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    Amélie Poulain vue de l'étranger

    A l'occasion de la sortie américaine d'"Amélie Poulain" le 2 novembre, AlloCiné s'est penché sur les critiques qui ont précédé le film de Jean-Pierre Jeunet à l'étranger.

    Champion du box-office français 2001 avec 7 880 140 entrées au 29 octobre, bien placé dans la course aux Oscars, Amélie Poulain est sur le point de dépasser le nombre d'entrées réalisées par Astérix et Obélix contre César à l'étranger(près de quatre millions de spectateurs à travers le monde). Septième au box-office belge avec plus de 504 131 entrées (prmier sur Bruxelles et la Wallonie), troisième succès de l'année en Suisse (plus de 515 000 spectateurs), troisième film français de tous les temps en Allemagne (près de 1,85 million d'entrées), Amélie semble séduire partout où elle passe, de l'Espagne (95 000 entrées pour ses trois premiers jours) à la Grande-Bretagne (plus de 530 000 entrées en quatre semaines) en passant par le Québec (plus de 235 000 spectateurs, deuxième meilleur film français de tous les temps derrière Astérix et Obélix contre César). Sorti le 2 novembre aux Etats-Unis, le film de Jean-Pierre Jeunet (sobrement intitulé Amélie pour le marché anglo-saxon) a récolté 140 000 dollars en trois jours. Une distribution pour l'instant limitée aux seules villes de New York et Los Angeles avant de partir à la conquête du pays tout au long du mois de novembre. L'occasion de revenir sur les critiques, souvent charmées, qui ont accompagné Amélie aux quatre coins du monde.

    Vu dans la presse belge 

    • "Deux heures de bonheur. Deux heures de petits plaisirs. Deux heures de grande fantaisie. Instant magique. Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, nouveau film du Français Jean-Pierre Jeunet qui, sans Marc Caro, son complice des premières heures, a réussi un film ovni qui redonne l'envie d'aller au cinéma pour voir des histoires à mille tiroirs, truffées d'imaginaire, comme on aimait en écouter enfant.(...). Ce n'est pas vraiment un conte, plutôt un poème ludique à la Prévert. Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain est un film qui a du goût et de belles odeurs. A voir deux, trois, dix fois. On y réapprend à manger des framboises au bout de ses doigts, à plonger sa main au plus profond d'un sac de grain, à briser la croûte des crèmes brûlées avec le dos de la petite cuillère. Et on en ressort avec une immense envie d'aimer la vie."

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      Fabienne Bradfer, Le Soir, 25 avril 2001

    Vu dans la presse suisse 

    • "Si le destin d'Amélie Poulain nous paraît réellement fabuleux et nous donne envie de le partager, ce n'est évidemment pas parce qu'il répond aux normes courantes de la réussite, mais ce n'est pas non plus parce qu'il serait placé à l'enseigne d'un optimisme béat ; c'est parce qu'il est jalonné de sensations intenses, agréables ou grinçantes, réelles ou surréelles, mais toutes extraordinaires, dans le sens qu'elles sont négligées de nos vies ordinaires, vies superficielles, pressées et préoccupées. Le film invite à l'aventure de l'instant présent –le cliquetis d'un rideau de perles, la consistance d'une endive, les deux minutes d'émerveillement d'un vieil aveugle à qui l'on décrit le grouillement du quartier- celle qui est à la portée de tous et que presque personne ne vit, parce que les rythmes et les valeurs de notre société nous écartèlent entre anticipation et regrets."

      Slvia Ricci Lempen, Le Temps, 26 mai 2001

    Vu dans la presse britannique 

    • "Paris, ville des lumières, ville des amoureux. L'emplacement idéal pour le merveilleux Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, un film avec un coeur d'or. Ce gigantesque succès au box office français est la définition même du bien-être. Son charme irrésistible dissipera les nuages les plus gris qui pourraient s'amonceler au dessus de la tête du plus aigri des misanthrope. Libéré de l'imagination plus noire de Marc Caro (avec qui il collabora sur Delicatessen et La Cité des enfants perdus) et des restrictions qu'Hollywood lui imposa sur Alien, la résurrection, Jean-Pierre Jeunet a créé l'un des films les plus joyeux de ces dernières années. Avec sa galerie de personnages grotesques et excentriques brossés avec tendresse, Amélie Poulain est une bouffée de soleil."

