Derniers Avis : Boulevard de la mort - un film Grindhouse - Page 3

Sorti en 2007, à l’origine pensé comme la première partie d’un double programme « Grindhouse » dont le deuxième opus est le Planète terreur de Robert Rodriguez, Boulevard de la mort est un jouissif hommage signé Tarantino aux films d’exploitation des années 70. Présentant des faux raccords volontaires et une qualité de l’image délibérément altérée, ce long-métrage un poil bavard dégage une telle foi dans le cinéma qu’il ne peut que nous enthousiasmer. Porté par des actrices géniales (Zoë Bell, Rosario Dawson, Vanessa Ferlito, Sydney Tamiia Poitier, Jordan Ladd, Rose McGowan, Tracie Thoms) et un Kurt Russell au sommet de son art, le film vaut aussi et surtout par ses deux séquences d’action incroyables, spectaculaires au possible et qui prennent littéralement aux tripes, les cascades ayant été réalisées à l’ancienne, sans trucage. Absolument réjouissant.

Première partie du double-programme Grindhouse (dont le second volet, Planète Terreur, nous a nettement moins convaincu) qui démarre sur les chapeaux de roue, et nous a mis dans sa poche jusqu'au final ahurissant. On nous embarque dans une bande de copines "typiques du slasher-movie" qui tombent sous le joug de Mike, un inconnu musclé, qui cause gras, roule dans une grosse voiture blindée tunnée avec une tête de mort sur le capot, et tient son pantalon à deux mains, bien remonté pour montrer que c'est un mec, un vrai. Mesdames, on vous présente : le Beauf. Sauf qu'en plus d'être naturellement désespérant, le Beauf est ici dangereux, et traque les filles qu'il juge fragiles... jusqu'au jour où il va tomber sur les mauvaises filles à tuer, et là : on a trouvé Boulevard de la mort limite jouissif. On aime d'emblée cette deuxième bande de copines qui parlent de tout sauf de talons hauts, se chambrent, ont une passion pour les voitures et n'ont pas peur de se lancer aux trousses de leur agresseur (bye bye, le cliché de la victime potiche... Quentin Tarantino : merci). La course-poursuite finale nous a scotché sur notre siège, lançant même des petits mots d'incrédulité totale face aux plus belles cascades en face caméra, nous dévoilant pleinement le travail des cascadeurs ! Grâce à Zoë Bell, cascadeuse de profession qui tient ici son premier rôle principal, on découvre des cascades dont les prises de vues n'ont pas peur de montrer par mégarde le visage de la doublure ou du mannequin, et pour cause : c'est elle qui fait tout, et profiter de ces belles séquences filmées sans coupures frénétiques, en gros plans amoureux de la vedette, cela nous plonge profondément dans ces scènes d'action. On vit le danger avec elle, on transpire et invective le chauffard adverse, en retenant notre souffle à chaque crash des voitures respectives pour des raisons totalement opposées ("Attention !" versus "Mais meurs !"). En dehors de cette dernière ligne droite qui nous a plus que plu (vous l'aurez compris), on retrouve quand même Tarantino dans une forme olympique : magnifique BO (on est encore bloqué avec Laisse tomber les filles...), coupures du film et défauts d'images comme si la pellicule sautait (à l'ancienne), jolies scènes en noir et blanc, paquet de clopes Red Apple, langage fleuri et vannes inventives, personnages féminins badass... Kurt Russel met sa gueule de héros macho (dans sa filmo) au service d'un Tarantino qui créé une réponse des victimes, mais avec la délicatesse qu'on lui connaît : celle d'un bulldozer. Et ça nous a fait un bien fou. Encore mention aux cascadeurs (et surtout Zoë Bell) qui nous ont offert cette course-poursuite ébouriffante, à la hauteur du plaisir de voir une chasse au Beauf taré. Don't Fuck With Girls.

Long, lourd, chiant, lassant, à éviter sans l'ombre d'une hésitation, quelle déception de la part de ce réalisateur... en un mot, un seul, mauvais !

