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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Je suis ébahie par toutes ses bonnes critiques alors cette "maison du diable" n'est qu'un vieux coucou en noir et blanc bidon, ennuyeux au possible, avec que du dialogue, que du dialogue, que du dialogue... Qui aurait peur devant cette surenchère d'effets sonores bidons mais là, on s'ennuie, c'est tout. Je pense volontier sur la débilité des dialogues, l'abrutissante interprétation et la calamiteuse mise en scène.
Je connais ce film depuis une bonne trentaine d'années. j'ai beau le rerevoir, je ne ressens rien. Il ne m'a jamais inspiré le moindre frisson. Je l'ai toujours trouvé lourd, maladroit. Je me rends compte aujourd'hui qu'il vieillit mal. Les acteurs sonnent juste, notamment Théo, mais le tout ne fonctionne pas du tout sur moi.
Robert Wise réalisateur qui à l’image de Richard Fleischer demeure un peu méconnu, fait partie des 18 cinéastes qui au cours de leur carrière ont reçu deux Oscars du meilleur réalisateur. À ses côtés Billy Wilder, Frank Borzage, Joseph L. Mankiewicz, David Lean Clint Eastwood ou Steven Spielberg. Une carrière qui s’étend sur 49 ans et 39 films réalisés. Connu pour son éclectisme qui lui a permis de briller aussi bien dans le film noir, la science-fiction, le péplum, le drame, la comédie, le film catastrophe, le western comme dans le film d’épouvante avec « Audrey Rose » (1977 ou « La maison du diable » qui nous occupe ici. En 1962, Robert Wise qui a lu le roman de l’écrivaine spécialisée dans le fantastique, Shirley Jackson, « The Haunting of Hill House » paru en 1959, le fait lire à Nelson Gidding qui a écrit quatre ans plus tôt « Je veux vivre ! » qui a valu un Oscar de la meilleure actrice à Susan Hayward. Durant six mois Gidding rédige le scénario alors que Wise met la dernière main à « West Side Story ». Le réalisateur approche United Artists qui montre assez peu d’intérêt pour le projet. Finalement la MGM s’engage mais en accordant à Wise un budget limité à un million de dollars. Celui-ci comprend dès lors très vite qu’il lui faut délocaliser le tournage en Angleterre où des conditions fiscales très avantageuses sont accordées aux sociétés de production étrangères venant tourner sur place. Le scénario écrit par Gidding s’écarte quelque peu de l’aspect fantastique du roman pour l’axer sur le caractère névrotique des deux personnages féminins notamment celui d’Eleanor Lance qui sera interprété par Julie Harris après que Susan Hayward a renoncé à apparaître dans le film. Cette vision reçoit l’assentiment de Shirley Jackson après que les deux hommes soient venus lui rendre visite à North Bennington dans le Vermont. Le tournage commence le 1er octobre 1962. La coïncidence veut qu’au même moment Julie Harris spoiler: souffre elle-même d’une grave dépression qui la voit très peu communiquer avec ses partenaires. Malgré un recours parcimonieux aux effets spéciaux essentiellement sonores, Robert Wise parvient à rendre parfaitement la sensation de claustrophobie qui oppresse à différents degrés les quatre protagonistes dont les deux femmes recrutées à dessein par un professeur en parapsychologie cherchant à démontrer la réalité de la survivance de certains esprits après la mort. Les deux jeunes femmes en question interprétées par Julie Harris et Claire Bloom déjà sujettes chacune à une très forte émotivité vont être très réceptives à l’ambiance spectrale qui règne dans le vieux manoir. Eleanor (Julie Harris), en rupture affective visiblement spoiler: incapable d’assumer jusque-là une vie autonome aussi bien matérielle que sexuelle va projeter toutes ses frustrations sur la maison et le professeur Markway (Richard Johnson) avec lequel elle va nouer une sorte de relation d’ordre psychanalytique changeant très vite de nature . Robert Wise via la voix-off d’Eleanor qui explicite les tourments de sa psyché orchestre magnifiquement la tension que la jeune femme distille autour d’elle, contaminant par ses déclarations et ses perturbations sensorielles celle des trois autres. C’est essentiellement par le bruitage (grincements, craquements, chuchotements, ricanements, cris d’enfants, clefs tournant dans une serrure…) que l’angoisse saisit le spectateur qui ne sait plus très bien spoiler: si la maison est réellement la proie de phénomènes paranormaux ou si c’est le caractère hautement sensible d’Eleanor au bord de l’hystérie qui emmène sur la voie du délire avec un environnement d’emblée réceptif. Sans doute chacun se nourrit de l’autre pour un résultat remarquable d’étrangeté qui démontre que l’angoisse est une sensation profondément humaine qui n’a parfois besoin que d’un environnement favorable pour prendre des dimensions paroxystiques. C’est manifestement le cas avec cette « Maison du diable » qui reste encore aujourd’hui une référence seulement égalée dans son domaine très spécifique par « les Innocents » de Jack Clayton en 1961 et surtout par le sublime et envoûtant « Les autres » d’Alejandro Amenabar sorti sur les écrans en 2001.
