Avis sur Being W.

Après ses hilarants et très réussis Dans la peau de Jacques Chirac (2006) & Ségo et Sarko sont dans un bateau (2007), le tandem Karl Zéro & Michel Royer récidivent une troisième fois en s’intéressant à l’un des hommes les plus médiatiques de l’après « 11 Septembre », « le président de la plus grande nation à la surface de la planète » (dixit passage du film), c’est bien entendu George W. Bush, celui-là même qui va devoir remettre les clés de la Maison Blanche à la fin de son mandat, c’est à dire, dans quelques mois !
« W », l’homme haï de tous mais qui fut avec étonnement réélu une seconde fois au sein de son peuple, plutôt bizarre non ? Cet homme qui manipule les médias à sa façon, en se faisant passer pour plus crétin qu’il ne l’est se révèle en réalité très intelligent (en attestent les images du film).
Le problème avec Being W. - Dans la peau de George W. Bush, c’est que Karl Zéro déçoit énormément, on s’attendait à un pamphlet où un brûlot révélateur, au lieu de cela, on assiste durant une heure trente, à un condensé de ce que l’on sait déjà sur lui, des images et des propos, vus et revus maintes fois à la télévision. Si bien que le film n’apporte strictement rien de nouveau ou de croustillant (à notre grande surprise !).
Mis à part quelques images d’archives de son enfance (rarement ou jamais divulguées), le reste n’est que mise en scène assommante et lenteur exaspérante (on jurerait que le film dure deux heures !). Entre déception et fatigue, on en ressort exténué, c’est d’autant plus dommage que l’on en attendait beaucoup de ce film, vu les précédentes réussites du tandem !

un docu à la fois interessant, humoristique et effrayant sur cet incroyable president

Apres s'etre glissé avec bonheur dans la peau de Jacques Chirac ,Royer et Zero tentent le meme exercice de style en revenant sur les 8 ans de presidence de Bush junior.Bien qu'involontairement drole de part les nombreux "Bushisme" qu'il donne a voir ou entendre ,ce portrait en forme de bilan politique s'avere nettement moins attachant que celui de notre ex-president.Alors qu'on pouvait legitiment s'attendre ,vu le "niveau" du personnage ,a un pamphlet en bonne et du forme sur l'Amerique et les annees Bush ,l'on a juste droit a une sorte de "zapping" mou dont les images sont pour la + part loin d'etre inedites.Les textes imaginés par le duo de realisateur sont le plus souvent insipides et le doublage de Lambert Wilson n'a vraiment pas le meme impact que celui de Gustin.Bref ,au vu du potentiel que representait ce portait ,la vision de ce documentaire se revele etre une bien grande deception.

Comme à son habitude,Karl Zero nous fait le coup du documentaire satirique sur une personnalité politique toute désignée.Et avec George W.Bush,il y avait tant à dire...Et justement,"Being W."fait l'erreur de verser dans le consensuel,là ou la critique pointée aurait été plus adaptée.Un personnage pareil,il y avait de quoi faire.Pourtant,on n'apprend rien que l'on ne connaissait déja.Un récapitulatif chronologique et redondant.Ca traine en longueur sur la fond,et pire on ne rit pas beaucoup(hormis quelques facéties de W. franchement irrésistibles).On arrive à se demander comment cet homme a pu passer 8 ans à la tète du pays le plus puissant du monde.C'est ça qui fait froid dans le dos.Mais ce n'est surement pas ce docu tiède qui nous l'a appris...

Basé sur le principe du found footage, «Being W.» (France, 2008) de Michel Royer et Karl Zéro profite de la fin de carrière du président américain George W. Bush pour le rendre ridicule et en dévoiler la pathétique innocence. Ce pourrait être le récit shakespearien d’un MacBeth poussé au trône par une famille assoiffée de pouvoir, il s’agit plutôt d’un héros dostoïevskien livré au cirque des hommes. Bush apparaît comme un guignol intelligent, le porte-parole d’un pays démocratique qui élit, à deux reprises, un homme modeste intellectuellement pour gouverner. Articulé en chapitres, dont leurs noms ont en commun de tous commencer par la lettre W., le film se présente comme un album photo récapitulatif de la carrière politique de Bush Jr. Le principe du détournement à la K. Zéro, déjà mis en pratique dans ses deux précédents films, permet d’aborder le cas de George W. Bush sans polémique et sans gravité. Royer et Zéro enfoncent des portes ouvertes, délivrent des secrets que les médias et les détracteurs (nombreux) de Bush avaient déjà révélés. «Being W.» se réduit dès lors au commentaire synthétique d’une présidence catastrophique pour les Etats-Unis, le monde et l’Irak surtout. Il serait un précieux document historique si seulement il assumait son identité de documentaire. L’heure est à la docu-fiction. Ce regard cynique sur le monde, qui convient à l’embonpoint de K. Zéro, ne fait plus du tout confiance au réel. Il lui faut, pour qu’il s’exprime, le grimer en sketch du Vrai Journal. Cette fonction du comique, voire du ridicule, appuie l’absurdité du gouvernement Bush et finit de souligner la stupidité de son regard dichotomique sur le monde. Le film ne manque pas de documentation. Or celle-ci est exprimée de manière si ostensible qu’il n’y a plus qu’à bouffer ce bon sketch sans que jamais l’esprit critique du spectateur ne soit sollicité. Contre une dictature de la pensée, «Being W.», en latence, reproduit le même procédé.

