Derniers Avis : La Maison du diable - Page 4

Un excellent film de genre, qui peut paraitre à tort conventionnel à certains tant il a été copié. La principale force du film est sa sobriété en effet visuels conjuguée a une excellente photographie. L'angoisse est palpable, les personnages ont leur part d'ombre ,et sont plus des archétypes où peut se projeter le spectateur que les stéréotypes vu trop souvent depuis. Seul Shinning, fais mieux dans le genre pour ce que j'en ai vu à l'heure actuelle.

Sans jamais rien montrer, mais en jouant habillement avec les cadrages, le son et les effets de mise en scène (claquement de porte, jeux de miroir...), Robert Wise réalise un des films d'épouvante les plus marquants du vingtième siècle. La beauté sidérante des décors et l'interprétation sans faille des acteurs en font, encore aujourd'hui, un monument du cinéma d'épouvante même s'il faut reconnaitre que certains partis pris narratifs ont mal vieillis (l'utilisation incessante de monologues en voix off par exemple).

Un bijou d'épouvante qui en dépit de son âge n'a rien perdu de son intensité et rivalise sans difficulté avec les films d'aujourd'hui. Un film d'épouvante intelligent, prenant, sans effet superflu et possédant divers niveaux de lecture et d'interprétation. La psychologie des personnages est intéressante. Le réalisateur parvient avec talent à installer une atmosphère étrange et captivante. Un chef d'œuvre inoubliable.
Un remake américain en couleur existe : "Hantise" (1999). Je l'ai regardé et il s'agit pour moi de son antithèse : effets spéciaux à gogo pour un résultat risible et ennuyeux. Pitoyable.
Ne vous trompez pas et regardez ce film noir et blanc : "La maison du diable" est l'un des meilleurs films de "maison hantée" et va même au-delà de son genre. Une réussite.

Robert Wise avait tout compris : en filmant cette histoire de maison hantée en noir et blanc et décidant de ne jamais montrer implicitement la présence d'un esprit, se contentent de le suggérer par des bruits et par l'imagination des personnages qui fonctionne en accord avec celle du spectateur, il nous maintient en haleine tout au long du film, nous faisant souvent frissonner à partir d'un rien. Il faut dire qu'il sait y faire pour maintenir en permanence une atmosphère inquiétante, aidé par des décors vraiment superbes qui correspondent tout à fait au profil type de la maison hantée. En nous mettant en plus dans la tête d'un personnage un peu dérangé, il ne fait que nous déstabiliser et nous plonge dans une atmosphère étrange qui ne laisse pas indifférent. Malgré ses quelques défauts de scénario, "La maison du Diable" reste un grand classique du genre et parvient à créer l'horreur à partir de rien, le tout porté des acteurs terriblement convaincants.

Une maison où des atrocités se sont déroulées par le passé devient le lieu d’expérimentation du Dr Markway. Il convie des patients dans ce vieux manoir annoncé comme hanté pour tester leurs perceptions extra sensorielles.
Eleonor se révèle très vite la plus sensible à l’ambiance de la maison : chuchotements, bruits terrifiants,… Jamais on ne nous montrera de spectres et de personnages effrayants. On finira donc par se demander si toutes ces manifestations paranormales ne sont pas simplement issues de l’imagination d’Eleonor ; est-elle en fait schizophrène ? Robert Wise restitue bien l’ambiance malsaine du lieu. Plus qu’un film d’épouvante, il s’agit plutôt d’un portrait de femme au bord de la folie. Il nous montre bien comment Eleonor se perd dans ses pensées tortueuses. Si vous êtes donc prêt pour une psychanalyse de groupe, allez-y.
Le problème est que ce film arrive trois ans par le phénoménale « Psychose » d’Hitchcock. Robert Wise entre 2 grosses comédies musicales à succès ; « West Side Story » et « La mélodie du bonheur », s’essaie au genre. Pas mal, mais là aussi Stanley Kubrik dans « Shining » converti mieux l’essai que lui sur l’interaction entre un esprit malade et un lieu réputé hanté. Il s’en est inspiré apparemment.
Pas d’intérêt cinématographique réel. Privilégiez « Shining »

