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    Sarlat démarre en fanfare

    Yvan Attal et Charlotte Gainsbourg ont donné le coup d'envoi du 10e Festival du film de Sarlat avec la présentation du film "Ma femme est une actrice".

    Sarlat, envoyé spécial

    Ce mardi 6 novembre, une agitation palpable règne dans les rues de la ville, envahies par de nombreux adolescents. La raison de cette effervescence est simple : le Festival du film de Sarlat vient d'ouvrir ses portes. Une manifestation dont la vocation première est d'instaurer une rencontre entre étudiants en classes de cinéma de lycées et collèges et professionnels du septième art, ateliers et rencontres-débats à l'appui.

    Après la présentation, en prélude, d'un court-métrage réalisé en 2000 par des lycéens, la cérémonie d'ouverture du Festival a charmé l'auditoire du cinéma Rex par son authenticité et sa simplicité. Joëlle Bellon, l'énergique Présidente, s'est livré à un émouvant discours retraçant dix années de Festival, puis a convié le journaliste Paul Amar sur scène afin de présenter la soirée.

    Sarlat s'ouvre en rires

    Le coup d'envoi des festivités s'est effectué sur le ton de la comédie avec la projection de Ma femme est une actrice, première réalisation d'Yvan Attal dans laquelle il dirige sa propre compagne, Charlotte Gainsbourg. Cette pétillante histoire sur le thème de la jalousie a charmé le public, si l'on s'en réfère aux nombreux éclats de rire qui ont émaillé la projection. Yvan Attal y incarne un journaliste sportif de 35 ans supportant de moins en moins la célébrité de son actrice de compagne (Charlotte Gainsbourg). Les deux comédiens étant réellement unis à la ville, on est d'abord amusé de cet effet-miroir. Mais le film se révèle petit à petit bien plus qu'une simple variation sur la jalousie. On y voit aussi une habile réflexion sur les affres de la célébrité et sur les répercussions que celles-ci peut avoir sur la vie de couple. Drôle et subtil, Ma Femme est une actrice possède un petit goût de Woody Allen, référence qu'Yvan Attal ne renie d'ailleurs pas.

    Si le couple s'est exprimé sur la scène du Rex et devant la presse, c'est surtout au cours de la conférence organisée avec des lycéens que les langues se sont déliées. Devant des jeunes gens passionnés, Yvan Attal avouait non sans humour ce qui l'avait inspiré pour faire son film. "Il m'est arrivé, pour les besoins d'un film, d'avoir à me mettre tout nu et de me retrouver au lit avec une jeune et belle femme, me faire caresser et embrasser, tout ça pour de faux. Je me suis alors aperçu que c'était la même chose pour Charlotte et cela m'a...perturbé ! L'idée du film est venue de là". Il expliquait aussi que l'histoire du film n'était pas la sienne et celle de sa compagne. "Je n'ai absolument pas vécu les événements du film. J'ai pris du recul sur la vie que je menais avec une actrice, sur les anecdotes qui avaient pu m'arriver de temps en temps, pour pouvoir en rire. Mais j'ai grossi les traits, j'ai accentué les choses, pour en faire une comédie. En revanche, de par le sujet du film, je me suis fixé une limite, en essayant de ne pas être impudique."

    Charlotte Gainsbourg, marraine de Sarlat

    Cette charmante ouverture de Festival a par ailleurs réservé une drôle de surprise à l'assistance puisque Charlotte Gainsbourg s'est vu investir du titre de "marraine de l'édition 2001". Un titre qu'elle a immédiatement honoré en déclarant "le dixième Festival de Sarlat ouvert". Avec un tel hors d'oeuvre, nul doute que le reste du menu préparé par cette sympathique manifestation devrait ravir les papilles cinématographiques des festivaliers présents.

    Clément Cuyer

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