Mon compte
    Free Guy : Ryan Reynolds voulait "créer un monde qui semble authentique pour les joueurs"

    Un peu plus d’un mois après la sortie de Hitman & Bodyguard 2, Ryan Reynolds est déjà de retour au cinéma dans une nouvelle comédie d’action, Free Guy. Rencontre avec la star mais aussi sa partenaire Jodie Comer et le réalisateur du film, Shaw Levy.

    Après s’être essayé à un registre plus dramatique avec C'est ici que l'on se quitte en 2015, Shawn Levy revient avec Free Guy à son genre de prédilection : la comédie. Lors d’une table ronde puis d’une conférence de presse, AlloCiné a pu rencontrer le cinéaste mais aussi les stars du film, Ryan Reynolds et Jodie Comer, ainsi que le chef décorateur Ethan Tobman.

    Plongez avec eux dans l’univers déjanté de ce long-métrage où un employé de banque découvre qu’il est en réalité un figurant dans un jeu vidéo en ligne et décide de devenir le héros de sa propre histoire, quitte à la réécrire…  

    Free Guy
    Free Guy
    Sortie : 11 août 2021 | 1h 55min
    De Shawn Levy
    Avec Ryan Reynolds, Jodie Comer, Lil Rel Howery
    Presse
    3,4
    Spectateurs
    3,7
    louer ou acheter

    Q : Shawn, parlez-nous de l’inspiration pour créer ce film et les thèmes que vous vouliez explorer ?

    Shawn Levy : C’était un script qui existait depuis un bout de temps avec un personnage de “figurant” dans un jeu vidéo qui, soudainement, prenait conscience de son existence. Pour moi, un film qui parle d’un personnage qui n’intéresse personne au prime abord est un film qui porte en lui la meilleure opportunité pour tourner le tout en un script riche et complexe. Souvenez-vous de Rocky, personne ne le prenait au sérieux !

    Ryan Reynolds et moi avons tout de suite vu en Free Guy un concept très original et très commercial. Nous ne voulions pas faire un film sur les jeux vidéo. Nous voyons ce film plutôt comme une métaphore sur notre société en pleine transition. Nous voulions faire un film qui montre que beaucoup d’entre nous, dans la vraie vie, sont des spectateurs impuissants face à ce qui se passe autour de nous. Comment pouvons-nous alors prendre le contrôle de nos vies et avoir un vrai impact sur le cours de notre existence ?

    Ce sont les thèmes principaux et les motivations derrière ce film. Le défi fut de créer un univers qui allie l’univers du jeu vidéo à celui de la réalité. C’est pour moi, également, un film qui délivre du bonheur avec ce personnage plein d’humour et ultra positif, Guy, joué par Ryan Reynolds. C’est vraiment le moment, après tout ce que nous avons traversé depuis un an et demi, d’être heureux et de retrouver de l’espoir. Il est temps de renouer avec nous-mêmes et de mettre de côté la grisaille de ces derniers mois.

    Q : Ryan, comment avez-vous trouvé cette histoire originale ?

    Ryan Reynolds : J’ai lu le scénario et je l’ai envoyé à Shawn. (...) C’est difficile de faire un film qui n’est pas basé sur une chose qui existe déjà ou un comic book ou une suite. C'est un sacré défi. Donc vous amenez le film à un endroit que vous trouvez parfait ou original et là vous devez trouver le moyen de le rendre 30% meilleur parce que vous n’avez rien sur quoi vous reposer, pas de fanbase.

    Donc vous devez vous lancer et prouver que cela vaut le coup à l’ancienne. C’était un challenge que, dieu merci, Shawn et chaque acteur étaient prêts à relever. Et c’était éprouvant pour les nerfs.

    Q : Shawn, quels furent les défis rencontrés pour mener à bien la fabrication de ce film ?

    Shawn Levy : Malgré toutes les difficultés techniques que nous avons rencontrées, nous avons passé un bon moment, tous ensemble, à faire ce film. J’ai même développé une amitié profonde avec Ryan.