« Dans la peau de Jacques Chirac » était excellent. Très drôle et, dans mon souvenir, plutôt subtile. Being W est très inferieur. L’humour n’est vraiment pas recherché. Il n’y a presque pas de blague, ou de boutades, justes quelques bourdes de Bush. Une succession des bêtises verbales ou gestuelles de Bush. La voie off de Lambert Wilson est peut être méconnaissable mais elle n’est pas passionnant. Ça devient vite lassant. C’est dommage car il y avait du potentiel.

Bon film, de tous les films fait sur Bush c'est le meilleur, on est loin de la vacuité de "Fahrenheit 9/11" ou "Le monde selon Bush". Le première partie du film est excellente, très drôle, on en apprend un peut plus sur Bush sans, il est vrai, que ça n'aille très loin. En revanche, la seconde partie, centré sur la guerre en Irak tourne un peu en rond, mais elle a le mérite de bien mettre en avant le tapage médiatique fait par les néo-conservateurs pour aller faire cette guerre. Le tout sur un ton décalé, propre à Karl Zéro, qui est à la fois divertissant et intéressant. Bien joué, à voir.

Ce nouveau long métrage de Karl Zéro est bien mieux réalisé que ses précédents documentaires. L’animateur à lunettes nous y donne un aperçu du niveau d'abêtissement sans égal atteint par cette Amérique et sa classe politique à travers l'homme qui ait censé les représenter, le président Bush qui venait de finir son second mandat. Au lieu du docu-film, tout ceci ressemble davantage à une vaste comédie polémique qui, au lieu d’être drôle, ne peut être qualifié que d’effrayant!

Si elle n'est pas mauvaise, cette satire arrive un peu trop tard, ne nous apprenant pas grand chose de nouveau sur le personnage (on savait déjà que W était un blaireau incompétent et que son administration n'était qu'assoifée que de fric et de pétrole) et qui ne s'avère pas vraiment drôle (à part l'épisode avec Villepin qui m'a bien fait marré).

Le personnage de Bush, on le connaît depuis le temps. Ce vrai-faux documentaire compile ses meilleurs répliques, celles qui ont façonné l'image du personnage. En cela Being W n'a pas grand intérêt, il n'apporte finalement pas grand chose et n'est pas si drôle que ça.

Faux docu, mais vraie rigolade. Plaisamment irrévérencieux mais cependant un peu moins drôle que ses deux précédents films ("Dans la peau de Jacques Chirac", surtout). Karl Zéro s'attaque ici avec jubilation à un "W" que l'on découvre plus matois que stupide, comme on le croit de ce côté de l'Atlantique.
Salutaire, comme toute remise en question d'hommes politiques.

Un divertissement plus qu'un documentaire! Et tout ceci serait drôle si ce n'était pas aussi dramatique!
Bush est un homme peut-être sympathique mais dangereux, et il a été le président des USA et du monde pendant 8 ans! Quand on a fait ce constat, on a tout dit! L'Amérique est difficile à comprendre pour un européen, et son administration dirigeante encore plus!

On s'attend à un pamphlet argumenté contre ce personnage qui fut une vraie catastrophe pour son pays et le monde : un fils à papa incompétent et ignare qui s'est servi de son nom et de ses relations pour gagner les élections de 2000, profita des attentats du 11 Septembre pour exporter la guerre partout dans le monde et enrichir le complexe militaro-industriel qui l'a soutenu, et mentit pour faire main basse sur le pétrole irakien avec le résultat chaotique que l'on connaît. A cela s'ajoute son idéologie économique ultralibérale qui a permis l'effondrement actuel et a paupérisé une partie croissante de la population américaine. Mais n'est pas Michael Moore qui veut, et Karl Zéro ne nous apprend rien, se contentant de juxtaposer des images d'archives déjà connues sans analyse de fond, accompagnées d'une voix off au ton léger mal venu. La première partie est même gênante car elle cherche manifestement à le rendre sympathique. Pas de profondeur, pas de scoop, bref un film inintéressant à l'objectif indéterminé.

De prime abord assez intéressant, ce Being W. s’avère au final bien décevant, essentiellement par manque d’informations nouvelles ou de révélations. Manque qui aurait pu être comblé par un humour assez piquant, et ce par le biais de la voix-off ; et là encore, Karl Zero et ses acolytes ne se révèlent pas à la hauteur de nos attentes. Et si la première moitié du documentaire se laisse regarder, la seconde ennuie très rapidement, et ne laissera l’impression que d’une copie inachevée.

Un peu décevant. Je m'attendais à mieux, et en particulier à un humour plus acerbe. Ca semble superficiel et on reste sur un sentiment d'inachevé. Peut-être Oliver Stone fera-t-il mieux ? On le saura bientôt car son film sort demain en France, mais les critiques semblent positives. En attendant, vous pouvez voir Being W. qui reste pas trop mal.