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      Alan Morrison, Empire, novembre 2001

    • "Les films qui rendent heureux sont des cibles faciles en ces temps de cynisme, mais il faudrait réellement être un coeur de pierre pour ne pas quitter Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet avec une sensation de chaleur au fond de soi. Le film possède un réel sens du magique et ne s'occupe que d'une chose : la destinée et le désir de faire sourire les gens. Amélie Poulain est tout simplement de la catégorie des fables pures et romantiques, surmontée d'une excentrique inventivité visuelle et une performance captivante de son interprète principale Audrey Tautou. (...) Que le script, écrit par Jean-Pierre Jeunet et Guillaume Laurant, perde en qualité lors du doublage est inévitable et regrettable.

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      Paulette Burns, WHSmith.co.uk, 1 octobre 2001

    • "Mises à part certaines références frivoles à l'accident de voiture fatal de la Princesse Diana, il est peu probable que les spectateurs britanniques trouvent quoi que ce soit à redire de cette fable charmante où une jeune fille française aide des étrangers à trouver l'amour et le bonheur. (...) Buraliste hypocondriaque, épicier tyrannique, gentille strip-teaseuse, écrivain raté, c'est toute l'humanité qui est représentée dans la galerie de personnages de Jean-Pierre Jeunet. Avec autant d'excentriques colorés et de sous-intrigues, il est inévitable qu'Amélie Poulain soit épisodique et fracturé. Mais c'est le léger prix à payer pour un film qui vous garantit un sourire sur votre visage et une chanson dans votre coeur."

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      Neil Smith, BBC.co.uk, 19 septembre 2001

    • “Voir Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain équivaut à être forcé d'avaler un buffet entier de pâtisseries de chez Maxim's en soixante secondes, avec Maurice Chevalier chantant juste derrière vous. (...) La fantaisie la plus remarquable du film est le Paris construit par Jean-Pierre Jeunet. Un Paris censé être moderne, situé en 1997 ou à un moment proche de la mort de la Princesse Diana. Mais avec les musique d'accordéons, les cafés et les teintes jaunâtres des vues panoramiques de la ville, cela pourrait être le Paris de cinquante ans auparavant. Un Paris où toute vie moderne a été digitalement effacée : pas de McDonald's, pas de Centre George Pompidou, et certainement pas de Bibliothèque nationale ou d'Arche de la Défense. (...) Le style de Jeunet rappelle un autre fantasme parisien ressassé, celui du Moulin Rouge de Baz Luhrmann, mais en plus intelligent et moins stroboscopique."

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      Peter Bradshaw, The Guardian, 5 octobre 2001

    • "Infantilisant et aussi grotesque que Le Chocolat de Lasse Hallström. (...) Les personnages du film sont comparables à des Teletubbies."

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      Anthony Quinn, The Independent, le 5 octobre 2001

    Vu dans la presse allemande  

    • "Amélie est non seulement nostalgique, mais aussi romantique, surréaliste, post-moderne et emprunt de réalisme poétique. Pour être bref : c'est un condensé de l'essence du 20e siècle français. Ce 20e siècle français prend sa source il y a 100 ans dans les oeuvres d'Auguste Renoir (dont la toile "Le Déjeuner des canotiers" joue un rôle central), se poursuit au Canal St Martin (où Marcel Carné a tourné Hôtel du Nord et où se déroule Amélie Poulain), suit le vol d'une mouche dans la Rue Saint-Vincent (que Jean Renoir a consacré dans son film French Cancan avec une chanson célèbre), suit la Nouvelle Vague (Claire Maurier, la patronne du bistro, jouait le rôle de la mère dans Les Quatre cents coups de François Truffaut), et s'avère proche de l'actuel livre culte de Philippe Delerme La Première gorgée de bière (sur les petits plaisirs)."