Jouant sur l'implicite ce thriller fantastique use d'effets sonores très désuets, emphatiques, à l'instar de l'interprétation de Julie Harris, agaçante. Cependant le procédé des voix-off augmente la pertinence psychologique de l'héroïne à laquelle Claire Bloom offre un pertinent miroir équivoque. L'atmosphère glauque s'incarne parfaitement dans le prologue ou les réactions malaisantes des domestiques mais pâtit d'un rythme inégal alourdi par de nombreux dialogues. Avènement d'un genre devenu depuis prolifique le récit ne parvient plus à effrayer (malgré une dernière partie très nerveuse) mais impose des codes que la réalisation souligne habilement. Une curiosité de cinéphile.
Un belle réalisation en N&B de Robert Wise. Ce film n'est pas à classer dans le genre Épouvante ou Horreur mais plutôt dans celui du Fantastique. Sans effets spéciaux extraordinaires mais avec des artifices simples comme la lumière et les bruitages, Robert Wise arrive à maintenir une grande tension chez le spectateur. Mme si le scénario de Nelson Gidding ne transcende pas l'ensemble de l'histoire, les situations sont bien exploitées avec les comédiens comme la belle Claire Bloom et le fantastique duo formé par Julie Harris dans le rôle central de Eleanor Lance et Richard Johnson dans celui du Dr. John Markway. Le pitch : Luke Sanderson jeune héritier d'un manoir en Nouvelle Angleterre se rend sur place avec trois spécialistes en phénomènes surnaturels pour observer et étudier les faits dans ce Castel soi-disant hanté.
Ce qui est principalement intéressant dans ce film c’est ce qui est suggéré par le son et les angles de caméra, deux trois scènes sont excellentes dans ce sens, garder les portes fermées, les espaces vides, les ombres portées, l’angoisse est belle et bien là, à ce niveau c’est très réussi, sans compter l’intro qui est génialissime. Cependant je dois avouer que l’intrigue m’a quelque peu déçu et le final complètement, les personnages sont bien introduit mais Wise ne va pas insister pour appuyer leurs interactions, mis à part peut être concernant les deux femmes. Et à un moment ça tourne (assez inévitablement il faut bien le dire) en rond pour ne mener à pas grand chose ou du moins une résolution qui s’en sort sur une pirouette (pouvait-il en être autrement cela dit ?). En gros tout ce qui concerne la maison, son côté mystique etc c’est du velours (surtout que la part de mystère est respectée et rien n’est grossier) mais les protagonistes peinent à surélever le scénario, Eleanor en est même agaçante, un film qui méritait sans doute un second souffle en son coeur mais qui reste tout de même efficace par son ambiance glaçante.