    Sans doute que le plus grand défi fut pour Ethan d’aller à Boston, quelques mois avant moi, pour trouver un moyen de créer un monde virtuel de jeu vidéo au sein de décors réels. Sans que nous ayons à créer l’environnement sur ordinateur ou sur des plateaux de tournage gigantesques. Nous n’avions pas ce genre de budget. Ce n’est pas un film à 200 millions de dollars ! Ethan a donc dû trouver tous les décors dans la ville de Boston.

    The Walt Disney Company France

    Ethan Tobman : Effectivement, les repérages pour trouver les décors de ce film ont été un véritable casse-tête. D’autant qu’il fallait créer le monde dans le jeu vidéo et le monde en dehors. C’était donc de deux Boston dont nous avions besoin. Nous avons bien délimité les deux mondes, que ce soit au niveau du design, des couleurs, des costumes, etc. Dès le premier coup d'œil vous devez savoir si vous êtes dans le jeu vidéo ou dans la réalité.

    Dans le jeu vidéo nous avons des couleurs pastelles saturées et il y a un sens de la profondeur de champ avec un réglage de la focalisation parfait. Le temps est toujours ensoleillé dans le jeu vidéo. Tout le contraire du monde réel beaucoup plus chaotique, plus sombre. Tout est gris et il pleut : ça sent le vrai !

    Q : Ryan, en tant que héros, on vous connaît et on vous aime en Deadpool. Comment avez-vous géré le fait d’incarner un héros si différent, ce super “homme à la chemise bleue” ?

    Ryan Reynolds : Eh bien, vous savez, mon mode par défaut c’est juste d’être trash, au plus profond de moi. Donc ce rôle était plutôt nouveau pour moi. Il y a un film que j’adore intitulé Bienvenue Mister Chance avec Peter Sellers. C’était mon premier point d’appui pour entrer dans ce personnage et ce monde. Il y a quelque chose de vraiment merveilleux dans le fait de jouer un personnage qui est plutôt naïf et innocent.

    Et comme c’est dit dans le film : d’une certaine manière, il est un peu comme un adulte de quatre ans. Donc il y a quelque chose de vraiment amusant à tout explorer avec des nouveaux yeux - ce que ce personnage fait - et d’en quelque sorte filtrer ça à travers le prisme de la comédie et occasionnellement du cynisme, et toutes sortes d’autres choses.

    Q : Jodie, qu’est-ce qui vous a apporté le plus de joie en travaillant sur ce film ?

    Jodie Comer : Il y a plusieurs choses. Mais je pense que l’une d’entre elles était l’équipe, de pouvoir travailler avec les personnes si créatives qui ont collaboré à ce film. Et puis aussi, simplement la pure imagination qu’avait le scénario. Je me souviens de le lire et me dire oh mon dieu, comment ça va être transposé à l’écran. Vous avez le monde réel mélangé au jeu vidéo.

    Et donc je pense que c’était la portée du film et à quel point il avait du coeur. On voit écrit partout que c’est une comédie d’action mais j’ai le sentiment qu’il y a beaucoup plus à ça. Il y a beaucoup d'émotions et cela en provoque aussi beaucoup.

    Q : J’ai l’impression que le titre Fantasy de Mariah Carey va revenir au sommet des charts. Shawn et Jodie, y a-t-il une histoire derrière le choix de cette chanson ?

    Jodie Comer : C’était une idée de Ryan en fait, non ?

    Shawn Levy : Bien sûr, c’était Ryan. Il est le maestro des idées de chansons bizarres, aléatoires mais inspirées. Il est obsédé par ça, et au début, quand on travaillait sur le script, Ryan m'a dit ‘Tu sais ce qui à mon avis devrait être l'hymne de ce film et de cette campagne marketing ?’ et il a suggéré cette chanson de Mariah. Nous étions loin de nous douter qu'au troisième acte du film, nous aurions une reprise de cette chanson par notre propre Jodie Comer dans le film.

    Ryan Reynolds : Dans la première version du script, on avait écrit que ce serait la chanson Your Love de The Outfield. Mais au final, cela ne fonctionnait pas. C’est une super chanson mais cela ne correspondait pas. Fantasy de Mariah Carey est ensuite arrivée comme un éclair et a été le moteur d'une grande partie du film.

