Avis : La Maison du diable - Page 4

A l'époque où le cinéma d'épouvante commence à se concrétiser, le genre connaît les bonnes et les mauvaises réalisations ; la plupart font preuve d'un certain ringardisme, mais surtout se contentent d'essayer ( parfois de façon ratée ) de faire peur au spectateur en montrant du maquillage horrible et des masques de monstres. Robert Wise, chargé de ses précédentes prestations en réalisation et montage et connaissant assez bien le genre d'épouvante, a très bien réfléchi à la manière de faire peur dans un film de fantômes. Il a compris que par un seul procédé cinématographique, son film allait être totalement réussi : le hors-champ visuel et surtout sonore. Les séquences de manifestations des spectres ont gardé un effet incroyable encore aujourd'hui, le design sonore est superbe, et l'objectif, celui de mettre mal à l'aise et d'accroître la tension, est atteint. La prestation des acteurs est plus que correcte, l'histoire est classique bien qu'un brin de psychologie soit présent, certains effets sont faciles, certains éléments obscurs ( le personnage de la servante complètement absent dans la seconde partie ), mais tout cela passe comparé à l'ambiance délivré par la mise en scène, la décoration et la lumière ( même si on s'étonne que la maison est trop éclairée par endroits ). Il n'est pas étonnant que Scorsese l'aie inclus dans sa liste des films les plus terrifiants. Certains réalisateurs de films d'horreur d'aujourd'hui devraient s'inspirer du travail de Wise pour approfondir le genre.

"La Maison du diable" est certainement l'un des films les plus effrayants de tout les temps. Robert Wise use pourtant d'effets qui nous semblent aujourd'hui d'une simplicité désarmante mais restent diablement efficaces. Des bruits mystérieux, un noir et blanc très contrasté, des cadrages obliques, d'impressionnantes plongées et contre-plongées qui traduisent le gigantisme menaçant des lieux, montage rapide de plans du manoir qui lui confèrent une inquiétante étrangeté pour reprendre l'expression consacrée. Car c'est peut dire que "La Maison du diable" est fortement empreint de psychanalyse. Le concept freudien de l'inquiétante étrangeté parcourt tout le film. Ce retour du refoulé lié aux expériences infantiles en rapport avec la relation parents/enfant et qui se rappelle à nous dans quelque chose de familier, c'est dans les grandes lignes ce qui arrive à Eleanor (Julie Harris, excellente), le personnage pivot du film. Son arrivée à Hill House réveille ses peurs et ses remords envers sa mère sur laquelle elle a veillé des années durant jusqu'à sa mort, dont elle se sent en parti responsable. Le manoir est comme un miroir qui lui renvoi sa culpabilité et son mal-être. Es-ce si surprenant dès lors que Hill House semble étrangement vivant, comme s'il possédait une âme qui lui était propre ? Robert Wise parvient à faire presque aussi bien que la référence dans se domaine, "Rebecca" d'Alfred Hitchcock, où Manderlay semble être une entité vivante et est un personnage à part entière. "La Maison du diable" prouve en tout cas que Wise vaut mieux que sa réputation de simple artisan habile et que les réalisateurs contemporains devraient en prendre de la graine. Pas besoin d'en rajouter dans le gore et les effets spéciaux, la suggestion et un montage intelligent suffisent.