Quand on annonce un film de Tarentino de 113 minutes avec Kurt Russel, on se dit que ça doit être du lourd. Malheureusment le film a l'air de balancer entre l'horreur et le comique (complètement antinomique) avec un tueur (Kurt Russel) qui fait un peu guignol et emprunté avec les filles (les dialogues aussi sont très décevants). L'action n'arrive véritablement qu'au bout de trois quarts d'heure avec il est vrai une scène d'accident criminel à couper le soufle et qui semble enfin augurer d'une suite prometteuse. Hélas, pendant trois autres quarts d'heure, on a de nouveau droit à des jacasseries de filles parlant de mode et de mecs avant que n'arrive l'affrontement final sur la route entre le groupe de filles et le tueur et là, on assiste à une poursuite interminable et invraisemblable entre ce meurtrier au volant d'un véritable bolide qui se fait finalement courser lui-même par ces filles de surcroît armées mais bizarrement paniquées et qui n'ont pas l'idée de se servir de leur arme ni de stopper leur voiture alors que l'une d'elle a trouvé l'idée saugrenue de faire l'imbécile sur le capot. Enfin, le "redoutable" tueur rattrapé se fait ridiculement petit devant ses victimes. Une fin couronnant la déception qui s'instaure tout au long de ce film qui n'est finalement qu'une série B.

Beaucoup de blabla et 2 moments où ça évolue. C'est trop peu. Et les dialogues n'apportent rien contrairement aux autres Tarentino. Personnages pas attachants. Un court-métrage aurait permis d'aller à l'essentiel. Difficile d'écrire plus sur ce film où finalement on perd son temps. Heureusement Tarentino s'est bien amélioré depuis. La BO serait sans doute à réécouter. Et pour ceux qui aiment les bagnoles y'a peut-être quelque chose à garder quoique ça fait mal.

J’y vois le crime sexuel d’un maniaque. Une sorte de sauveur des âmes égarées.
Un « duel » avec chauffeur…..
Pour la scène de l’accident tournée en boucle, accrochez-vous…….
Un style inimitable, c’est clair que c’est du cinéma.
Et ça en devient à la puissance 1000 dans la fin du film où l’on reste complètement scotché à son siège.
Quelle claque dans cette surenchère.
On est dans l’extrapolation pure et dure de la fausse séduction et de la tentation qui mène à la mort.
Violent mais impressionnant.

La magie Tarantino opère très bien dans Boulevard de la mort. Ce film est comparable à Pulp Fiction ou Once Upon a Time... in Hollywood dans son style "descenarisé" : il se passe quelque chose dans le moment présent mais sans finalité scenaristique. Et c'est exactement ce qui est très fort chez Tarantino : arriver à captiver le public à travers des discussions banale entre personnage. Car c'est là que réside tout l'intérêt et la beauté de ce film.
Pour ma part, j'ai été très captivé par la première partie du film et helas bien moins par la seconde... je ne regrette cependant pas cette découverte !

Un très bon Tarantino, avec un Kurt Russel à contre emploi , incarnant un tueur psychotique, au volant de son bolide rutilant, où il ne fait pas bon être à la place du passager , de plus si vous êtes une femme.
Autant le film peine à démarrer, mais c'est tout Tarantino : au moment où ça part , c'est explosif!!!!
Un très bon moment de cinéma.
Âmes sensibles s'abstenir.

Boulevard de la Mort est une caricature du cinéma de Tarantino : très longue scène d'exposition, citations et auto citations, BO 70's parfaite, jolies filles, dialogues à la mitrailleuse, fétichisme des pieds, vacuité totale du projet ... mais bon sang, qu'il'est doué quand il veut ! la dernière longue scène du film est parfaite !
Comme souvent, assez douteux sur le fond (légitimation de l'auto défense), ce film reste un objet de pop culture plutôt réussi

Le film exhale l’hommage sincère d'un passionné à un genre qui a forgé une partie de sa culture et de sa propre œuvre par la suite. Au-delà, c'est très limite (voire carrément limité) dans son schéma scénaristique, extrêmement bavard (mais l'on commence à être habitué avec Tarantino) et très nourri de ses petites marottes, mais il faut reconnaître à la mise en scène une efficacité, notamment dans la 2e moitié du film, qui rend le spectacle distrayant, sans avoir à chercher beaucoup plus.