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      Hanns-Georg Rodek, Die Welt

    Vu dans la presse autrichienne 

    • "Ce film peut porter sur les nerfs si on aime pas les bouffonneries, soulignées par une musique carnavalesque et des commentaires off poétiques. Cela peut passer toutefois, si la personnalité de l'héroïne est établie une fois pour toute : celle d'une jeune femme aimable mais qui dans sa névrose, décide de faire le bien de tous ceux qui se trouvent dans son entourage. Un nain de jardin est envoyé alors en voyage, une voisine reçoit la lettre désirée des décennies durant ou encore une collègue de travail est guidée dans les bras d'un homme aussi seul qu'elle.

      Cela pourrait également porter sur les nerfs si Audrey Tautou n'incarnait à merveille le personnage d'Amélie en le rendant crédible et raffiné."

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      Der Standard, 19 septembre 2001

    Vu dans la presse espagnole 

    • "Le cas du Fabuleux destin d'Amélie Poulain avait fait l'objet d'une polémique notable. D'ailleurs, le comité de sélection de Cannes a refusé le film, ou, plus exactement, n'a pas voulu garantir sa sélection avant d'avoir vu d'autres longs métrages français. Mais, l'appui unanime de la critique et du public d'Amélie Poulain, n'a fait que renforcer les vieilles accusations d'intellectualisme qui pèsent sur le Festival. Il y a une part de vérité : seulement deux films primés de la Palme d'Or, au cours des dernières 15 années, ont dépassé les deux millions de spectateurs. Un grand absent donc dans la compétition cannoise : un film qui a surpris par sa capacité à trouver le ton adéquat, celui de la fable ou du conte, celui du poème de Prévert, grâce à la normalisation des personnages avec la rapidité et l'humour d'un comique."

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      Octavi Marti, El Pais, 11 mai 2001

    • "Madre Theresa de Paris"

      Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain est bien plus qu'un simple film, c'est un phénomène de société. Le président Jacques Chirac a voulu le voir, tout comme huit millions de Français, curieux de suivre les aventures de cette héroïne au nom de chocolat. (...) Jean-Pierre Jeunet a réussi à réaliser un film à base de bons sentiments, chose que l'on croyait impossible dans le monde de l'art. La protagoniste est une version laïque de mère Theresa de Calcutta ; autrement dit, une fille qui veut faire le bien autour d'elle, sans pour autant se priver des petits plaisirs de la vie, comme manger des framboises ou faire des ricochets. (...)

      Autres points surprenants : la protagoniste prononce ses premières répliques au bout de vingt minutes. Elle ne parle d'ailleurs plus dans les dernières dix minutes du film. C'est le premier long métrage de Jeunet qu'il tourne à l'extérieur. Ah ! et dans Paris, il y a 15 orgasmes par seconde !"

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      Octavi Martí, supplément "Tentaciones" de El Pais, 19 octobre 2001

    • "Un style visuel... au service de rien. Après Alien, la résurrection, Jean-Pierre Jeunet revient dans sa France natale et sur le chemin, perd le fil (...). Ce n'est pas un de ces films divertissants qui fait réfléchir. En sortant, tu te rends compte que ce film ne raconte rien. Ce n'est rien d'autre qu'une bande sans intrigue et, malgré la bonne volonté du réalisateur et la distribution, tu t'embêtes à mourir et ne souhaites qu'une seule chose : la fin immédiate du film. Plus creux que ça, on aurait dit un film de Steven Seagal. Décevant."

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      Wiggin, Cinefácil, 1er novembre 2001

    • "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, sorti sous le nom d'Amélie en Espagne, est un film propre, transparent et frais qui, en aucun cas et heureusement, ne fait preuve d'exhibitionnisme vulgaire ou encore de proclamations soi-disant intellectuelles avec lesquels certains réalisateurs se pavanent sur les marchés cinématographiques du monde."

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      Javier Falcón, Cuanto y Porque Tanto, 1er novembre 2001

    Vu dans la presse américaine 

    • "Si Paris était détruit demain, si la recette du véritable amour était perdue, les archéologues pourraient reconstituer les deux en ne se basant que sur une seule bobine du Fabuleux destin d'Amélie Poulain. (...) Jean-Pierre jeunet semble établir un nouveau vocabulaire, tout comme Reservoir Dogs et Pulp fiction ont donné naissance au style "tarantinesque". Désormais, tout metteur en scène qui tentera de distiller un flot d'émotion contenu dans un superbe emballage sans vraiment y arriver pourra être qualifié de "jeunetesque". (...) Sortez vous achetez du pop corn et vous risquez de manquer une séquence qui pourrait à elle seule être digne d'un Oscar du Meilleur court métrage. (...) Chaque plan est une leçon d'architecture."