Ce film cherche à nous faire peur, la mise en scène joue avec le froid de canard et ça donne des frissons dans le dos après la suggestion à glacer le sang chaud. Il y a une sensation de vertige qui donne des sueurs froides, l’escalier en forme de spirale infernale à couper le souffle froid s’abat sur cette maison hantée bien définie par une malédiction tragique. Les théories psychiques suffisent et n’ont nul besoin d’apparition fantomatique ni de monstruosité, que du bruit saccadé, une variation durable de l’intensité puis s’arrête nette, le corps et l’esprit ne font qu’un. Les pensées persistantes sont envahissantes chez une âme humaine torturée très solitaire, une angoisse orchestrée depuis le début par une force surnaturelle ayant commencé par habiter ce manoir désenchanté 90 ans plus tôt, en 1873, de l’inspiration au genre fantastique cinématographique et télévisuel, « X-files », « au delà du réel ». Que soit enfin libérée de la tourmente sa conscience volontaire, les apparitions sont purement physiques montrant des visages humains. Le souhait de l’époque 1963 pour le mot de la fin, rendez-vous au prochain sursaut dans le reflet du miroir futur de 2053, une folle victime ciblée de préférence.
La maison du diable suggère remarquablement la présence d’un ennemi invisible à l’aide de bouts de ficelles ingénieux et d’une bande son particulièrement efficace.
Le délire est distillé par des protagonistes terrorisés par leurs propres peurs et voix internes prenant le pouvoir sur un castel effrayant, certes dangereux mais absent d’ectoplasmes.
Dans un noir et blanc pratiquement sans effets spéciaux les faits relatés restent captivants. Porte déformée, escalier brinquebalant, statues aux visages déformées, corridor interminable, bruits sourds et rires démoniaques se succèdent dans le plus simple appareil ceci n’empêchant nullement nos épidermes de frémir à ces sensations parfaitement reproduites.
Finement alcoolisée de peurs La maison du diable oscille régulièrement entre une atmosphère lourde et des récurrences liées à nos terreurs ancestrales le tout dans une sobriété sincère collant admirablement avec le contexte.
Les abus intelligemment bypassés font de ce film un habile divertissement cauchemardesque spéculatif. Les esprits lassés de ne rien voir s’entredéchirent aux portes de la folie dans une maison ne lâchant que peu d’informations palpables.
Un très bon film sur un genre difficile, limité qu’un metteur en scène astucieux au budget restreint rend séduisant tout en le revêtant de simplicité.
Robert Wise est l'auteur d'une filmographie qui comporte plusieurs grands films, même s'il ne fût reconnu comme un auteur de grande importance que tardivement par la critique hexagonale .
" haunted" appartient au film de genre ( l'épouvante) et bénéficie d'une bonne réputation qui ne s'est pas démentie avec les années.
Malgré ses évidentes qualités, il ne réserve pourtant pas beaucoup de surprises et si l'ambiance inquietante est très bien rendue, il laisse selon moi, un petit arrière-goût de déception.
Particulièrement bien filmé et mis en scène, le casting est aussi à la hauteur, on peut lui reprocher sans doute, l'absence de scènes spectaculaires.
Dans un registre voisin " Rendez-vous avec la peur" de Jacques Tourneur est nettement plus accompli.
Sans jamais rien montrer, mais en jouant habillement avec les cadrages, le son et les effets de mise en scène (claquement de porte, jeux de miroir...), Robert Wise réalise un des films d'épouvante les plus marquants du vingtième siècle. La beauté sidérante des décors et l'interprétation sans faille des acteurs en font, encore aujourd'hui, un monument du cinéma d'épouvante même s'il faut reconnaitre que certains partis pris narratifs ont mal vieillis (l'utilisation incessante de monologues en voix off par exemple).