Ce chef d’œuvre magistralement mis en scène, est souvent considéré comme le meilleur film de maison hantée, il raconte l’histoire du manoir de Hill House qui s’approprie ses occupants. En effet, suite à convocation par un savant pour vivre une expérience extrasensorielle dans une maison dite hantée, Eleanore Lance ainsi que 2 autres cobayes séjournent au castel afin d’y prouver la présence du surnaturel qui au fur et à mesure de leur séjour semble bien être confirmée par une succession d’incidents étranges et inquiétants. Cependant plus qu’un film de maison hantée, La Maison du diable est aussi le portrait d’une femme qui perd peu à peu la raison en se laissant progressivement dépasser par les événements. Ainsi à travers la description de la folie d’Eleanore, le récit semble rester volontairement ambivalent en progressant à la fois sur un mode objectif qui décrit une action autonome de la maison alors qu’au point de vue d’Eleanor dont la nervosité, la culpabilité et l’exaltation morbide ne cessent d’augmenter durant toute l'intrigue, on peut penser alors à travers un mode subjectif que les événements paranormaux sont le fruit de la sensibilité pathologique de certains de ses hôtes. Enfin, une autre des grandes réussites de ce long métrage est qu’il arrive vraiment à faire peur sans montrer une seule goutte de sangs et avec très peu d’artifices comme le réalisateur a très bien su utiliser l’emploi du noir et blanc pour jouer sur les zones d’ombres tout en déformant en même temps les perspectives, ajouter à cela, la bande son très travaillée du film pour les bruitages, ce qui donne au final l’impression que la maison est dotée d’une âme ... A noter également que ce très bon film d'épouvante est connu aussi pour son remake Hantise (1998) réalisé par Jan de Bont

La réalisation est parfaite dans ce film, pas un plan qui sert à rien, découpage parfait, symbolismes flippants, mouvements de caméra géniaux. En plus le scénario et les dialogues sont aussi parfaits, les acteurs magnifiques, le montage, vraiment tout est parfait dans ce film, sans bout de gras, d'une évidence absolue quoi, une leçon de cinéma. Il me faut le Blu-ray.

Une maison animée, réceptacle du surnaturel, de l’inexplicable, et comme projection de la folie. Le film est presque sobre sur ce postulat. Il débute presque humoristiquement, en semblant se jouer , démystifier par avance les conventions de l’épouvante. Et puis, petit à petit, il rentre dans l’épouvante authentique… Très fort, la quasi-perfection d’un classique, sans aucun effet artificiel.

Un très grand film fantastique d’épouvante qui a été très novateur en son temps. Evidemment, il a pris un coup de vieux, et aujourd’hui les amateurs de gros frissons resteront quelque peu sur leur faim. Mais la qualité de sa réalisation, l’ambiance visuelle et sonore, son scénario très réussi, original et plutôt troublant, font que le film reste pesant. En tout cas, il est infiniment supérieur à son pitoyable remake : "Hantise". Donc à voir sans hésiter, mais pas la nuit dans une vieille maison isolée…

Un des chef d'oeuvre du fantastique. En prenant le parti pris de suggérer plutôt que de montrer, Robert Wise réalise certainement l'un de ses meilleurs films. Loin de ses comédie musicales à succès, le réalisateur de West Side Story abode avec succès le cinéma fantastique. Décors magistraux, prises de vue inoubliables, des plans à couper le souffle, plongées, contre-plongées, plans rapprochés... Robert Wise s'en donne à coeur joie... Et nous aussi. Grâce un mélange étonnant d'un montage ultra performant et d'un scénario qui fait la part belle à la psychologie (Julie Harris signe une exceptionnelle performance d'acteur), cette "Maison du diable" atteints les sommets du genre. Certes, le casting n'a rien de sensationnel, mais les acteurs tous convaincus du talent de Robert Wise se surpassent. Un film sidérant de beauté... Et d'angoisse !

Robert Wise prouve qu'il est un metteur en scène génial et crée tout simplement le film le plus angoissant que j'ai pu voir (la musique, ses bruitages, ses décors, tout relève de la perfection).

La maison du diable est un classique de l'épouvante. Pour commencer peu de film d'horreur m'ont réellement fait peur mais il y en a quand même. Pour moi le visionnage de ce genre de film doit se faire dans un certain atmosphère pour réellement sublimer la terreur, éviter de regarder avec des potes... Pour en revenir au film j'ai surtout apprécié la réalisation de Robert Wise car c'est grâce à la mise en scéne génial que l'aspect angoissant se créé. Personnellement le film ne m'a pas fait peur, peut être du à l'age du film je ne sais pas, mais cela ne fait pas de lui un mauvais film car je doit dire qu'il m'a quand même perturbé et dérangé. Un grand bravo surtout à la réalisation qui fait tout le film.