N'étant pas particulièrement fan des films anciens, qui plus est en noir et blanc, j'avoue avoir eu une agréable surprise en voyant celui-ci.
Bon il y a des points positifs et négatifs, ce qui fait qu'il n'est pas parfait.
Les acteurs sont convaincants, sauf l'heroine principale qui peut parfois agâcer. Question mise en scène, rien à dire, on voit que le réalisateur a du savoir-faire. La musique donne toute l'ambiance du film, particulièrement dans les moments flippants, si bien que le film ne fait plus du tout peur sans elle. Les décors étant le milieu "naturel", ils sont tout à même de nous plonger dans l'angoisse et l'appréhension. Niveau scénario, par contre c'est assez mitigé: l'histoire se suit avec entrain, malgré quelques temps morts entre les scènes mais la fin est trop...débile et on trouve aussi pas mal d'invraissemblances dans tout le film.
spoiler: Seul gros bémol je dirais, dommage de ne pas avoir eu droit à des fantômes, j'avoue que j'attendais cela.


Pour conclure, je dirais que c'est un film intêressant à regarder et ayant beaucoup de potentiel, mais qu'il n'est pas destiné à tout le monde, car un fan de thriller horrifique ne sera pas forcement enchanté par un film des années 60 en noir et blanc
Le noir et blanc apporte un sentiment d'oppression mais je serais curieux de voir le résultat en couleur.
Par contre, à regarder si vous êtes un nostalgique des films noir et blanc.

Le film est globalement de qualité et les films d'horreur actuels ne cessent de pomper nombre de ses effets, mais, malheureusement, les dialogues intérieurs de l'actrice principale m'ont paru particulièrement ridicule et n'ont cessé d'enfoncer le personnage dans la mièvrerie et la bêtise. Comme le film est en grande partie -pour ne pas dire totalement - axé sur elle, il en pâtit de manière inexorable et j'ai décroché.

La Maison du diable : Alors la, je suis particulièrement impressionné par la qualité de ce film d’épouvante des années 60. C’est incroyable comment un film qui a 50 ans soit aussi remarquablement bien filmé et que malgré l’époque, le film n’a pas prit une ride, au contraire, on ne dirait pas que ce film a 50 ans. Et ça prouve que a l’époque, il avait le sens de l’art et surtout que il savait filmer. Car vraiment, la réalisation est juste magistralement. Surtout la mise en scène qui prime car elle est vraiment soupeuse et très travaillé, un vrai sens de l’art. Et vraiment, ça frôle la perfection et moi je dis respect pour un film d’époque. Et puis aussi, l’ambiance très épouvante car on est dans un château hanté qui est vraiment maitrisé de toute pièce. Une ambiance mystérieuse, inquiétante et très mystérieuse. Vraiment de ce coté la, c’est réussit et comme le film est en plus en noir et blanc, cela renforce l’immersion et l’ambiance assez noir du film. Donc voila, niveau réalisation et ambiance : c’est que du bon. Ensuite, le scénario est bien foutu : ça se passe donc dans une maison qui serait hanté car il s’y serait passé des trucks mortels au premier sens du terme. On va y suivre on groupe de personne qui tente de faire des « expériences » afin de voir si la maison est hanté et la va commencer tout le mystère et va ce mettre en place tout l’ambiance made in maison hanté avec des bruites, des choses bizarres… Et vraiment, le film est très intéressant à suivre avec une excellente narration : au début, on découvre les personnages, les lieux tout doucement, ils prennent bien le temps de posé les choses et de mettre l’ambiance. Et ce que j’ai apprécié dans la narration, c’est la voix off de personnage principale, on attend ces pensées, ces émotions… : c’est très bien placé et c’est immersif encore une fois. Le film ne fait pas forcement peur mais c’est surtout l’ambiance et le suspense qui prime et c’est ça le plus important. Mais malgré tout, on a quand même nos petits moments de tension grâce au suspense et a l’ambiance. De plus, les acteurs sont très convaincants et parfait dans leur rôle. Et pour finir, les musiques et les bruitages s’accords parfaitement a l’ambiance du film. Voila, ce film mérite amplement son statue de classique de l’épouvante car il est vraiment maitrisé et tout bonnement excellent.