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      Lisa Nesselson, Variety, 24 avril 2001

    • "Fraîchement débarqué de l'usine à bizarrerie de Jean-Pierre Jeunet, voici Amélie Poulain, un conte de fée de Montmartre tellement intoxiquant visuellement qu'il en devient l'équivalent cinématographique d'un énorme carré de bonbon caramel. Amélie Poulain est l'équivalent de La Vie est belle enfermé dans un véhicule à grande vitesse. (...) Le film est aussi doux qu'une boisson Starbucks, mais attention, également aussi engraissant et à la limite de lacérer votre système nerveux. Amélie Poulain est la sucrerie de cette année, suffisant, gentiment innocent, narcissique. C'est une dose sucrée pour masochiste visuel.(...)"

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      Ed Gonzalez, Slant magazine, octobre 2001

    • "Le cinéaste, Jean-Pierre Jeunet, ne s'attendait même pas à ce que la France fasse un tel triomphe à Amélie Poulain et n'est vraiment pas certain que son film puisse conquérir le coeur des spectateurs étrangers tant le film fait partie de la culture française (...) il se trompe probablement, car vous savez, la beauté de l'âme et de l'esprit humain sont communes à toutes les nations. (...)"

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      David Gritten, The Los Angeles Times, lundi 29 octobre 2001

    • "Les délices d'Amélie se déroulent dans un Paris sans âge, si romantique que pourriez avoir envie de tout lâcher et de vous envoler vers l'aéroport Charles de Gaulle. Mais une fois arrivé, vous ne feriez qu'user vos chaussures de marche à la recherche de la mythique ville des lumières inventée par le réalisateur et scénariste Jean-Pierre Jeunet. Le Paris si léger de ce sensualiste (oubliez Alien, la résurrection et pensez à sa comédie Delicatessen) est une sortie de Brigadoon français, un endroit empli de merveilleuses coïncidences et d'excentriques inconscients destinés les uns aux autres sans encore le savoir (...) La réalisation est lente, très lente, mais l'attente est aussi plaisante qu'une flânerie devant un expresso dans une brasserie cosy."

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      Lisa Schwarzbaum, Entertainment weekly, 2 novembre 2001

    • "Le film est un vision détrempée de couleurs de Paris et un artistique travaille visuel de la caméra. Mais son aspect le plus engageant est la performance d'Audrey Tautou en serveuse généreuse et timide dont la vie intérieure est bien plus irréfutable que son existence de tous les jours. (...) Tautou est la définition même d'une gamine espiègle: son sourire est malicieux, ses yeux sombres résonnent avec chaleur et intelligence rusée, et elle possède la grâce guillerette d'une jeune Audrey Hepburn."

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      Claudia Puig, USA Today, 1 novembre 2001

    • "Armé d'un arsenal de techniques virtuoses, Jean-Pierre Jeunet crée une vision ensoleillée et humaine qui évoque Michael Powell (Les Chaussons rouges) adaptant Raymond Queneau, le romancier français dont le Zazie dans le métro avait créé l'archétype de la gamine parisienne de la fin du milieu du 20ème siècle. L'Amélie de Jeunet est une Zazie pour le nouveau millénaire, si vous le permettez : plus timide, mais tout aussi charmante, et avec une meilleure attitude. (...) A l'heure où Hollywood gaspille des sommes mirobolantes dans un cinéma à gros effets spéciaux, Jeunet, de l'autre côté de l'Atlantique, lui fait un joli pied de nez, le tout à la sauce française."

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      Glenn Kenny, Premiere, novembre 2001

    • "Imaginez que Billy Wilder ait écrit Magnolia en y faisant jouer Audrey Hepburn et les acteurs de Delicatessen, tout en le mettant en scène avec la beauté de Babe et l'âme d'Arizona junior. Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain est tout cela.(...)"

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      Harry Knowles, Ain't Cool Movie Reviews, 20 mai 2001

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