    Q : Jodie, Millie n’est pas seulement un intérêt amoureux et une star d’action, c’est aussi, étrangement, une figure divine grâce à sa place parmi les concepteurs du monde du jeu vidéo. Comment était-ce de découvrir autant d'éléments de ce personnage ?

    Jodie Comer : C’était incroyable. C’était une grande partie de ce qui m’a attiré dans ce rôle : avoir cette fille Millie et sa création Molotov. C’était très important qu’il y ait toujours une essence de Millie en elle mais que Molotov reste aussi très différente. J’ai vraiment essayé de me concentrer sur la physicalité. Mais vous avez raison, il y a beaucoup de nuances, spécialement dans son monde.

    The Walt Disney Company France

    Vous savez, en regardant à quel point [l'industrie du jeu vidéo] est dominée par les hommes, ce qui est un peu aussi le cas de [celle du cinéma], et ce genre de combats auxquels elle a clairement été confrontée, cela crée de la résilience. Il y avait tellement de choses avec lesquelles je pouvais jouer.

    (...) À partir du moment où j'ai reçu la première version [du scénario] jusqu'au moment où nous étions sur le plateau et jouions, nous changions des choses et Ryan et Shawn me demandaient toujours mon avis. Donc, c’était une super expérience d’avoir la possibilité d’apporter mes propres idées.

    Q : Shawn, parlez-nous des références à d’autres jeux vidéo dans Free Guy ?

    Shawn Levy : C’est toujours un plaisir d’avoir des références à d’autres jeux vidéo quand, justement, vous faites un film, en partie sur l’univers des jeux vidéo. C’est comme quand je réalise Stranger Things et que nous faisons des références naturelles aux années 80.

    Dans Free Guy, nous avons fait en sorte que ces références soient un peu plus visibles et forcées. Je veux que le public s’exclame : “Je reconnais ce flingue de ce jeu vidéo et le tank de cet autre jeu…etc.” Vous aurez droit à un grand nombre d’easter eggs. Amusez-vous à tous les trouver !

    Q : Dans quel jeu vidéo voudriez-vous vivre pour une journée ?

    Jodie Comer : Je l’ai déjà dit mais je vais le redire et c’est embarrassant. (...) Je veux être dans Harry Potter, les amis. C’est là-bas que vous me trouverez.

    Ryan Reynolds : J’adorais Mike Tyson's Punch Out quand j’étais enfant. (...) J’ai trois frères aînés donc il y avait constamment des morts partout dans ma maison, tout le temps. Nous étions toujours en quelque sorte en guerre.

    Mais si je devais vraiment choisir un jeu, je sais que c’est inattendu, ou alors que c’est attendu, mais en réalité j’aimerais être dans Free City. Je sais qu’il ne s’agit pas d’un vrai jeu vidéo mais de celui qu’on a créé et dans lequel le film se situe. J’aime bien ses couleurs et sa vibe. Je sais que c’est un endroit très dangereux pour vivre mais je le choisirais probablement.

    Et c’est intéressant pour moi parce que tout le monde dit plus ou moins que c’est un film basé sur un jeu vidéo ou un film de jeux vidéo mais je ne le pense vraiment pas. C’est comme dire que Titanic est un film à propos de bateau. Ce n’est pas le cas. C’est beaucoup plus que cela et j'ai aimé la précision d’orfèvre qu'il nous a fallu atteindre pour créer un monde qui semble si authentique pour les joueurs.

    Q : Shawn, avez-vous déjà pensé à la possibilité de continuer d’une façon ou d’une autre l'histoire de Free Guy ?

    Shawn Levy : J’imagine que la réponse courte est oui. Mais vous savez, j’ai fait des choses qui ont lancé des franchises et j’ai fait assez de choses pour savoir que l’on ne sait simplement pas comment cela va se passer. Mais oui, nous avons échangé et flirté avec quelques idées.

    En attendant de découvrir les easter eggs de Free Guy, retrouvez ceux de Ready Player One, autre film bourré de références aux jeux vidéo et à la pop culture :

    Ready Player One : les 101 références du film de Spielberg

     

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top