La maison du diable suscite chez le spectateur un vrai sentiment d'angoisse, de terreur sourde. Cette sensation est générée par un travail sur le son admirable (bruits et cris étouffés, rires, pleurs, coups sourds...) et par une indéniable qualité de photographie et du cadrage. Les décors donnent au castel un sentiment mystique, bien aidé également par un noir et blanc chargé en contrastes éloquents. La vision en contre plongée du castel renforce encore plus l'effroi. Wise parvient à "faire travailler" l'imaginaire du cinéphile (tel ce plan où on croit discerner un regard sur le papier peint du mur de la chambre). L'incipit du film est terrifiant et remarquable. La femme qui vieillit dans son lit et y meure reste marquante à tout jamais. Le film renvoie aux livres d'Edgar Allan Poe. Il faut saluer les magnifiques interprétations de Julie Harris en névrosée possédée par la culpabilité et de Claire Bloom en femme fatale et mystérieuse. Ces deux femmes dominent l'interprétation (les deux hommes semblent un peu en retrait). D'ailleurs, ceux deux personnages féminins renvoient à Mulholand Drive avec la brune fatale et la blonde ingénue. Après Shining, le meilleur film de maison hantée jamais réalisé. Robert Wise, cinéaste très éclectique, réalise ici son meilleur film qui terrorisa mes nuits d'enfance.
Ce film culte réalisé par Robert Wise et sorti en 1963 est très bon. Adapté du roman "Maison hantée" de Shirley Jackson, c'est l'histoire d'un professeur en parapsychologie qui invite trois personnes dans une maison dite hantée pour pouvoir étudier et ramener des preuves sur des phénomènes paranormaux. Je connaissais ce film uniquement à travers son remake "Hantise" puisque je n'avais pas non plus lu le livre de Jackson, je ne pourrais donc pas parler de sa fidélité et je n'ai d'ailleurs aucune idée sur la question puisque "Hantise" ne se termine pas du tout de la même façon. J'avais donc, malgré ses très mauvaises critiques, beaucoup aimé "Hantise" et je voulais découvrir le film original et je ne suis franchement pas déçu car même si ce n'est pas du tout la façon de traiter le sujet, je l'ai trouvé très bon et très intéressant. Je suis tout d'abord très admiratif de la mise en scène car là où Jan de Bont avec "Hantise" y trouvais la facilité avec des effets spéciaux, Wise fait preuve d'inventivité et surtout d'une façon de filmer très originale qui nous offre des scènes assez effrayantes alors qu'il n'y a aucuns trucages mais qui jouent tout simplement sur la mise en scène et je trouve cela excellent. Par exemple, lors de la première nuit où Eleanor et Theo sont confrontées à des bruits sourds, tout passe par des plans de la porte filmée dans tous les sens et des bruits et le tout suffit à effrayer le spectateur, même des années après car ce système tout simple fonctionne encore très bien aujourd'hui. Bien-sûr, d'autres scènes arrivent à nous procurer des frissons rien qu'avec l'ambiance mais je ne les énuméreraient bien-entendu pas toutes ici. Le scénario est quant à lui tout simple mais il arrive tout de même à nous captiver durant tout le film avec certes parfois des petites longueurs mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas. Les décors sont quant à eux magnifiques et on voit que le film est produit par une grosse société de production car pour l'époque, c'est grandiose. Au niveau des acteurs, nous avons principalement Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson et Russ Tamblyn qui malgré un jeu quelques fois théâtral jouent très bien. "La Maison du diable" est donc un très bon film qui reste un must dans le fantastique et qui inspirera d'ailleurs par la suite de nombreux films du genre.
Un grand classique du genre fantastique, qui doit sa réussite à une atmosphère particulière, et aussi grâce à une réalisation très soignée. Le noir et blanc permet un rendu visuel magnifique. Tout est suggéré, jamais réellement montré, grâce aux jeux de sons et de lumière, le réalisateur jouant avec malice avec les ombres pour matérialiser l'existence de forces obscures dans la maison. Le film monte quelque peu en intensité tout du long, jusqu'à un final réussi.
Un classique du film fantastique... La maison du diable impose une ambiance pesante, un sentiment de malaise qui va en s'accentuant. Certaines scènes donnent des frissons, et le noir et blanc sied parfaitement à ce type de film. Sympa a découvrir !