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    Cannes 2021 : on a vu un sérieux candidat à la Palme d'or et Léa Seydoux et Tilda Swinton épisode 4
    Cannes 2021 par AlloCiné
    Cannes 2021 par AlloCiné
    -Journalistes
    Du 6 au 17 juillet 2021, nos expert(e)s passionné(e)s replongent au cœur de la folie cannoise. Responsable éditoriale : Laetitia Ratane Journalistes : Brigitte Baronnet / Mégane Choquet / Thomas Desroches / Maximilien Pierrette Vidéo : Ando Raminoson / Arthur Tourneret

    Tous les jours, la Rédac' d'AlloCiné vous résume les films vus au cours du 74e Festival de Cannes. Aujourd'hui, pleins feux sur "Haut et Fort", un sérieux candidat à la Palme d'or, et les quatrième apparitions de Léa Seydoux et Tilda Swinton.

    RogerArpajou/3B

    Cette dixième journée du Festival a été marquée par trois films de la Compétition : Haut et Fort, cri du cœur pour la jeunesse marocaine sur fond de rap engagé par Nabil Ayouch, Memoria, la nouvelle virtuosité d’Apichatpong Weerasethakul portée par une Tilda Swinton habitée, et France, nouveau film de Bruno Dumont avec Léa Seydoux en journaliste star.

    France
    France
    Sortie : 25 août 2021 | 2h 10min
    De Bruno Dumont
    Avec Léa Seydoux, Benjamin Biolay, Juliane Köhler
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    2,1
    Voir sur Arte

    Dans le reste des œuvres vues durant cette dixième journée du Festival, il y avait le nouveau film de Rachel Lang, Mon Légionnaire, qui a fait la clôture de la Quinzaine des réalisateurs, une section qui a aussi mis en avant le premier long-métrage de Yassine Qnia, De bas étage, un drame conjugal à la tension palpable.

    L’équipe a aussi découvert la belle histoire d'amitié d'Entre les vagues d’Anaïs Volpé et le retour dune ex star du porno dans son Texas natal dans Red Rocket de Sean Baker.

    Haut et Fort de Nabil Ayouch (Compétition officielle)

    Cri du cœur de la jeunesse marocaine par le biais du rap et du hip-hop, Haut et Fort signe le retour de Nabil Ayouch, connu pour ses films criant de vérité sur la société marocaine. La force et la sagesse d’Anas Basbousi, artiste œuvrant pour la culture et la communauté, lui permet d’incarner un mentor pour des jeunes d’un centre culturel d’un quartier populaire de Casablanca. Grâce à la vitalité de la troupe de jeunes artistes, au regard bienveillant d’Anas Basbousi, à la mise en scène puissante de Nabil Ayouch et aux slams brillants et rythmés par les compositions musicales de Mike et Fabien Kourtzer, Haut et Fort se révèle être un candidat sérieux et fougueux pour la Palme d’Or pour lequel il concourt. Mégane Choquet

    Memoria de Apichatpong Weerasethakul (Compétition officielle)

    Avec MemoriaApichatpong Weerasethakul franchit plusieurs caps : c'est son premier film partiellement en langue anglaise et son premier avec des acteurs professionnels. Parmi eux, la Britannique Tilda Swinton et la Française Jeanne Balibar. Le long métrage suit les pas d'une femme, Jessica, réveillée un matin par un énorme bruit sourd, une sorte de coup de feu. D'où vient ce bruit ? Est-ce le fruit de son immagination, un signe venu d'ailleurs ?  L'héroïne va se lancer dans une quête en suivant ses sens pour mieux retrouver le contact avec les autres et soi-même. Très contemplatif, Memoria est l'extra-terrestre de ce Festival. Il dégage une force spirituelle, une énergie mystique qui enveloppe le spectateur pour le transporter dans d'autres sphères. Grand conte humaniste, Memoria est l'un des grands coups-de-poing de cette 74e édition. Un sérieux prétendant pour la Palme ? Thomas Desroches

    Mon Légionnaire de Rachel Lang (Quinzaine des réalisateurs)

    Deuxième long-métrage de Rachel Lang après Baden Baden, Mon Légionnaire est présenté en tant que film de clôture de la Quinzaine des réalisateurs. La réalisatrice pose sa caméra en Corse et au Maroc pour une plongée dans le milieu de la Légion d’honneur et de leurs familles. Les deux lieux se renvoient la balle dans ce film qui suit des couples déchirés et fragilisés par le métier du mari dans la légion qui l’amène à être souvent loin de ses proches. Rachel Lang propose un drame intimiste et montre la dureté et la vérité de cette corporation exigeante à travers les problématiques familiales. Le casting composé de Louis Garrel, Camille CottinIna Marija Bartaitė et Alexander Kuznetsov (Leto) s’offre avec force dans des rôles sensibles et complexes. Mégane Choquet

    France de Bruno Dumont (Compétition officielle)

    Connu pour son cinéma décalé, Bruno Dumont revient avec une satire du monde de l'information, plus précisément de l'information en continu. Il met en scène France de Meurs, une journaliste star, vaniteuse et superficielle, brillamment interprétée par Léa Seydoux. Au sommet de la gloire, la reporter adulée par les foules va bientôt entrer dans une phase de remise en question. C'est grâce à son actrice principale que France tire tout son attrait. La critique du monde des médias tourne très vite à vide, le film accumule quelques longueurs, mais c'est le jeu de Léa Seydoux qui vient repêcher le spectateur d'un début d'ennui. Thomas Desroches

    De bas étage de Yassine Qnia (Quinzaine des réalisateurs)

    Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, De bas étage est le premier long métrage de Yassine Qnia. Ce drame social plutôt convaincant suit la remise en question désordonnée de Mehdi, un trentenaire qui vit péniblement de petits cambriolages, et qui va tenter de reconquérir Sarah, la mère de son fils d’à peine un an. Le couple est joué par les acteurs Soufiane Guerrab et Souheila Yacoub, un duo talentueux qui fonctionne très bien et qui joue une partition sincère et efficace. De bas étage bénéficie d'une intrigue bien ficelée et d'une tension savamment menée tout le long du film, même si on regrette une fin abrupte et un manque d’épaisseur chez certains personnages, qui auraient mérité d’être approfondis. Mégane Choquet

    Entre les vagues d'Anaïs Volpé (Quinzaine des réalisateurs)

    Entre les vagues suit l'amitié de Margot (Souheila Yacoub) et Alma (Déborah Lukumuena). Ces deux amies inséparables partagent une même passion pour le théâtre. Toutes deux ont une immense urgence de vivre. Le film nous fait traverser une grande palette d'émotions, du rire aux émotions fortes. Ce que l'on en retient avant tout est son énergie, sa vitalité et la force de son tandem d'actrices. La cinéaste Anaïs Volpé, qui avait réalisé par le passé le projet autoproduit Heis, signe un film à l'énergie communicative, toujours en mouvement, et une photographie à l'esthétique qui rappelle le cinéma indépendant américain (on la doit à Sean Price Williams, chef opérateur de Good Time des frères Safdie). Brigitte Baronnet

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