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Xavi_de_Paris
240 abonnés
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3,5
Publiée le 4 juillet 2018
Le thème du pensionnat de garçons, dont une partie des élèves se rebelle contre le système, semble avoir été maintes fois rebattu au cinéma après "If". Mais ici, il se dégage de l'ensemble une certaine originalité, au moins dans la mise en scène. Un côté cinéma de la nouvelle vague en pleine période soixante huitarde. Ce que j'ai le plus apprécié est que le film ne s'enferme pas dans des clichés. Certes l'école est dure et sévère, mais plus du fait de certains élèves zélés que de la direction de l'établissement en question. De plus, les élèves rebelles mettent du temps à vraiment passer à l'action, en laissant venir l'idée à maturation, ce qui permet de monter en intensité jusqu'à ce final. Un film dont il y aurait beaucoup à dire dans l'analyse profonde, tant sur le fond que sur la forme. Et que dire de la prestation de l'excellent Malcolm McDowell, dans un rôle proche de celui qui fit sa réputation dans "Orange mécanique".
Véritable brûlot anarchiste, "If..." met en scène la vie de lycéens emprisonnés et étouffés par les règles strictes et conservatrices de leur école. Et à travers le système éducatif, c'est bien la société britannique dans son ensemble qui est ici visée. En suivant trois marginaux (dont le fantastique Malcolm McDowell qui crève l'écran) victimes, avec tant d'autres, des injustices et humiliations commissent par les Whip, groupe d'élèves plus âgés et détenant l'autorité, Lindsay Anderson nous présente une jeunesse en quête de liberté et dont le seul moyen d'émancipation reste la violence. Violence qui s'exprime d'abord entre les élèves (bizutages...) puis envers l'autorité lors du massacre final, mythique. Et si les jeunes refusent les codes de la société, le réalisateur suit le même principe en refusant pour sa part les codes du récit et de la mise en scène. Ce qui se traduit notamment par le passage non conventionnel et sans raison évidente de la couleur au noir et blanc. De même, le récit mêle habilement réalisme et onirisme, au point qu'il devient parfois difficile de faire la part des choses. Sorti en 1968 et très ancré dans son époque, "If..." reste encore aujourd'hui un film coup de poing d'une grande force.
Plus un système est répressif, plus la révolte qu il engendrera sera violente. Voilà en résumé ce que l on peut retenir de If, un film coup de poing qui annonce les évènements de 68. Un film qui dénonce le danger d une jeunesse qu on ne laisse pas s exprimer alors que c est elle qui souhaite le plus faire valoir ses idées neuves face aux générations précédentes trop conservatrice et austère. C est puissant, sans concession et un brin désespéré, c'est à voir absolument.
If...est l'un des meilleurs films de Lindsay Anderson et ce n'est pas pour rien qu'il a reçut la Palme d'or du Festival de Cannes en 1969. Une récompense largement méritée pour un film devenu culte. L'histoire se déroule dans une école britannique où les élèves doivent se plier à des règles strictes, injustes, voir humiliantes. La subversion étant au centre du long métrage, le système éducatif s'en plein la figure et montre que l'éducation mêlant interdits, abus de pouvoirs et punitions fini à tous les coups par éclater et voir des rebellions se former. Le film est divisé en plusieurs parties, chacune abordant un thème différent dans la vie des élèves de l'établissement. On voit donc tout le long la situation évoluer, le traitement des élèves et les interactions entre ces derniers et les professeurs. Le film se concentre sur ce qui va amener les marginaux à prendre les armes et à se rebeller contre toutes ces moeurs et règles rigides. La réalisation est intéressante et inhabituelle, on alterne entre des scènes en couleurs et d'autres en noir et blanc. Les personnages attirent dans l'ensemble bien peu de sympathie et on s'attache surtout au trio de marginaux. Malcolm McDowell est juste magistral. Sa carrière débutait juste et pourtant quelle présence et quel charisme ! Il porte en grande partie le film sur ses épaules. Le film comporte son lot de scènes comiques et fun mais possède également des séquences plus crues. La scène où le trio se fait punir à coups de canne ou même le grand final. La fin est la seule chose un peu décevante du film et tombe comme un cheveu sur la soupe. Violente et pleine d'audace certes, mais un peu trop extrême à mon goût. On savait que les élèves préparaient quelque chose mais de là à tirer sur la foule...Leur descente aux enfers et leur plongée dans la folie n'est pas assez bien amenée pour que la fin s'emboite parfaitement dans le reste du scénario. L'histoire est également un prétexte pour aborder divers thèmes tels que la sexualité (confère la scène un poil érotique où Travis joue au "Tigre") et l'homosexualité (avec le jeune Bobby phillips). Le film n'a pas pris une ride et il ne faut passer à côté sous aucun prétexte.
