La Rivière
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Pascal
Pascal

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3,5
Publiée le 10 novembre 2021
Tsai ming liang est un réalisateur Taïwanais qui appartient à la seconde génération des cinéastes de ce pays. Ses prédécesseurs émérites sont les fameux Edward Yang et Hou Hsio Hsien. C' est un réalisateur titré puisqu'il obtint plusieurs distinctions de premier plan un lion d'or à Venise , un lion d'argent et deux Ours d'argent à Berlin, soit quatre films récompensés dans une filmographie cinématographique peu fournie ( il a travaillé aussi pour la télévision). "La rivière " troisième opus de ce réalisateur obtint, lui, un Ours d'argent à Berlin en 1997. En résumé, l'action se déroule à Tapei ( capitale de Taïwan) Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme affecté par de fortes douleurs au cou, dont les parents ne s'entendent pas ( la mère a une relation cachée parallèle et le père a des relations homosexuelles, cachées, là encore, avec des jeunes hommes). Le film est traité de manière métaphorique et les inondations successives qui affectent l'appartement du couple reflètent la dévastation intérieure qu'ils vivent. Le titre est sans doute la métaphore du problème existentiel que traverse tous les personnages ( c'est une rivière qui coule en eux et dans leur appartement. Certes le jeune homme s'allonge dans une rivière aux eaux salles au tout début). le rôle de cadavre qui dérive dans une rivière aux eaux sales au début de la projection est, elle aussi métaphorique : le jeune homme n'est il pas lui aussi un être sans vie ? Sa douleur au cou reflète sans doute sa position d'enfant d'enfant d'un couple ou règne l'absence de communication et d'amour ( le père et le jeune homme sont tous deux homosexuels dissimulés l'un à l'autre. La mère ne trouve même plus de réconfort ni de sexualité avec son amant). Les personnages ne trouvent d'ailleurs l'amour nulle part : à la fin de la projection, on est en droit de se demander si les scènes vues au début ( rencontre avec la jeune fille et scènes d'amour dans un bel appartement ou dans une chambre d'hôtel) ont été véritablement vécues par le héros ? J'ai vu la plupart des films du réalisateur que j'ai découvert lors de la sortie en salles de "la rivière ". Disons le tout net, les films de Tsai ming liang se ressemblent tous dans leur façon d'exposer une situation dont le contexte désenchanté est finalement toujours le même. Il n'y a pas d'espoir, pas de rédemption chez Tsai ming liang. La solitude et le manque d'amour sont consubstantiels à la vie. Peu de dialogue, pas de gros plan, plan séquence successifs. J'ai lu que certaines critiques veulent établir un parallèle entre Tsai ming liang et Antonnioni. Si le point de vue sur la vie et les rapports humains est sans doute très voisin entre les deux, leurs univers présentent quelques différences ( par exemple, la part de l'homosexualité, est prégnante dans l'oeuvre chez tsai ming liang, ce qu'elle n'est pas chez Antonnioni). Ajoutons que l'oeuvre d'Antonionni atteint sans doute les sommets de l'art cinématographique, ce qui n'est pas le cas de celle de Tsai Ming Liang. C'est un cinéaste intéressant qui a un style, dont l'oeuvre cultive l'introspection et qui, il faut bien le dire, s'adresse à un public plutôt confidentiel. Le réalisateur ne cherche pas le succès public mais souhaite simplement exprimer son point de vue sur l'existence. Realisateur à connaître.
weihnachtsmann

1 318 abonnés 5 387 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 29 janvier 2021
Soi-disant: le jeune homme est à la recherche de son identité.... en vérité c'est plutôt les autres qui cherchent des solutions pour soulager son cou. Méditation, prière, soins alternatifs, acuponcture, Maître Li (un peu comme Arielle Dombasle dans un indien dans la ville !!). On attend patiemment qu'une de ces méthodes porte ses fruits mais rien....... il se balade toujours avec son slip kangourou blanc en penchant la tête et il l'enlève dans les saunas mais on ne voit malheureusement rien...
D'ailleurs on ne comprend toujours pas le rapport.
On dirait une imposture fantastique à la Kiuschu Kurosawa.
Épuisant.
Iloonoyeil
Iloonoyeil

64 abonnés 362 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 septembre 2024
Bonjour,

A l' aide de judicieux plans séquences distanciés et de travellings astucieux, ce réalisateur nous montre , en somme, l ' indicible humanité sans fard ni artifice..........

Une rivière polluée..........Un père ............un fils .........un étrange mal .........la solitude............les symboles évidemment...........

A vous .

Cordialement.

Gérard Michel
Laurent Boutonnat
Laurent Boutonnat

12 abonnés 337 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 3 octobre 2023
J'aime Tsai Ming Liang pour son style, néanmoins je trouve que ses films sont inégaux. J'en ai adoré certains et j'en ai trouvé d'autres un peu trop longs et sans grand intérêt. Celui-ci par exemple ne m'a pas laissé un très bon souvenir... De plus il y a une scène qui flirte avec l'inceste et j'ai trouvé que ça allait trop loin. C'est malaisant et ça n'apporte rien à l'histoire. D'ailleurs j'ai totalement oublié l'histoire de "La rivière", alors que "Les rebelles du dieu néon" est gravé dans ma mémoire...
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