La maison du diable est un sommet du film d'angoisse. C'est un trés grand film avec décors de rigeur(chateau hanté)et une mise en scène excellente.Le film est très angoissant et la musique est parfaite.Un chef d'oeuvre intemporel.

Un excellent film des années 60 avec de très bons acteurs qui distille en permanence une atmosphère angoissante et malsaine, nul besoin d'effets spéciaux, d'apparition spectrale ou autre chose pour créer un tel environnement d'épouvante. Une réussite.

La maison du diable est une petite déception. Le film est bien foutu, bien mis en scène et il y a une jolie photographie. Il y a un joli noir et blanc, et je trouve que Robert Wise parvient à créer des moments de tensions, il y a des plans inquiétants... Mais ça ne marche pas complètement. J'ai trouvé le scénario assez mal écrit, et le personnage principal particulièrement pénible... Du coup, là où on aurait du être accroché à son fauteuil, rentré à fond dans le film, on est au final vraiment agacé par cette histoire et au final ce qu'il leur arrive, leurs mésaventures, je n'y crois vraiment plus du tout... et je m'en contrefous. C'est quand même dommage. Ça me donne envie d'en voir plus du réalisateur, de Robert Wise, parce qu'il a une bonne mise en scène dans ce film, mais j'ai pas trop aimé celui-ci.

Une maison où des atrocités se sont déroulées par le passé devient le lieu d’expérimentation du Dr Markway. Il convie des patients dans ce vieux manoir annoncé comme hanté pour tester leurs perceptions extra sensorielles.
Eleonor se révèle très vite la plus sensible à l’ambiance de la maison : chuchotements, bruits terrifiants,… Jamais on ne nous montrera de spectres et de personnages effrayants. On finira donc par se demander si toutes ces manifestations paranormales ne sont pas simplement issues de l’imagination d’Eleonor ; est-elle en fait schizophrène ? Robert Wise restitue bien l’ambiance malsaine du lieu. Plus qu’un film d’épouvante, il s’agit plutôt d’un portrait de femme au bord de la folie. Il nous montre bien comment Eleonor se perd dans ses pensées tortueuses. Si vous êtes donc prêt pour une psychanalyse de groupe, allez-y.
Le problème est que ce film arrive trois ans par le phénoménale « Psychose » d’Hitchcock. Robert Wise entre 2 grosses comédies musicales à succès ; « West Side Story » et « La mélodie du bonheur », s’essaie au genre. Pas mal, mais là aussi Stanley Kubrik dans « Shining » converti mieux l’essai que lui sur l’interaction entre un esprit malade et un lieu réputé hanté. Il s’en est inspiré apparemment.
Pas d’intérêt cinématographique réel. Privilégiez « Shining »

J'ai vu ce film à sa sortie . Pendant des années il est resté le film le plus effrayant que j'ai vu . L'ayant souvent revu depuis , j'en connais les ficelles , mais certaines scènes gardent néanmoins tout leur pouvoir d'effroi . Rarement , la suggestion n'a été aussi bien utilisée : une scène oû l'on ne voit qu'un relief sur un mur , avec une lumière rasante qui , en changeant subtilement d'angle , révèle des formes ou des visages effrayants , soulignée par des grognements et des pleurs , est glaçante pas l'imaginaire qu'elle évoque . Bien sûr , le jeu des acteurs est daté , mais l'ambiance de fantastique gothique est absolument unique . Je défie qui que ce soit de regarder ce film , seul dans une maison vide ou inconnue , et de ne pas être confronté à la peur irrationnelle de la nuit ...

Ennuyant. Un film qui me captiver au début mais au fur et à mesure que le film avance on s’en lasse. Certaines moments sont ridicules, beaucoup de longueurs et d’incompréhensions. Décevant.