Un film troublant... "La Maison du diable" reste néanmoins un classique de l'épouvante, bien que je n'ai pas eu particulièrement peur. En effet, on ne voit pas grand chose de bien effrayant, on entend plutôt des choses inquiétantes... Le scénario du film est extrêmement bien ficelé, le personnage interprété par Julie Harris est vraiment déroutant. On sait que cette fille à des problèmes psychologiques et une histoire étrangement en parallèle avec celle du "Castel"... Également, Claire Bloom, Richard Johnson et Russ Tamblyn sont convaincants. Robert Wise manie très bien la caméra et sait faire naître le frisson dans ses images... Le réalisateur à voulut miser sur le sobriété et l'imagination du spectateur plutôt que de nous montrer des trucs répugnant mais pas terrifiant pour un sou. Il joue dans la suggestion... Son remake à dut oublier ça, et n'est vraiment pas à la hauteur.

Bref, un classique de l'épouvante en noir et blanc, c'est indéniable. A voir !

Un véritable chef d’œuvre de l'épouvante, et au-delà même, un modèle de mise en scène. Dés les premières minutes, Robert Wise donne le ton grâce à une caméra qui bouge avec une virtuosité exceptionnelle. Des plans en contre-plongée absolument renversants, des cadrages d'une grande finesse, des enchaînements tous plus délicieux les uns que les autres : tout y est pour une des plus belles réalisation de l'histoire. Le film est en plus très novateur dans la narration en brouillant les pistes, car très vite il change de point de vue. Julie Harris prend le relais et donne au film une folie et une désespérance qui prend au tripe. Dans cette production, nul besoin d’effets spéciaux : des jeux de miroirs, un regard, un son, des décors : le metteur en scène construit une atmosphère glaçante avec une finesse rare. Sublimissime et fascinant.

Malgré l'enthousiasme quasi-général, je me demande comment ce film archi vieilli, qui aurait pu s'il avait été réussi constituer un chaînon manquant entre le Rebecca d'Hitchcock et les films d'horreur des années 70 style l'Exorciste ou Amythiville, n'est pas tombé dans les oubliettes de l'histoire. La musique se veut stressante, elle est surtout horripilante. S'ils le pouvaient, les tympans crieraient grâce. Mais le pire, ce sont les monologues intérieurs de Julie Harris, complètement ridicules : à montrer comme contre-exemple de ce qu'il ne faut pas faire dans les écoles de cinéma !

Atmosphère pesante, ambiance baroque, photographie superbe..on est envoûté dès les premières minutes du film par le "Castel" splendide demeure remplie de mystères.. Un must.

pour info le Castel est depuis devenu un hôtel).

Un assez bon film, surtout pour l’époque, sa a bien vieilli mais tout se joue sur l'angoisse, on ne voit rien

Cette histoire de maison hantée, à défaut d'être spectaculaire, fait dans la suggestion. Elle est de plus superbement réalisée et interprétée. Un bon film de genre.

Aujourd'hui, les vieux films d'épouvante prêtent souvent plus à la rigolade qu'à la crise d'effroi. Mais La maison du diable (The haunting) ne fait pas partie de cette catégorie. Grâce à sa puissance de suggestion (aucun fantôme, pas de sang, juste des bruits étranges...) ce huis-clos n'a rien perdu de son côté effrayant et nous laisse à notre imagination créatrice de nos propres peurs (ce qui fait à mon avis le succès d'un bon film d'épouvante).

La réalisation, la photo et la mise en scène sont particulièrement réussies et les prises plus improbables les unes que les autres créent un climat de plus en plus oppressant dans lequel évoluent les 4 protagonistes piégés dans cet immense château à l'architecture classique des films d'épouvante (grand escalier à l'entrée, statues, toits pointus, grandes colonnes, escalier en colimaçon à la Hitchcock ).

Le film possède également une lecture psychologique. Je pense qu' Eleanora héroïne esseulée et schizophrénique transpose l'image de sa mère (qu'elle a connue agonisante) sur le château qui est personnifié. Elle n'a toujours pas fait son deuil et refoule sa mort : les coups aux murs, les cris lui rappellent sa mère, au moment où elle-même désire être mère (elle cherche l'amour et la porte qui gonfle me fait penser à une grossesse), c'est pour cela qu'elle ne veut pas partir.

Mais peut être que plus simplement, elle qui dit n'avoir jamais rien fait dans sa vie et souhaite rester dans ce château, ne cherche-t-elle pas (comme nous) à se faire peur ? à s'extirper de son quotidien monotone ?

A voir seul et dans le noir !

A revoir pour en apprécier les détails et les nombreux clins d’œil aux grands films du genre !