Hommage au cinéma Bis, aux films du samedi soir où la violence et le sadisme l'emportent sur le reste, parfaitement mis en scène par l'auteur virtuose de "Jackie Brown". Kurt Russell est inquiétant à souhait et l'ensemble des actrices très convaincantes. On peut juste regretter des dialogues un peu longuets pendant la première moitié du long-métrage, à la manière de ceux échangés entre les gardes du corps de "Pulp Fiction". Les scènes de poursuite sont titanesques et méritent à elles seules la vision de "Death Proof", rythmé - comme toujours - par une BO incontournable.

Magnifique. Les différents effets 60e, 80s, 2000 et la couleur du film sont incroyables. Le scénario twist exactement comme il faut et nous amène facilement là où on voulait aller. Les acteurs sont bons, c’est magnifiquement filmé. Rempli de références, plein de folie et d’actions réalistes et une pointe de trash, gore.

Boulevard de la Mort ( Death Proof en V.O ) découvert au cinéma en 2007 alors que je n'avais que 15 ans m'aura appris une chose, la teneur exact du terme " déconcerter " !

15 ans ont depuis passé et je le retrouve comme je l'avais quitté, à la différence près que cette fois-ci j'en embrasse le moindre de ses recoins. Quentin Tarantino dont j'avais revu huit de ses précédents films ( à l'exception de ce dernier ) il y'a de cela quelques années signe son esquisse la plus dérangé et radical, la plus démentielle sur toute sa ligne.

On y retrouve toutes ses facéties, dialogues de barges, mise en scène bien ciblé, B.O du feu de dieu et interprétation aux diapasons de ces comédien.e.s plus qu'inspiré. Kurt Russell, Rosario Dawson, Zoe Bell and Co viennent trustés les places de dingues avec allures et fureurs. Pour mon plus grand plaisir !

De loin, le film le plus extra que j'ai pu voir en salle, encore à ce jour ... Inoubliable.

"Boulevard de la Mort", c'est probablement le Tarantino que j'ai le moins aimé. Non pas qu'il soit mauvais mais il est simplement banal.

On retrouve pourtant ce qui a fait son succès : de longues scènes de dialogues, des références culturelles obscures, une BO géniale et prédominante, le retour d'une star passée de mode, des plans de pieds ...

Malgré tout, ça ne fonctionne pas comme dans ses autres films. Pourquoi ? Parce que le film manque clairement de rythme. C'est beaucoup trop mou.

Hormis quelques scènes où j'ai été réellement pris par surprise, pour ne pas dire choqué (dans le bon sens), "Boulevard de la Mort" a du mal à dérouler son histoire. Il patine beaucoup et ça se ressent à l'écran.

En réalité, les deux parties du film s'étirent un peu trop. Il y a entre 15 et 20 minutes de gras, dans lequel Tarantino aurait pu trancher. Et pourquoi pas en profiter pour diminuer tous ces gros plans sur des fessiers ou sur le male gaze à fond les ballons qui ne font en rien avancer l'histoire ? On aurait gagner en efficacité !

C'est d'autant plus dommage qu'il y a de vraies bonnes qualités dans ce film comme la course-poursuite de la deuxième partie, le rôle donné aux cascadeurs ou même Kurt Russell qui est très bon.

"Boulevard de la Mort" restera donc un Tarantino mineur. Tant pis, il faut bien qu'il y en ait dans la filmographie des grands réalisateurs !

Délirant, trash, surexcité, banal me viennent à l'esprit après avoir vu, sur le tard, ce Tarantino dont je ne savais même pas qu'il existait. Faut dire que je n'aurais rien perdu à ne pas le voir, si, une chose: Tarantino utilise des thèmes récurrents dans ces films. Manque d'idées, marque personnelle ? Et il ne peut pas se passer de nous gratifier de sa présence, comme Hitch, mais en bien moins discret.