    Selon l'ouvrage de Stéphane Encel, "Gu" vient du lexique dauphinois et désigne "Dieu", et sert occasionnellement de juron. C'est en tout cas l'usage qu'en fait le paysan Guethenoc face à Roparzh.

    Niaquer (Livre IV, épisode 90)

    Le tavernier prend des libertés en proposant aux chevaliers Karadoc et Perceval de parier sur des combats de chiens. En occitan, "niac", c'est le mordant, la morsure. Niaquer quelque chose, c'est n'en faire qu'une bouchée. Par extension, "avoir la niaque", c'est "en vouloir", être prêt à tout dévorer sur son passage.

    Patacouèques (Livre IV, épisode 24)

    Sans véritablement chercher l'origine du mot, on peut retrouver l'origine de cette réplique dans Les Aventures de Rabbi Jacob, prononcée par le personnage joué par Louis de Funès lorsqu'il observe le terrifiant Farès dans l'usine de chewing-gum. Joëlle Sevilla (Séli) et Alexandre Astier sont tous les deux de grands fans de De Funès, et rappelons que Kaamelott lui est dédiée.

    Pébron (Livre IV, épisode 91)

    En occitan, le pébron désignait les alcooliques de façon péjorative, comme avec le terme "poivrot". Avec le temps, "pébron" est devenu une insulte générale. Ici, Arthur s'adresse à Merlin, qui a créé des plaques de dissimulation mais ne parvient plus à les retrouver.

    Pégu (Livre IV, épisode 88)

    Vient du latin "paysan", dérivé de pécore ou encore de péquenot, il désigne dans Kaamelott, et de façon péjorative, le monde paysan ou le peuple. "Pégu" (qui devrait se prononcer "pégou" en bon latin) est l'un des mots favoris des fans de la série.

    Pètzouille (Livre VI, épisode 5)

    Autre façon d'appeler péjorativement quelqu'un en le comparant à un paysan, un "pécore". Pourrait venir de "pézan", forme dialectale de "paysan", nous apprend l'ouvrage.

    Ratichon (Livre III, épisode 72)

    Séli surprend le Père Blaise qui vient se couper une tranche de jambon en pleine nuit. De façon péjorative, on appelait une abbaye ou un séminaire religieux une "ratichonnière", et un curé un "ratichon". Cela vient-il du fait qu'ils étaient souvent vus comme des "rats de bibliothèques", en tant que "lettrés" ?

    Ronquer (Livre III, épisode 25)

    "Ronca" en occitan signifie "ronfler", dormir profondément.

    Schproum (Livre V, épisode 4)

    Karadoc a peur de doubler dans la file d'attente vers Excalibur et se demande si ça ne va pas déclencher du "schproum", synonyme de "scandale" popularisé par le général de Gaulle. Le Larousse l'indique comme un terme familier marquant une "dispute violente".

    Tagazou (Livre 5, épisode 4)

    Calogrenant rapporte à Arthur que Karadoc a renoncé à sa tentative d'extraire Excalibur de son rocher. Ce faisant, il serait - "au conditionnel" - passé pour un "tagazou". Ce terme désigne en argot militaire un avion et par extension, un véhicule blindé, bruyant. Bref, quelque chose de pataud, ce qui dans la situation, semble plutôt bien coller à la prestation oratoire de Karadoc.

    Tsoin-tsoin (Livre VI, épisode 8)

    Sans définition ni origine claire. Le mot est notamment employé dans Les Visiteurs : "Votre cousin de Montmirail, il ne serait pas un peu tsoin-tsoin, par hasard ?".

    Zize (Livre VI, épisode 5)

    Karadoc et son ami ont tenté d'attaquer le camp romain... à deux ! Une preuve de courage ou d'inconscience, quoi qu'il en soit, ils osent menacer leurs gardiens. "On vous zize", serait ici une variante de "zigouiller", mais sans que l'origine du mot puisse être tracée.

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