Dommage que les revendications soixante-huitardes de la jeunesse se soient souvent résumées à la libération sexuelle et à la seule transgression des interdits en général. C'est vraiment ce qui ressort de "If", la vacuité au plan créatif, anarchie, destruction en ne proposant rien de mieux. Mais sans doute est-ce typique de l'adolescence aussi. Les idées, les propositions d'autres systèmes politiques viennent bien plus tard, quand on se libère du joug adulte. Dans ce film, on prend le parti des opprimés à moins d'être soi-même devenu une peau de vache à force de se colleter ou par esprit moutonnier : car reconnaissons que la micro-société anglaise, ici sous les ordres des curés et de l'armée font dans le ridicule autant que dans l'abus de pouvoir, ne méritant qu'une bonne claque en retour, encore en 2009 !...
Palme d'or 1968. Date clef, évidemment. Si le film de Lyndsay Anderson doit être remis dans son contexte historique, il n'en demeure pas moins que nous sommes en face d'une oeuvre cinématographique totalement hallucinante. Le goût de la liberté et de la révolte ne sont pas les seuls atouts du film ( d'ailleurs un sujet ou un thème ne constitue en soit rien de plus qu'une voie permettant au cinéaste d'exprimer son talent ). L'oeuvre d'Anderson peut s'apprécier plus de 40 plus tard, car seule la flamboyance de l'esthétique compte.
Excellent film de révolte étudiante (tourné en 1968) qui pourrait se voir comme annonciateur d'un futur sombre (spoiler: Le massacre finale rappelle énormément celui de Columbine ). On assiste à la naissance d'un génie, l'immense Malcolm McDowell. Un film qui mérite bien sa palme d'or !
Palme d'Or à Cannes en 1969, ce film qui permit de découvrir Malcolm McDowell – l'inoubliable Alex dans Orange mécanique – est une critique directe des codes rigides de l'Angleterre des années 60, décrivant la rébellion d'un groupe de jeunes hommes contre ces normes imposées et s'inscrivant pleinement dans les préoccupations de cette période. Si quelques effets paraissent aujourd'hui un peu surannés, ce mélange entre réalité et scènes rêvées continue de fonctionner et confère au film une charge poétique et libertaire qui nous parle toujours.
Brûlot anarchiste et par moments surréaliste. Révolte d'étudiants contre les institutions scolaires britanniques (et en faite contre toute la société). Psychologiquement éprouvant et violent, le film se termine sur une tuerie presque grotesque (mais dans le bon sens du terme). Une oeuvre acide et quasiment visionnaire.
Le pouvoir destructeur du système éducatif scolaire sur les individus à la pensée différente. "If..." est une dénonciation d'un système fonctionnant sur l'autorité et laissant de coté les divergences d'opinions. Ce film relève un certain nombre de questions et ne manquera pas de nous sensibiliser sur les origines et l'accentuation continuelle de cette overdose psychologique créant petit à petit des monstres à l'incapacité de s'exprimer, jusqu'au jour où... La palme d'or 1969 est justifiée, ce sujet intéressant et ce Malcolm McDowell phénoménal (quelle gueule cet acteur) nous feront découvrir un aspect important du comportement humain. De nos jours, certaines scènes nous paraissent vraiment absurdes mais donne un coté subtil à ce film que l'on prend plaisir à découvrir, ou redécouvrir, encore aujourd'hui.
Portrait amer et implacable d'un trio d'ados rebelles face à la tyrannie des pensionnats britanniques des années soixante. Tous les acteurs sont bons, mais Malcolm McDowell... Mon Dieu, quelle présence! La réalisation est plutôt sobre, la seule fantaisie qu'on se permet c'est des passages en N&B par moments mais ça suffit, pas besoin d'en faire plus: l'ambiance et le jeu des acteurs suffisent à nous captiver. Le découpage sous forme de chapître est également très habile car on a vraiment le sentiment que chaque chapître est un pas de plus qui nous rapproche fatidiquement de l'inévitable dénouement. Dénouement, qui même attendu (voire espéré?), parvient à surprendre par sa violence. Un film coup de poing!
Même si le film a vieilli, l'ambiance électrique et révolutionnaire qu' Anderson a voulu insufflé à son film reste impeccable et bien sûr McDowell laissait éclater au grand jour son talent de comédien en portant le film du début à la fin. Les autres acteurs ne sont du moins pas en reste car tout est parfaitement joué et on a le droit à des variations de mise en scène avec l'utilisation de la couleur et du noir et blanc de façon désordonnée. La scène finale était terrible pour l'époque, malheureusement elle paraît presque banale aujourd'hui mais nul doute que cette oeuvre atypique et maîtrisée ne sombrera pas dans l'oubli malgré les quelques longueurs.
Vraiment étrange. Voilà ce qu'on se dit tout le long de If..., les images sont parfois en noir et blanc, parfois en couleurs, le scénario n'est pas présent. Bref je n'ai pas aimé, mais quelques scènes sont quand même bonnes. Le casting est le gros point positif du film, avec notamment Malcolm McDowell (que Stanley Kubrick repérera et donna son plus grand rôle peu de temps après).